« Procès Colonna : deux témoins sèment le trouble | Le gouvernement menacé par une crise dans les prisons » |
Une collision, en toute discrétion
Au fil de l'info archives
00:44 - jeudi 12 février 2009 - Ouest France
Collision entre des satellites américain et russe : une première !
Un satellite privé américain de télécommunications a percuté dans l'espace un satellite russe qui n'était plus en service, a annoncé un porte-parole de l'armée américaine cette nuit. Il s'agit de la première collision de ce genre dans l'histoire.
Enquête
Une collision, en toute discrétion
LE MONDE | 26.02.09 | 14h54 • Mis à jour le 26.02.09 | 20h43, extraits
Les sous-mariniers ont longtemps illustré la perfection technologique des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) par cette maxime : "On entend tout et personne ne nous entend." Si la deuxième partie de cette affirmation a été partiellement confirmée, la première a été démentie lorsque le SNLE français le Triomphant est entré en collision avec son alter ego britannique HMS Vanguard, entre le 3 et le 4 février, quelque part dans les profondeurs de l'Atlantique.
Les deux bâtiments se sont heurtés de front, à faible vitesse, celle habituelle des patrouilles, entre 5 et 8 noeuds. S'il n'est pas sûr que l'onde de choc ait été ressentie par les 111 marins se trouvant dans la coque de 138 mètres de long, ses effets, en revanche, ne sont pas près de s'atténuer, des états-majors jusqu'à l'Elysée. Le Triomphant transportait 16 missiles stratégiques M 45 à têtes multiples, dont la portée avoisine 6 000 km. Il y avait ainsi à bord 96 têtes nucléaires de 150 kilotonnes (ou moins) chacune, une puissance équivalente à 1 000 fois celle d'Hiroshima. En face, le Vanguard disposait d'un arsenal comparable. Cet accident, qui soulève inévitablement des questions sur la fiabilité et la crédibilité de la dissuasion nucléaire, n'aurait jamais dû se produire. La probabilité d'une rencontre entre les deux submersibles "était bien plus faible que la collision du 10 février entre les satellites américain et russe", assure-t-on à l'état-major de la marine.
[...] S'il est vrai que les chances d'une collision entre deux SNLE au milieu de l'Atlantique sont infimes, la probabilité s'accroît pour deux bâtiments naviguant aux abords du plateau continental : le Triomphant rentrait d'une patrouille et, selon des informations non confirmées, le Vanguard en commençait une.
Contrairement aux sous-marins nucléaires d'attaque, dont seule la propulsion est nucléaire, la mission d'un SNLE n'est pas de "chasser" ou de recueillir du renseignement, mais de rester indétectable, afin de pouvoir lancer ses missiles nucléaires. Son commandant a pour consigne de "diluer" son bâtiment dans l'océan, et même l'amiral commandant la Force océanique stratégique ignore où il est. C'est pour cela que le submersible n'émet rien : ni fréquence, ni ondes, et en principe, ni bruit, ni vibration. Ce mastodonte de 14 120 tonnes de déplacement est conçu pour se confondre avec le bruit de la mer. En plongée, un SNLE ne fait qu'écouter, grâce à son sonar passif, aux centaines d'hydrophones dont est bardée son antenne, et aux "oreilles d'or", deux spécialistes de la reconnaissance acoustique.
Au fond, résume un amiral, l'improbable collision du Triomphant et du Vanguard "est l'histoire de deux SNLE ayant atteint un niveau tel de discrétion acoustique qu'ils ne se sont, mutuellement, pas détectés". Le hasard a voulu qu'ils soient face à face - une circonstance aggravante, puisque leurs capacités de détection vers l'avant sont faibles - et dans une tranche d'immersion identique.
La discrétion acoustique est influencée par des facteurs tels la pression, la température et la salinité de l'eau, la présence de micro-organismes et celle de vents en surface. Tout commandant de SNLE, explique un ancien patron de la Force océanique stratégique (FOST), "recherche en permanence la couche d'eau qui sera la plus opaque à la diffusion des sons". Cette obsession de l'immersion optimale expliquerait la proximité du Triomphant et du Vanguard.
Toujours est-il que cet accident interdit tout statu quo. La Marine et la Royal Navy doivent "réfléchir", comme l'a dit Hervé Morin, ministre français de la défense, à leurs zones respectives de patrouille. Or, par nature, la dissuasion ne se partage pas. "C'est la sanctuarisation nationale absolue ; la dissuasion n'a pas d'amis", rappelle un ancien commandant de SNLE.
Collision entre des satellites russe et américain
El Watan, 14 février 2009
Particulièrement rare, ce type d’accident a créé deux nuages de débris
Un satellite commercial américain a été détruit après une collision dans l’espace avec un autre militaire russe, un type d’accident particulièrement rare, qui a créé deux nuages de débris dérivant dans l’espace.
