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Le tribunal reconnaît qu’il est... vivant
Justice
Le tribunal reconnaît qu’il est... vivant
Le Parisien | 10.01.2009, 07h00
André POIRIER a retrouvé la vie. Hier, la première chambre du tribunal de grande de grande instance de Paris a finalement reconnu qu’il était bel et bien vivant après avoir prononcé, le 27 octobre 2007, un jugement qui le déclarait décédé. André Poirier, ex-légionnaire, retraité et artiste peintre de 70 ans, est tombé dans ce piège de procédure après un imbroglio judiciaire hors du commun.
Il avait rompu tous les liens avec sa famille dans les années 1970 après un divorce houleux en 1967. Sa fille, Nathalie, avait réussi à entrer en contact avec lui à Montpellier en 2004 après plus de vingt ans de recherches.
Inexistant pour l’administration
Mais, parallèlement à ces retrouvailles chargées d’émotion, la procédure judiciaire initiée autour d’une succession avait suivi son cours, et l’avait déclaré mort, faute d’avoir retrouvé sa trace. Aux yeux des administrations caisses de retraite, la Sécurité sociale il n’existait plus.
Même après s’être présenté en personne, muni de papiers d’identité auprès de ces dernières.
« C’est la fin d’une histoire de fou. Je vais pouvoir enfin, le plus rapidement possible, rembourser l’argent que mes proches m’avaient avancé pour que je puisse survivre durant cette période particulièrement difficile », explique André. « La semaine prochaine, je vais pouvoir récupérer le jugement, le faire publier, puis saisir enfin le procureur de la République. » « Je crois que tout le monde est motivé pour que ces procédures aillent vite et que M. Poirier puisse rentrer dans ses droits dans le délai d’un mois », ajoute son avocat, Me Robert Pignot.