« La crise : le château s'est donné le week-end pour réfléchir | Sarkozy réaffirme sa volonté de poursuivre les réformes » |
L’homme qui a menacé de mort Sarkozy s’explique
NDLR : A ne pas confondre avec la garde à vue pour de fausses menaces de mort à Sarkozy.
Faits divers
Meurtre d'Oullins : 25 ans de prison, pas de crime raciste
Le Parisien | 30.01.2009, 17h37 | Mise à jour : 18h02, extrait
La cour d'assises du Rhône a condamné vendredi Jean-Marie Garcia à 25 années de réclusion criminelle pour le meurtre, en mars 2006, de Chaïb Zehaf. Un crime dont le mobile reste flou et dont les jurés n'ont pas établi le caractère raciste, enjeu de quatre jours de débats. La peine a été assortie de dix ans de suivi socio-judiciaire après sa sortie de détention.
A l'énoncé du verdict, prostré dans son box, Jean-Marie Garcia, 40 ans, n'a pas réagi. Les jurés ont suivi à la lettre les réquisitions de l'avocat général. En début de journée, à l'ouverture de l'audience, il avait pourtant déclaré «regretter sincèrement» son geste. «Si, jusqu'à présent, je n'ai pas demandé pardon, c'est parce-que je me sens trop indigne», avait-t-il poursuivi. Et à la question de savoir si ce meurtre pouvait être considéré comme raciste, ils avait répondu que «non».
Force est donc de constater que le procès n'a pas permis de lever entièrement le voile sur les circonstances de ce meurtre sordide. Le 4 mars 2006, devant un bar d'Oullins, dans la banlieue de Lyon, où ils avaient passé la soirée, Jean-Marie Garcia avait tiré à trois reprises sur Chaïb Zehaf, 42 ans, père de famille d’origine algérienne, dont une fois avec l'arme appuyée sur le sommet du crâne.
Justice
L’homme qui a menacé de mort Sarkozy s’explique
Le Parisien | 31.01.2009, 07h00
On ne plaisante pas avec la sécurité de chef de l’Etat. Un père de famille de 40 ans, qui réside dans un village proche de Compiègne, vient d’en faire l’expérience. Dimanche dernier dans l’après-midi, après « avoir un peu trop bu », cet employé d’un équipementier automobile a envoyé à l’Elysée un mail menaçant de mort Nicolas Sarkozy, le président de la République.
« J’ai clairement menacé de le tuer », reconnaît l’homme, papa de trois jeunes enfants, qui « regrette » son geste.
Son courriel d’une quinzaine de lignes « bien construit, mais avec des fautes », selon une source proche du dossier, visait également Michèle Alliot-Marie, la ministre de l’Intérieur, ainsi que deux parlementaires du département. Petite cause, grands effets : mardi, l’homme s’est retrouvé nez à nez avec trois policiers de la brigade antiterroriste de Paris. « Ils ont débarqué alors que je faisais la sieste. Ils avaient des gilets pare-balles et m’ont braqué », raconte le père de famille. « Je savais que j’allais avoir des ennuis, mais je ne pensais pas que cela prendrait de telles proportions. Je trouve leur traitement un peu abusif. J’ai été confronté à des gros criminels. »
Embarqué manu militari, il a été emmené au 36, quai des Orfèvres à Paris où il est resté vingt-quatre heures en garde à vue. « Je leur ai expliqué que j’étais en colère. C’est la crise, nous, on subit du chômage partiel et Sarkozy joue les people. En plus, il ne tient pas ses promesses alors que j’ai voté pour lui. Ça m’a pris la tête, alors j’ai écrit. Je n’aurais pas dû agir de la sorte. J’ai une famille à nourrir et maintenant je n’en dors plus la nuit. La prochaine fois, je me ferai entendre autrement. »
L’homme, qui est depuis en arrêt maladie, est convoqué le 16 mars prochain au tribunal de Compiègne où il sera jugé pour « menaces de mort sur personnes chargées d’un mandat électif et menace de destruction de biens », selon la procédure de la reconnaissance préalable de culpabilité (le plaider-coupable). Il encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.