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Garde à vue prolongée pour la mère d'Antoine
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Le père d'Estelle confirme la piste estonienne
Le Parisien | 17.01.2009, 14h27 | Mise à jour : 14h59, extrait
Eric Mouzin, père de la fillette disparue a confirmé ce samedi la nouvelle piste des enquêteurs révélée par le Parisien dans son édition de ce samedi. Une photo sur un site pornographique estonien d'une adolescente présentant une certaine ressemblance avec Estelle Mouzin, la fillette disparue en 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne), constitue une nouvelle piste pour l'enquête, a-t-il indiqué.
Il exprime toutefois la plus grande prudence sur les perspectives d'une telle piste.
DISPARITION D'ANTOINE
Garde à vue prolongée pour la mère d'Antoine pour conduite sans permis
NOUVELOBS.COM | 17.01.2009 | 17:44
La mère du garçon de 6 ans, disparu le 11 septembre dernier, a assuré lors d'un contrôle routier qu'elle avait oublié son permis, alors que, durant l'enquête sur la disparition d'Antoine, elle avait toujours affirmé ne pas conduire.
La garde à vue de la mère du petit Antoine, disparu il y a plus de quatre mois à Issoire (Puy-de-Dôme), a été prolongée de 24 heures, samedi 17 janvier, a-t-on appris de source judiciaire.
Alexandrine Brugerolle de Fraissinette a été placée en garde à vue vendredi à 15h car elle ne reconnaissait pas les faits de conduite sans permis de conduire pour lesquels elle avait été convoquée à la brigade de gendarmerie de Clermont-Ferrand.
La jeune femme âgée de 23 ans avait été contrôlée le 8 janvier au volant d'une voiture sur l'autoroute A75 entre Issoire et Clermont, en compagnie d'un homme en état d'ébriété. Elle avait toujours affirmé, au cours de l'enquête sur la disparition d'Antoine, qu'elle ne conduisait pas et n'avait donc pas pu transporter son enfant.
Selon les gendarmes, comme elle n'avait pas sur elle son permis de conduire, ils étaient convenus qu'elle leur présenterait le document le lendemain à la gendarmerie. Ce qu'elle n'a pas fait.
Un an de prison et 15.000 euros d'amende
"Elle-même n'avait pas un taux d'alcoolémie répréhensible. Elle a assuré aux gendarmes qu'elle avait oublié son permis et leur a promis de l'apporter dès le lendemain", avait précisé la procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat jeudi.
"Face à son assurance, les gendarmes l'ont laissée repartir et, après vérification, se sont aperçus qu'elle n'en avait pas", avait-il ajouté.
Convoquée vendredi dans les locaux de la brigade motorisée à Clermont-Ferrand, la jeune femme a nié les faits en bloc, affirmant que ce n'était pas elle qui se trouvait au volant : elle n'est en fait pas titulaire du permis de conduire et a affirmé ne pas savoir conduire.
Alexandrine Brugerolle de Fraissinette a décliné l'identité de l'homme qui se trouvait avec elle ce jour-là dans la voiture pour confirmer ses dires. Cet homme, un marginal clermontois, selon les mêmes sources judiciaires, serait recherché par la police pour connaître sa version des faits. La voiture immatriculée dans le Var appartient à une troisième personne dont l'identité n'a pas été révélée.
La jeune femme encourt, pour le délit de conduite sans permis, la peine maximale d'un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende. Elle risque par ailleurs la révocation de son sursis de douze mois pour une affaire de stupéfiants remontant à 2003.
Son fils Antoine, âgé de six ans, avait disparu du domicile familial d'Issoire (Puy-de-Dôme) le soir du 11 septembre dernier, selon les constatations de sa mère et de son compagnon à leur retour d'une sortie au restaurant. (avec AP)
Meurtre du RER D: le père écarté de la reconstitution
Le Parisien.fr | 16.01.2009, 07h00
Philippe Schmitt est aujourd’hui un homme en colère. Il était prêt, mercredi, à assister aux derniers instants tragiques de sa fille, assassinée dans le RER D. La justice a dit non.
