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Ruinés par la crise, les cowboys laissent mourir leurs chevaux
Ruinés par la crise, les cowboys laissent mourir leurs chevaux
Rue89 | Journaliste | 04/12/2008 | 11H45, extrait
Confrontés à la crise économique, des Américains appauvris abandonnent ou affament leurs chevaux. Dans tout le pays, l’épidémie se propage. Les mêmes scènes lugubres se reproduisent: des bêtes amaigries à l’extrême errent sans but sur d’anciens pâturages rendus stériles par la sécheresse. Ne pouvant plus ni les nourrir ni payer des soins vétérinaires devenus trop coûteux, leurs propriétaires les déposent loin de chez eux. Ou les laissent dépérir dans des étables.
Certains succombent à la famine, d’autres sont secourus par des organisations comme la Unwanted horse coalition (Coalition des chevaux non désirés) ou des particuliers comme l’épouse du magnat du pétrole T. Boone Pickens, Madeleine. Celle-ci vient d’annoncer un plan de sauvetage de 30 000 mustangs et ânes sauvages vivant sur des terres fédérales du Nevada (le Bureau of Land Management avait planifié d’abattre 2000 d’entre eux prochainement). Les raisons de cette tragédie sont multiples. Elles sont d’une part liées à une économie en déroute et d’autre part à la fermeture, l’an dernier, des trois derniers abattoirs spécialisés (qui “traitaient” une moyenne de 100 000 chevaux par an, d’après l’American Veterinary Medical Association), suite à la décision de plusieurs tribunaux d’interdire la tuerie des chevaux destinés à la consommation humaine. Comme l’explique la directrice du Dreamcatchers Equine Sanctuary, Julie DeMuesy, qui vient de sauver 101 chevaux d’une mort certaine : "Nous sommes confrontés à de nombreux cas de chevaux âgés ou malades qui seraient normalement envoyés à l’abattoir. Mais en leur absence, les gens les laissent dépérir. Ils n’ont malheureusement pas d’autre choix."
John Chaffee, un cowboy du Montana qui transporte régulièrement des chevaux vers les abattoirs du Canada ou du Mexique, a confié au magazine TIME : "Les militants de la cause animale qui ont réussi à obtenir la fermeture des abattoirs devraient avoir des chevaux mourant de faim dans leurs jardins. Peut-être qu’ils réaliseraient l’absurdité de leur position."
An Epidemic of Abandoned Horses
TIME w. CNN, May. 28, 2008, excerpt
The global food and fuel crisis is resulting in more than just people going hungry. Rising grain and gas prices, as well as the closure of American slaughterhouses, have contributed to a virtual stampede of horses being abandoned — some starving — and turned loose into the deserts and plains of the West to die cruel and lonesome deaths. Horse rescue projects, which are mostly small, volunteer operations with limited land and resources, are feeling the consequences of this convergence of events. In the meantime, many now unaffordable horses are being sold to abbatoirs south of the border where inhumane methods of slaughter are practiced.
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AAFP, 13/04/2010 | Mise à jour : 19:56, extrait
Un éleveur dépressif et en situation précaire a laissé mourir de faim son cheptel de 18 vaches, retrouvées en état de putréfaction en Haute-Savoie, un "cas isolé" néanmoins symptomatique du malaise des agriculteurs, a-t-on appris aujourd'hui de source judiciaire et syndicale.
Saisis par une voisine de l'éleveur se plaignant d'odeurs pestilentielles, deux inspecteurs de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) se sont rendus le 9 avril sur l'exploitation située aux Clefs, petite commune montagnarde en zone de production du reblochon, a expliqué Hélène Lavignac, directrice départementale.
Dans l'étable étaient enterrés 18 cadavres de vaches dans le fumier, qui ont été envoyés à l'équarissage lundi, a-t-elle précisé. Non nourries depuis plusieurs semaines, les vaches sont mortes affamées, a précisé une source judiciaire confirmant une information du Dauphiné libéré.