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Prasquier : « ne surtout pas importer le conflit en France »
International 05/01/2009 - 20:28 - Le JDD
Gaza: Les communautés appelées au calme
La ministre de l'Intérieur a réuni lundi les principaux représentants des communautés juives et musulmanes de France pour appeler au calme après les manifestations qui ont suivi l'offensive israélienne à Gaza. Michèle Alliot-Marie veut montrer son souci "que les événements au Proche-Orient ne se prolongent pas par des affrontements communautaires sur le sol français", a-t-on indiqué dans son entourage. "Le passé a montré qu'il y avait parfois des risques et qu'il valait mieux lancer un appel au calme", a-t-on ajouté. Michèle Alliot-Marie a reçu Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), et Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), en présence des principaux responsables de la police. Des manifestations rassemblant des milliers de personnes ont eu lieu en France ces derniers jours contre l'intervention israélienne à Gaza ou au contraire, comme dimanche à Paris, en soutien à Israël.
Prasquier : «ne surtout pas importer le conflit en France»
Le Figaro, 05/01/2009 | Mise à jour : 11:04, extrait
INTERVIEW - Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) craint que les événements au Proche-Orient ne créent des tensions en France.
Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), réagit après l'offensive terrestre de l'armée israélienne dans la bande de Gaza et les débordements occasionnés samedi, à Paris, par la manifestation de soutien aux Palestiniens.
LE FIGARO.- Comment réagissez-vous aux débordements de la manifestation qui s'est déroulée samedi à Paris en soutien aux habitants de la bande de Gaza ?
Richard PRASQUIER.- La grande agressivité qui s'est exprimée lors de cette manifestation inspire la crainte. Il ne faut surtout pas importer le conflit ici. Ça ne doit pas, ça ne peut pas avoir lieu. C'est toujours le risque que l'on redoute dans ces événements, que les tensions se déplacent.
Le Crif a lui-même organisé une manifestation hier à Paris. En réponse à celle de samedi ?
C'était une manifestation unitaire, pour soutenir l'État hébreu et les victimes du Hamas. Je peux vous affirmer que 95 % de la communauté juive de France est en accord avec la politique d'Israël et avec ce qu'entreprend son armée.
Sarkozy à Ramallah : "Les violences doivent cesser"
LEMONDE.FR avec AFP | 05.01.09 | 19h44 • Mis à jour le 05.01.09 | 20h16, extrait
Nicolas Sarkozy a appelé, lundi 5 janvier, à la fin des violences dans la bande de Gaza et à l'instauration d'une trêve humanitaire provisoire. "Nous avons condamné sans ambiguté l'offensive terrestre israélienne. (...) L'acheminement de l'aide humanitaire doit être facilité", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
"Je dirai au président Shimon Peres et au premier ministre Ehud Olmert, en toute franchise, que les violences doivent cesser", a ajouté le président français, qui doit rencontrer les dirigeants israéliens lundi soir à Jérusalem. "Israël est une grande nation, une grande démocratie : le monde ne comprendrait pas qu'Israël laisse la situation humanitaire à Gaza devenir encore plus dramatique qu'elle ne l'est aujourd'hui", a-t-il souligné.
Nicolas Sarkozy a également interpellé le Hamas. "En décidant de mettre fin à la trêve et en reprenant les tirs de roquettes sur des populations civiles d'Israël, [l'organisation] a agi de façon irresponsable et impardonnable", a-t-il dit. Le président français a par ailleurs estimé que l'Egypte avait "un rôle majeur" à jouer en vue d'un cessez-le-feu. "Il n'y a pas de solution militaire à ce conflit", a-t-il souligné.
Gaza : des milliers de manifestants à Paris et en Europe
NOUVELOBS.COM | 05.01.2009 | 16:58, extraits
Les manifestants parisiens étaient entre 21.000 et 25.000 samedi contre le blocus et les frappes israéliennes sur Gaza. En fin de journée, des heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre
[...] Au moment de la dispersion, des heurts ont éclaté entre quelques centaines de manifestants et la police, au niveau des Grands magasins et de la lace de l'Opéra (VIII). Des voitures ont été retournées et incendiées et des vitrines brisées.
Certains casseurs ont jeté des chaises prises dans des cafés en direction des CRS qui répondaient en chargeant et en lançant des gaz lacrymogènes.
Le bilan de la préfecture de police de Paris fait état de trois véhicules incendiés et de 13 dégradés, dont deux véhicules de police.
En outre cinq commerces ont été dégradés ou vandalisés et deux ont été pillés.
En tout, 20 interpellations ont eu lieu et 10 membres des forces de l'ordre ont été légèrement blessés, selon la préfecture de police.
"Un dispositif de surveillance et d'interception, avec des policiers en civil et en uniforme, a été mis en place toute la soirée, jusqu'à évacuation complète de la zone et du centre de Paris par les fauteurs de trouble", a-t-on ajouté à la préfecture de police.