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Un député UMP condamné pour outrage
Un député UMP condamné pour outrage
AFP, 20/02/2009 | Mise à jour : 16:33
Le député UMP de Belfort Damien Meslot a été condamné vendredi à Montbéliard (Doubs) à 700 euros d'amende avec sursis et à un euro de dommage et intérêt pour avoir traité un procureur de "gaucho de m...".
"Je fais appel de ce jugement et je continuerai ce jugement jusqu'au bout pour que justice me soit rendue", a déclaré le député, qui a été reconnu coupable d'outrage à magistrat par le tribunal correctionnel de Montbéliard.
Lors de l'audience du 16 janvier, il avait réfuté avoir traité le procureur de la République de Belfort, Bernard Lebeau, de "gaucho de m...", ne reconnaissant que les termes de "procureur de gauche".
Selon un policier, venu apporter une convocation à sa permanence en mars 2007, M. Meslot aurait déclaré: "ce gaucho de m... de procureur nous fait c...".
Après l'incident, le procureur Bernard Lebeau avait porté plainte pour outrage et s'était constitué partie civile, réclamant un euro de dommage et intérêt.
Le procureur du tribunal de Montbéliard Jean-Martin Jaeglé avait requis contre le député 3.000 euros d'amende en soulignant qu'"un procureur de la République n'est ni de droite, ni de gauche, il applique la loi".
Dans un communiqué, M. Meslot rappelle qu'il fait l'objet de huit plaintes pour diffamation ou outrage, qu'il considère comme de l'"acharnement" politique. Il estime que "la décision d'aujourd'hui est inique" et qu'il a été "condamné pour des paroles (qu'il n'a) pas prononcées".
17/01/2009, libestrasbourg.blogs.liberation.fr, extraits
Amende requise contre un député pour outrage à magistrat
Le procureur de Montbéliard Jean-Martin Jaeglé a souligné qu'"un procureur de la République n'est ni de droite, ni de gauche, il applique la loi" : "J'estime, M. le député, que vous avez manqué de retenue au vu de votre rang".
L'avocat de Damien Meslot, qui est poursuivi par ailleurs à la suite d'une autre plainte pour outrage à magistrat et deux autres pour diffamation, non jugées, a suggéré que le policier avait "peut-être déformé les paroles" de son client, en les synthétisant. Et il a aussi soutenu que ce n'est pas la personne du procureur de Belfort qui était visée, mais la machine judiciaire.