« L’attitude du juge d’instruction à mon égard a été lamentable. » A la douleur plus que légitime d’un homme qui a perdu sa fille dans des circonstances atroces, le père d’Anne-Lorraine Schmitt peut aujourd’hui y ajouter la colère. Il a en effet été volontairement écarté de la reconstitution du meurtre de sa fille, qui s’est tenue mercredi matin en gare de Pontoise (Val-d’Oise). La jeune femme âgée de 23 ans, étudiante en journalisme, avait été sauvagement tuée le 25 novembre 2007 de plusieurs coups de couteau alors qu’elle voyageait dans le RER D pour rejoindre sa famille à Orry-la-Ville. Son corps mutilé avait été retrouvé dans une rame, une fois le train stoppé au terminus en gare de Creil. Mais le meurtre s’était déroulé entre les gares de Louvres et de Fosses.
« Les victimes n’ont aucun droit ! »
Mercredi, à l’aube, les abords de la gare de Pontoise ont donc été bouclés par les gendarmes et les policiers pour permettre aux enquêteurs de travailler. Si le meurtre ne s’est pas déroulé à cet endroit précis, le magistrat instructeur a souhaité travailler à Pontoise. « L’ensemble des faits se sont passés dans la rame, l’intérêt était donc d’avoir un train. L’endroit de la reconstitution importait peu », précise-t-on au parquet de Pontoise.
Le long du quai, sous la passerelle, une rame de RER D à double étage était spécialement stationnée. A l’intérieur, un mannequin représentait le corps d’Anne-Lorraine. Dans le train, on pouvait apercevoir la silhouette de Thierry Dève-Oglou, le meurtrier présumé âgé de 43 ans, revêtu d’un gilet pare-balles. Pendant de longues minutes, l’homme a reproduit les gestes qui ont conduit au drame ce dimanche matin-là. Anne-Lorraine a reçu de nombreux coups de couteau, dont un mortel en plein coeur. Philippe Schmitt aurait voulu pouvoir être présent : « Je m’y étais psychologiquement préparé depuis longtemps, confesse-t-il, mais, malgré deux demandes formulées par mon avocat auprès du juge d’instruction, j’ai été à chaque fois traité avec le profond dédain pour les victimes qui caractérise la procédure pénale française. Nous n’avons aucun droit, sauf celui de nous taire, et aujourd’hui, cela, je le dénonce. »
Lorsque l’on demande à Philippe Schmitt s’il comprend que sa présence aurait peut-être pu gêner, il n’élude pas la question. « Bien sûr que ma présence aurait pu être gênante, mais le juge d’instruction aurait pu m’appeler, conclure un accord avec moi du genre : A la moindre parole de votre part, je vous fais évacuer , je l’aurais compris et je serais resté en retrait. Mais cette dame ne m’a jamais contacté… Elle ne sait probablement pas se servir d’un téléphone. »
Après, poursuit-il, « tout ce que je souhaitais, c’est assister aux sept minutes d’horreur vécues par ma fille et auxquelles je n’ai jamais osé penser. J’étais prêt à voir cela en face, j’étais prêt à voir l’individu qui a tué ma fille ».
Mort du policier à la Foire du Trône : le parquet fait appel
Leparisien.fr avec AFP | 16.01.2009, 21h03 | Mise à jour : 17.01.2009, 11h19
Le parquet de Paris a annoncé samedi qu'il allait faire appel du jugement du tribunal pour enfant de Paris qui a condamné vendredi, à cinq ans de prison dont six mois ferme, Kevin, un adolescent de 16 ans pour avoir involontairement causé, en 2007, la mort d'un policier en le poussant sous un manège, à la Foire du Trône. Le parquet avait requis cinq ans de prison dont un an ferme contre cet adolescent reconnu coupable de «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner».
La condamnation du tribunal à six mois ferme couvrait la détention provisoire effectuée par Kevin. L'adolescent, placé ensuite pendant un an dans un centre éducatif fermé près de Lyon, réside aujourd'hui dans un foyer, a précisé le parquet de Paris. Un autre jeune, jugé à ses pour «violences en réunion» et contre lequel le parquet avait requis trois mois ferme, a été relaxé. Le tribunal a estimé qu'aucun élément ne permettait de démontrer qu'il était présent le jour des faits.
«Ce n'était pas un simple accident. C'est une mort injuste et volontaire», avait dénoncé, de son côté, le major Hubert Cahoreau, considérant que Kevin avait bien «projeté Reynald sous la nacelle».
Vendredi soir, le père de Kevin se montrait «soulagé» en expliquant que de cette «décision juste». Le frère de la victime, Sylvain Caron disait «ne pas la comprendre». Tandis que la famille s'éloignait en larmes, les policiers présents quittaient eux le tribunal, sans vouloir réagir, mais visiblement très en colère contre la décision du tribunal.