L’entreprise Iridium, basée à Bethesda (Maryland, est), a indiqué mercredi avoir « perdu un satellite opérationnel » après un choc, mardi, avec un satellite russe hors d’usage, dans ce qui est considéré comme l’un des premiers accidents majeurs de ce genre dans l’espace. « Il y a eu une collision le 10 février à environ 800 km d’altitude entre un appareil cosmique Iridium-33 (560 kg) et un appareil cosmique militaire russe Cosmos-2251 (900 kg) », a confirmé jeudi le commandant des forces spatiales russes, cité par l’agence Interfax. Le général Alexandre Iakouchine a précisé que le satellite avait été mis en orbite en 1993, mais que l’appareil « n’était plus utilisé » depuis 1995. Ce type de collision à des centaines de kilomètres de la Terre est « extrêmement rare » et « très peu probable », a souligné Iridium.
L’accident a provoqué deux nuages de débris, dont la Nasa, l’agence spatiale américaine, suit de près l’évolution, notamment par rapport à la station spatiale internationale (ISS). Mais les risques de collision avec l’ISS « restent très faibles », a assuré à l’AFP le porte-parole de la Nasa, John Yembrick. Près de 6000 satellites ont été envoyés dans l’espace depuis que l’Union soviétique a mené pour la première fois en 1957 un vol habité autour de la Terre avec Spoutnik 1. Environ 3000 sont toujours opérationnels, selon la Nasa, mais le chiffre précis d’engins en activité est difficile à déterminer. Le Commandement stratégique américain (Stratcom) parle, lui, de 800 satellites, tandis que le Centre national d’études spatiales (CNES), l’agence spatiale française, avance le chiffre de 600. Les experts sont de plus en plus inquiets de ces débris qui s’accumulent dans l’espace et dérivent aujourd’hui en orbite. Selon une organisation internationale, l’Index de sécurité spatiale, ces débris, d’une taille allant de 1 à 10 centimètres de diamètre, seraient au nombre de 300 000.
El Watan, édition du 2 février 2008
Plus de 30 millions de débris satellisés autour de la Terre
3 commentaires
Un énorme nuage de débris dans l'espace
AFP Publié le 25/10/2012 à 13:59
Un énorme nuage de débris spatiaux s'est formé après l'explosion mi-octobre du bloc d'accélération d'une fusée Proton-M, qui pourrait menacer la Station spatiale internationale (ISS), a indiqué aujourd'hui une source dans le secteur spatial, citée par Interfax. "On suit actuellement environ 500 débris formés après la destruction du bloc d'accélération Briz-M", a précisé cette source, ajoutant que la quantité de débris pouvait encore augmenter.
"Dans la liste des objets potentiellement dangereux (pour l'ISS, ndlr) sont apparus de nouveaux éléments", a-t-elle ajouté. L'explosion de ce bloc s'est produite le 16 octobre, selon Interfax. La fusée Proton-M, lancée début août, avait échoué à mettre en orbite deux satellites de télécommunications en raison d'une défaillance technique. Il s'agit de l'un des plus gros nuages de débris formés ces dernières années, s'ajoutant à la myriade d'autres déjà dans l'orbite de la Terre, un phénomène qui menace les satellites et la Station spatiale internationale.
Même si la taille du débris est petite, les dommages qu'il provoque en cas de collision peuvent être relativement importants en raison de leur vitesse orbitale très élevée, de l'ordre de 8 à 10 km par seconde. La plupart d'entre eux sont générés par l'explosion de satellites ou des parties supérieures de fusées ayant échoué à se mettre en orbite et contenant encore du carburant.
Mais deux événements, la destruction délibérée par la Chine d'un de ses satellites en 2007 et la collision accidentelle de satellites de télécommunications américain et russe en 2009, ont augmenté le nombre de débris spatiaux. De plus, il arrive que ceux-ci entrent en collision et en créent de supplémentaires.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/10/25/97001-20121025FILWWW00562-un-enorme-nuage-de-debris-dans-l-espace.php
De source http://www.leparisien.fr/sciences/un-nuage-de-debris-menace-la-station-spatiale-internationale-25-10-2012-2265031.php
"Il y a de gros coups de vent dans le port de Calais et lors d'une manoeuvre, un des navires, le Pride of Burgundy de la compagnie P&O, a heurté un autre navire, le Berlioz de My ferry link", selon cette source. "Les dégâts à bord du Berlioz seraient assez importants, au niveau des baleinières", a-t-elle précisé. L'accident n'aurait pas fait de blessés.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/10/27/97001-20121027FILWWW00381-collision-entre-deux-ferries-a-calais.php