« Retour sur l'affaire Finaly | Enseignante poignardée : l'Etat condamné » |
Philippe Marini retire son amendement
Un an de prison pour l'internaute qui avait aidé une adolescente à se suicider
LEMONDE.FR avec AFP | 08.12.08 | 18h42 • Mis à jour le 08.12.08 | 19h11, extraits
"J'ai pas envie que tu partes, et pourtant c'est moi qui te donne les clefs pour t'en aller", avait écrit Joël à Florence, 16 ans, peu avant qu'elle se suicide en 2005. Ce stagiaire expert-comptable a été condamné à un an de prison ferme et trois avec sursis par le tribunal correctionnel de Guingamp, lundi 8 décembre, pour "non-assistance à personne en danger". Le jeune homme, qui n'avait pas fait le déplacement pour entendre le verdict, a été relaxé du chef d'accusation de "provocation au suicide".
[...] A la barre, fin septembre, Joël avait expliqué très calmement l'empathie qu'il avait éprouvée pour cette adolescente aux pulsions suicidaires, au point de l'aider à passer à l'acte. "Je voulais créer un lien avec elle. J'avais un sentiment fort envers cette personne", a-t-il témoigné, affirmant qu'il ne pensait pas qu'elle réussirait à obtenir les médicaments mortels. Le jeune homme se remettait lui-même d'une dépression durant laquelle il avait envisagé de se tuer.
Philippe Marini retire son amendement sur l'aide fiscale aux victimes du krach
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 08.12.08 | 13h56 • Mis à jour le 08.12.08 | 19h46, extrait
Confronté à un tir de barrage, le sénateur UMP Philippe Marini a retiré, lundi 8 décembre, son amendement permettant aux petits porteurs de déduire une partie de leurs pertes en Bourse de leurs revenus imposables. Le rapporteur général de la commission des finances du Sénat a annoncé cette décision à l'issue d'un long débat, en séance, au cours duquel la ministre de l'économie, Christine Lagarde, lui a demandé de le retirer.
"Peut-être que mon amendement n'est pas dans le politiquement conforme du moment, peut-être que la cible aurait dû être plus précisément serrée, a déclaré le sénateur de l'Oise. "Je m'attendais à un débat, pas à être voué aux gémonies", après deux jours de critiques venues de personnalités politiques de tous bords.
Discriminations : les grandes entreprises peuvent encore progresser
LEMONDE.FR | 08.12.08 | 18h11 • Mis à jour le 08.12.08 | 20h46, extraits
Les grandes entreprises françaises ont fait des progrès pour lutter contre les discriminations, mais peuvent encore mieux faire. C'est le message délivré par la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), qui a rendu publique, lundi 8 décembre, une étude qui analyse les réponses apportées par 194 grandes entreprises françaises sur 250 sollicitées sur les moyens qu'elles mettent en œuvre pour lutter contre les discriminations. La Haute Autorité précise cependant que cette étude ne prétend pas à "la dimension scientifique d'une enquête méthodique", la composition du panel n'étant pas représentative de l'économie française et la méthodologie de l'étude étant fondée sur des déclarations purement volontaires. "Mais elle permet de dégager de grandes tendances" , se défend Caroline Carré, chargée de mission à la Halde.
Si 85 % des entreprises déclarent avoir "signé des engagements en faveur de la promotion de l'égalité", seules 72 % "ont formalisé une politique" sur ce sujet "en lançant un plan d'action" ou en désignant une "instance dédiée", qui suive le sujet au sein de l'entreprise. Mais seulement 51 % d'entre elles ont mis en place "un suivi et une évalulation de ces actions". Preuve pour la Halde qu'il y a encore "une marge de progrès" pour que les entreprises concrétisent leurs engagements.
[...] Dans sa conclusion, la Halde recommande que, "pour aller plus loin", "l'implication des partenaires sociaux, la mise en place d'un dialogue et de procédures de suivi constituent la prochaine étape".
En Belgique, le procès d'une mère coupable d'un quintuple infanticide
LEMONDE.FR | 08.12.08 | 19h46 • Mis à jour le 08.12.08 | 20h06, extraits
Ce procès hors norme, qui suscite un énorme intérêt médiatique dans le royaume, va en fait comporter plusieurs volets. Il tentera d'élucider un acte qui apparaît à beaucoup comme incompréhensible. Mais il va également mettre au jour le système familial qui, selon sa défense, aurait eu raison de l'équilibre psychologique de l'accusée.
[...] Les avocats du médecin se préparent à contrer violemment les raisonnements qui font de la mère infanticide une victime, poussée à bout et souffrant d'une grave dépression qui l'aurait menée au pire. Les experts psychiatres qui l'ont examinée ont évoqué son souhait d'amener avec elle des enfants qu'elle aimait au-delà de tout. Un "suicide altruiste", selon une expression utilisée par les psychiatres. La mort serait apparue à la mère de famille comme la seule issue à sa vie ratée.