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Le ton monte entre la défense de Burgaud et la Chancellerie
Burgaud devant le CSM: le ton monte entre la défense et la Chancellerie
AFP 03.02.09 | 11h57
Le ton est monté mardi au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) où les défenseurs du juge Fabrice Burgaud ont violemment accusé la Chancellerie "d'acharnement" contre "cet homme seul", qui répond en audience disciplinaire de son instruction du fiasco judiciaire d'Outreau.
Pendant plus d'une heure, Fabrice Burgaud a continué à défendre point par point son enquête au tribunal de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) sur cette affaire d'abus sexuels sur mineurs, qui s'est soldée par 13 acquittements sur 17 accusés.
"Mon souci constant était la recherche de la vérité et que chacun puisse faire valoir son point de vue... J'ai ordonné des expertises psychologiques sur les enfants et les adultes (pour) expliquer les revirements, les tendances à l'affabulation et la mythomanie...", a-t-il plaidé.
Puis il s'en est pris aux "nouvelles" accusations formulées dans une note du 20 janvier par le ministère de la Justice, preuve, selon lui, de "l'acharnement de la Chancellerie à fournir à tout prix un coupable".
Manque d'impartialité ? "A aucun moment, elle n'a été mise en cause".
Manque d'égard envers les justiciables ? "Cela repose sur les mensonges de certains acquittés" qui lui ont attribué "des propos qui sont de pures inventions".
Volonté de tromper les autres magistrats ? "Comment aurais-je pu tromper des magistrats de plus de 20 ans d'expérience ?"
La directrice des services judiciaires, Dominique Lottin, a répliqué en lui reprochant par exemple la convocation de "16 enfants, emmenés de chez eux à 06h00, conduits dans un commissariat et entendus de 7h25 à 17h15", "le manque de recherche d'éléments matériels corroborant leurs déclarations" ou des "questions fermées comme : +c'est bien ton papa qui a fait ça ?"
Et de dénoncer également sa "religion" de l'expertise : "il vous appartenait en tant que magistrat de procéder vous-même à cette analyse de crédibilité", lui a-t-elle lancé, reprochant un "manque de rigueur, d'impartialité et de respect des droits de la défense".
"Je ne dis pas que l'instruction était parfaite", lui a répondu le juge Burgaud. "J'admets que les auditions des mineurs auraient pu être plus critiques, plus précises" mais "des vérifications ont été faites" et "je me suis efforcé de bonne foi de faire la part des choses".
"Vous ne voulez laisser aucun espace à cet homme et vous présentez immédiatement un réquisitoire. Puisqu'il faut abattre cet homme, faisons-le vite! Cela ne révèle qu'une chose, l'acharnement dont vous faites preuve", a lancé à Mme Lottin Me Patrick Maisonneuve, l'un des défenseurs du juge Burgaud.
"Poursuivez donc l'ensemble des magistrats qui ont eu à connaître le dossier, et arrêtez d'accabler cet homme qui est totalement seul", a-t-il ajouté.
Selon Pécresse, «le retrait» du décret «serait un recul» pour les enseignants-chercheurs
Créé le 03.02.09 à 11h03 | Mis à jour le 03.02.09 à 11h24, 20minutes.fr, extrait
UNIVERSITE - Les universitaires ont appelé à une grève illimitée lundi pour protester contre la réforme de leur statut...
Valérie Pécresse ne reverra pas sa copie. La ministre de l'Enseignement supérieur a affirmé ce mardi devant la presse que «le retrait» du décret sur le statut des enseignants-chercheurs, réclamé par plusieurs syndicats et universitaires, «serait un recul» pour tous les enseignants-chercheurs.
Un peu plus tôt sur Europe 1, elle avait affirmé qu'elle allait travailler à une «charte de bonne application» de ce nouveau décret. La ministre a demandé aux présidents d'universités de donner «des garanties» à la bonne application du texte. «Le Conseil national des universités qui représente tous les professeurs, les conférences de doyens, sont évidemment invités à participer», a-t-elle déclaré sur Europe 1.
Nombre d'enseignants-chercheurs se mobilisent contre ce décret qui, selon eux, pourrait déboucher sur la toute-puissance des présidents, donnant à ceux-ci plus de pouvoir dans les promotions et leur permettant d'imposer plus d'heures de cours aux enseignants, au détriment de la recherche et de leur indépendance.