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Des collégiens mis en examen pour agression à caractère antisémite
Selon les voeux du recteur, le collège Léon-Blum a organisé une "action éducative" pour dénoncer ces comportements et faire prendre conscience à ces jeunes élèves de la gravité de ces actes. "Nous voulons insister sur le fait que, quelle que soit la religion ou l'appartenance culturelle d'un élève, il est un petit Français", précise M. Boissinot.
"Quelle que soit la religion ou l'appartenance culturelle d'un élève, il est un petit Français"
LE MONDE | 10.01.09 | 13h48 • Mis à jour le 10.01.09 | 13h48
Des collégiens mis en examen pour agression à caractère antisémite
QUATRE élèves du collège Léon-Blum de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise), âgés de 13 à 15 ans, soupçonnés d'avoir agressé une adolescente juive de 14 ans, lundi 5 janvier, ont été mis en examen par un juge du tribunal pour enfants de Pontoise, jeudi 8 janvier. Trois d'entre eux pour " violences volontaires" ayant trait à "l'appartenance de la victime à un groupe religieux", le quatrième pour " non-empêchement de délit". Sans antécédents judiciaires, tous quatre ont été laissés en liberté à l'issue de leur garde à vue, mais ils font l'objet d'une mesure de " réparation pénale" : un "suivi" de la protection judiciaire de la jeunesse.
Alain Boissinot, recteur de l'académie de Versailles, précise qu'ils ont été exclus de leur établissement "à titre conservatoire", dans l'attente d'un conseil de discipline. Un cinquième collégien, qui pourrait être impliqué, a été entendu, jeudi, en qualité de témoin assisté.
Frappée aux jambes à la sortie du collège, dépouillée de son manteau, jetée à terre et contrainte à manger de la neige, la victime avait déposé plainte, en compagnie de sa mère, le 6 janvier, pour "violences volontaires aggravées" et "insultes à caractère antisémite".
" Il est établi que des propos antisémites ont été tenus à son encontre, a déclaré Alain Boissinot au Monde, mais nous sommes incapables de nous prononcer sur un lien éventuel avec le conflit israélo-palestinien." "Très traumatisée", l'élève agressée n'a pas repris les cours. Et le rectorat s'est "engagé à l'accompagner dans son souhait éventuel de changer d'établissement".
Selon les voeux du recteur, le collège Léon-Blum a organisé une "action éducative" pour dénoncer ces comportements et faire prendre conscience à ces jeunes élèves de la gravité de ces actes. "Nous voulons insister sur le fait que, quelle que soit la religion ou l'appartenance culturelle d'un élève, il est un petit Français", précise M. Boissinot.
S'il reconnaît "une montée et une banalisation des injures à caractère religieux ou raciste", il précise que ça n'est "heureusement pas courant à ce niveau de gravité et de violence physique".