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Des milliers de manifestants pour la paix en Irlande du Nord
"Coup de théâtre attendu" au procès Colonna
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 11.03.09 | 15h46 • Mis à jour le 11.03.09 | 17h36, extraits
Nouvelle suspension d'audience au procès Colonna : l'accusé a quitté les lieux et a appelé ses avocats à en faire autant. Ce coup d'éclat de la défense est intervenu après l'annonce, mercredi 11 mars, par la cour d'assises de Paris du rejet de la demande de reconstitution du scénario du meurtre du préfet Erignac, en 1998, à Ajaccio. [...] Le président de la cour d'assises a déclaré qu'il commettait d'office les avocats pour les forcer à assister à l'audience mais ils ont refusé et sont partis. Les proches de Colonna ont applaudi et le président a fait évacuer le public. Le parquet général de Paris a annoncé qu'il allait demander la poursuite du procès même en l'absence de l'accusé et de ses cinq avocats. [...] Pour Yves Bordenave, ce départ est un "coup de théâtre auquel on pouvait s'attendre".
Lettres de menaces : le corbeau donne signe de vie
Le Figaro avec AFP, 11/03/2009 | Mise à jour : 19:31, extrait
L'auteur des menaces de mort adressées à des élus de la majorité aurait adressé une lettre à l'avocate de l'homme interpellé la semaine dernière. Il demande la libération de Jean-Marc Rouillan, Julien Coupat ou encore Yvan Colonna.
«Il n'y a pas de retour possible à la violence», pouvait-on lire sur de nombreuses pancartes mercredi dans les rues des principales villes d'Irlande du Nord. Des milliers de protestants et catholiques ont défilé en silence pour protester contre les attaques perpétuées par des groupes dissidents de l'Armée républicaine irlandaise (IRA), opposés au processus de paix, qui ont coûté la vie à deux soldats britanniques et à un policier nord-irlandais. Des rassemblements ont eu lieu à Belfast, à Londonderry, ville du nord-ouest où est commémorée chaque année la mort de 14 manifestants tués par l'armée britannique lors du «Bloody Sunday», et à Newry, souvent le théâtre d'activité de groupes républicains dissidents.
A Belfast, 2000 manifestants, des mères de famille comme des anciens militants loyalistes et républicains, se sont réunis dans les rues longeant la mairie, à l'appel de la centrale syndicale Irish Congress of Trade Unions (ICTU). Ils ont observé cinq minutes de silence, ponctuées par la complainte d'une cornemuse solitaire. Plusieurs participants ont confié vouloir faire plus pour s'assurer que leurs enfants n'est pas à revivre ce que les habitants de la province ont enduré pendant 30 ans de «Troubles» entre les communautés républicaines et unionistes, qui ont fait plus de 3700 morts. «J'ai grandi dans un quartier catholique où les policiers [protestants] étaient les ennemis. Maintenant, les choses ont changé pour le mieux. Si mon fils décide d'être gardien de la paix, je serai fier. Je ne devrais pas avoir à m'inquiéter qu'il reçoive une balle dans la tête», témoignait un père de famille.