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Rachida Dati : lâchée au sommet, boudée à la base
LILLE
Rachida Dati : lâchée au sommet, boudée à la base
Publié le jeudi 26 février 2009 à 14h18, Nord Eclair, extrait
Drôle d'ambiance pour la visite de Rachida Dati au tribunal de Lille... Lâchée par le président de la République qui l'a contrainte à accepter une deuxième place sur la liste UMP aux Européennes en Ile-de-France, Rachida Dati n'est plus ministre de la justice que pour quelques semaines.
Cet après-midi, elle était en visite au tribunal de grande instance de Lille où les magistrats, dans leur quasi totalité, ont boudé son déplacement.
A l'entrée du palais de justice, des magistrats distribuent des tracts jaune fluo dans lesquels ils expliquent les raisons de leur mouvement de grogne. Pas question pour eux de remettre en cause l'utilité du bureau d'aide aux victimes du tribunal de Lille, inauguré localement en janvier, et que Rachida Dati est venue visiter. C'était le prétexte de son déplacement.
Qu'ils soient membres du Syndicat de la magistrature, de l'Union syndicale des magistrats ou non syndiqués, ils tenaient par leur boycott à dénoncer "une nouvelle opération de communication sans que pour autant les problèmes de fond que traverse notre institution actuellement ne soient abordés". La venue, le matin même, du directeur adjoint de cabinet n'a pas pu déminer le terrain.
Dati : "le droit des victimes, 1e droit"
AFP, 26/02/2009 | Mise à jour : 16:59
La garde des Sceaux Rachida Dati a déclaré que le "droit des victimes (était) le premier des droits de l'homme", à l'issue d'une visite pendant laquelle elle a été interpellée par deux avocats sur le droit des prévenus et le projet de loi pénitentiaire.
Lors d'une visite au tribunal de grande instance pour évoquer la politique d'aide aux victimes depuis mai 2007, une visite que l'Union syndicale des magistrats avait appelé à boycotter, Mme Dati a été interpellée, lors d'une séance de questions avec la salle où elle venait de discourir, par deux avocats notamment sur le droit des prévenus et le projet de loi pénitentiaire.
"Ce que je regrette, c'est de vous entendre toujours sur le droit des victimes et (de vous voir) apparaître de temps en temps dans les médias quand un détenu se suicide", lui a lancé une avocate, dénonçant son "silence et (ses) carences s'agissant des prévenus et des mis en cause".
"Je revendique totalement d'être au côté des victimes, pendant trop longtemps, on les a oubliées", lui a répondu la ministre de la Justice, rappelant que la première lecture du projet de loi pénitentiaire aurait lieu "la semaine prochaine".
Revenant ensuite devant la presse sur la mise en place de bureaux d'aide aux victimes (BAV) au début de l'année, Mme Dati a jugé que ceux-ci permettaient "d'expliquer la procédure, comment se constituer partie civile, comment on demande un avocat".
"On accompagne les victimes jusqu'à ce que la décision soit rendue. Une fois qu'elle est rendue, on continue à les prendre en charge jusqu'à ce que la décision soit réellement exécutée. C'est ça, être respectueux des victimes, parce que je considère que le premier des droits de l'homme, c'est le droit des victimes", a-t-elle jugé.
D'après un premier bilan du ministère de la Justice, 670 personnes se sont présentées devant un BAV entre le 15 janvier et le 15 février.
26 février 2009, sur www.presse.justice.gouv.fr
Visite du Bureau d’aide aux victimes du TGI de Lille
Discours de Madame Rachida Dati, Garde des Sceaux, ministre de la Justice
Rachida Dati visite le bureau d’aide aux victimes au TGI de Lille
Justice, 26-02-2009 17:52, www.premier-ministre.gouv.fr/chantiers
Rachida Dati s’est rendue au Tribunal de Grande instance (TGI) de Lille, le 26 février, pour visiter le bureau d’aide aux victimes mis en place le 20 janvier dernier.
Le bureau d’aide aux victimes de Lille a officiellement été inauguré le 20 janvier dernier. Il bénéficie du concours de l’Association intercommunale d’aide aux victimes et de médiation de Lille, du CCAS de Tourcoing, ainsi que du Service intercommunal d’aide aux victimes de Roubaix qui mutualisent leurs moyens pour tenir les permanences.
Les bureaux d’aide aux victimes (BAV) ont pour rôle de mieux accompagner les victimes tout au long de la procédure pénale jusqu’à la phase d’exécution de la peine. Ils améliorent l’information des victimes sur l’avancement de la procédure et le déroulement de la détention. Ils permettent également une meilleure orientation des victimes vers les services compétents (Civi ou Sarvi) pour l’obtention de leurs droits d’indemnisation.
Rachida Dati avait décidé en décembre dernier de mettre en place, à titre expérimental, des bureaux d’aides aux victimes placés sous l’autorité des Judevi (juges délégués aux victimes), dans 13 juridictions avec un bilan d’ici à juin 2009.
A l’image de Lille, les douze autres BAV enregistrent déjà un franc succès : après un mois de fonctionnement, 760 personnes se sont déjà manifestées auprès de cette instance.
La garde des Sceaux a également salué le bon fonctionnement du bureau d’exécution des peines, garant lui aussi d’un bon fonctionnement de la justice à l’égard des victimes. "Le bureau de l’exécution des peines est le pendant du Bureau d’aide aux victimes", a souligné la ministre. Désormais, l’exécution est traitée en temps réel : il n’y a plus de temps mort entre le prononcé de la décision et l’exécution de la peine. Ainsi, "le délai de recouvrement des amendes est passé de 8,2 mois en 2005 à 5,7 mois en 2007", a précisé Rachida Dati.
Societe 08/12/2007 - 19:38 - Le JDD
V. Ruymbeke: "On veut discréditer la justice"
Dans un entretien au à paraître demain, le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke estime que le pouvoir politique cherche à reprendre la justice en main. "Il apparaît qu'on cherche à discréditer notamment la justice financière, qui dérange. Il existe indiscutablement une volonté de reprise en main de la justice, par le biais des procureurs notamment, sommés aujourd'hui de rendre compte, y compris lorsqu'ils prennent la parole à l'audience", explique-t-il. "On veut transformer les procureurs en préfets, c'est inacceptable dans une démocratie digne de ce nom", ajoute-t-il, en référence aux changements de poste intervenus sur décision de la Garde des sceaux, Rachida Dati.
jeudi 26.02.2009, 18:38 - La Voix du Nord