« Protéger l'enfance : « nous sommes tous concernés » | Evadé sept mois, il mène une vie normale » |
Millau : le procureur écarte pour l'instant un dysfonctionnement
NDLR : « Circulez, y a rien à voir, c'est une affaire `'privée". Rentrez chez vous, allumez votre télévision. » Voir aussi ce que me répondait Maître Eolas, début décembre 2008.
MILLAU, Aveyron (AFP), il y 54 minutes — Le procureur de la République de Millau, Patrick Desjardins, a écarté vendredi, à ce stade de l'enquête sur les mauvais traitements infligés à Dylan, un garçon de 7 ans dont les parents ont été écroués, un dysfonctionnement des services sociaux.
Il a en revanche mis sur le compte des parents les "retards" enregistrés entre les premiers signalements et l'intervention de la police.
"En l'état actuel, il me semble que les retards enregistrés sont surtout dus au comportement des parents qui ont tout fait" pour dresser "autour d'eux un nuage de fumée le plus opaque possible" et n'ont jamais répondu aux convocations qui leur étaient adressées par le juge des enfants, a déclaré M. Desjardins.
Interrogé sur un possible dysfonctionnement des services sociaux, un délai de près de 8 mois s'étant écoulé entre le signalement et l'arrestation des parents, il a estimé qu'"on ne peut vraiment pas dire ça, au contraire".
Il a toutefois souligné qu'une enquête était en cours. "S'il y a dysfonctionnement, on le fera apparaître", a-t-il assuré.
Le procureur est revenu sur les évènements qui ont conduit à la mise en examen et à l'incarcération du couple de Millau soupçonné d'avoir séquestré et maltraité leur enfant Dylan.
En août 2008, dit-il, les services sociaux du Conseil général de l'Aveyron ont rendu une visite "de routine" à cette famille, dans leur logement, après la la naissance de leur deuxième enfant.
A leur arrivée, ils sont intrigués par la présence de Dylan et le fait qu'il ne soit pas à l'école. La mère, interrogée à ce sujet, assure que l'enfant est scolarisé sur place.
"Sur la base de ces éléments, les services sociaux ont adressé un rapport à la juge des enfants de Rodez, au début de septembre 2008", dit M. Desjardins.
La juge a alors tenté de convoquer les parents, même si "il n'y avait pas d'élément prouvant un état d'extrême gravité". "Les parents n'ont pas répondu aux convocations tout au long des mois qui ont suivi", et "c'est en raison de cette carence" que la juge a sollicité une enquête judiciaire.
"Ce qui a été fait fin 2008 et a débouché sur l'affaire", a ajouté M. Desjardins.