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Procès Colonna : deux témoins sèment le trouble
Corse
Procès Colonna : deux témoins sèment le trouble
Le Parisien avec AFP | 26.02.2009, 12h03 | Mise à jour : 18h20, extraits
Nouveaux rebondissements au procès d'Yvan Colonna. Mercredi puis jeudi, deux témoins de l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac ont décrit avec précision la scène de ce crime commis à Ajaccio le 6 février 1998. Ils assurent avec force qu'ils ne reconnaissaent pas Yvan Colonna comme le tueur.
«On pourra me présenter l'assassin dans dix ans. Si c'est lui, je le reconnaîtrai», a assuré jeudi Marie-Ange Contart devant la cour d'assises spéciale de Paris. Cette jeune femme de 32 ans circulait à bord d'une voiture remontant la rue où le préfet de Corse a été abattu. Croupière dans un casino, elle insiste sur sa faculté à être «physionomiste».
Lorsque les cinq balles ont été tirées, Marie-Ange Contart a d'abord cru entendre des «pétards» avant d'apercevoir deux hommes près d'un corps. L'instant a duré «une demi-seconde» mais le témoin se souvient distinctement du tireur ou plus exactement de «son regard, son visage et l'arme» qu'il tenait. «Ca, je ne l'oublierai jamais», insiste-t-elle au moment de rassembler ses souvenirs pour la énième fois. Elle a été entendue à de nombreuses reprises par les enquêteurs puis par deux cours d'assises: celle de 2003 qui a condamné six membres du commando d'assassins puis celle du premier procès Colonna.
[...] Mercredi, un autre témoin oculaire de l'assassinat avait abondé dans le même sens.