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Domota, l'homme qui veut mettre le feu à la Guadeloupe
ANTILLES
Proposition de Fillon à la Guadeloupe : une "redite"
NOUVELOBS.COM | 19.02.2009 | 12:20
Pour le président PS du Conseil régional de l'île, l'augmentation de près de 200 euros des bas salaires n'est "pas de nature à débloquer la situation", puisque ce point a "déjà été acté". Victorin Lurel espère une action de Nicolas Sarkozy, qui reçoit à 17h les élus des DOM.
La Guadeloupe, une histoire sociale forgée dans la violence
Par Reuters, publié le 18/02/2009 à 18:42, extrait
PARIS - Paralysée depuis un mois par une grève générale et des émeutes contre la vie chère, la Guadeloupe est une île habituée aux poussées de fièvre sociale, qui se sont à plusieurs reprises terminées dans le sang.
Le mouvement lancé le 20 janvier a fait sa première victime, un dirigeant syndical tué par balles dans la nuit de mardi à mercredi, ce qui pourrait marquer un tournant dans le conflit.
Contrairement à la Martinique, sa voisine plus calme, "la Guadeloupe est une terre de révoltes", explique à Reuters Patricia Braflan-Trobo, une universitaire guadeloupéenne.
"L'histoire sociale de la Guadeloupe s'est construite dans la violence. Les grèves ont souvent dégénéré en tuerie", ajoute l'auteur d'une "Histoire des conflits sociaux en Guadeloupe".
Le gouvernement prêt à revaloriser les plus bas salaires en Guadeloupe
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 19.02.09 | 08h31 • Mis à jour le 19.02.09 | 10h09, extrait
Après la fermeté, l'heure est au compromis. Le gouvernement va soumettre en Guadeloupe, dès le début de la matinée, une proposition permettant une aide aux bas salaires "proche des 200 euros" réclamés par le LKP, annonce, jeudi 19 février, le premier ministre, François Fillon, sur RTL. "Cette nuit, les médiateurs ont, après de nombreux contacts avec le collectif et avec le patronat (...) réussi à mettre sur pied une proposition que je vais valider dans les prochaines minutes et qui sera soumise au patronat et au collectif [contre l'exploitation LKP], dès le début de la matinée en Guadeloupe", a-t-il déclaré.
Cette offre, a ajouté M. Fillon, "permet de s'approcher très près, même si on ne l'atteint pas naturellement, des objectifs financiers, quantifiés que réclame le collectif". "On arrive, avec l'ensemble des dispositifs qui ont été imaginés, à quelque chose qui est proche des 200 euros, mais pour les bas salaires, en utilisant de manière spécifique pour l'outre-mer le revenu de solidarité active qui sera anticipé, qui sera calculé différemment et qui permettra, je l'espère, de répondre à la revendication sur la vie chère aux Antilles", a-t-il précisé.
Mercredi 18 Février 2009
Guadeloupe: Le tourisme coulé
leJDD.fr, extrait
Avec la mort d'un manifestant en Guadeloupe, certains touristes paniquent. Le conflit social initié il y a un mois entraîne des annulations de réservations en cascade, ainsi que des fermetures d'établissements, et ce au plus fort de la saison touristique. Certaines compagnies aériennes proposent à leurs clients de décaler gratuitement leur départ, à la demande du gouvernement.
Domota, l'homme qui veut mettre le feu à la Guadeloupe
De notre envoyé spécial à Pointe-à-Pitre, Cyrille Louis, Le Figaro
19/02/2009 | Mise à jour : 08:49, extrait
Syndicaliste habile, Élie Domota, 42 ans, est la figure de proue et la voix très écoutée des manifestants guadeloupéens depuis un mois. L'homme se proclame pacifiste, mais sa rhétorique est bien celle d'un combattant d'une cause indépendantiste qui ne veut pas dire son nom.
Est-ce un lapsus dû à la fatigue ou, plus sûrement, l'aveu maîtrisé de ses intentions ultimes ? Quoi qu'il en soit, Élie Domota parle désormais de «la presse étrangère» pour désigner les envoyés spéciaux venus de métropole couvrir le conflit guadeloupéen. Avec eux, il trouve toujours quelques instants pour évoquer, en français, la voix ferme et le regard un peu vague, «la mobilisation paisible mais déterminée du peuple guadeloupéen». Puis, chaque soir, il se saisit du micro, lève le poing au ciel et se met à vitupérer, en créole cette fois, devant une foule chauffée à blanc, contre «les békés qui nous exploitent» ou «les forces coloniales venues casser du nègre» dans les banlieues de Pointe-à-Pitre.