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Stéphane Guillon persiste et signe sur France Inter
Publié le 11/03/2009 à 10:16 - Modifié le 11/03/2009 à 10:31, Le Point.fr, extrait
Le patron de Radio France prend ses distances avec Stéphane Guillon
Bousculé par l'Élysée, le patron de Radio France, Jean-Paul Cluzel, s'explique mercredi matin, dans un entretien accordé au Figaro , sur les remous qui ont secoué la Maison Ronde ces jours derniers. Il prend ses distances avec les chroniques de l'humoristique Stéphane Guillon, lesquelles ont vexé Dominique Strauss-Kahn et ont irrité Nicolas Sarkozy. "Dans impertinence, il y a pertinence. Quand la pertinence manque à l'impertinence, le rire ne fait plus rire, déclare-t-il dans les colonnes du Figaro. Je ne voudrais pas que cela arrive à Stéphane Guillon, qui a par ailleurs du talent (...) Je ne suis pas heureux quand une personne est blessée."
Stéphane Guillon s'en tire donc avec une très légère tape sur les doigts tant le patron du groupe public reste attaché à l'humour perçu comme une "veille tradition" de Radio France. Sans les nommer, Jean-Paul Cluzel fait allusion au Tribunal des flagrants délires , autrefois animé par Claude Villers, Pierre Desproges, Louis Régo...
Stéphane Guillon persiste et signe sur France Inter
Lundi 9 mars, 12h28, LePoint.fr
Il ne fallait pas agiter le chiffon rouge sous le nez de Stéphane Guillon ! Ce matin, l'humoriste de France Inter s'est déchaîné, évoquant un à un tous les sujets qui ont fâché l'Élysée ces jours derniers : les tatouages du président de Radio France (Jean-Paul Cluzel), les moeurs de DSK, Claude Guéant, le couple présidentiel en voyage au Mexique... Un jeu de massacre.
Guillon sait, sans doute, que ses jours sont comptés à Radio France. "On ne peut tout de même pas intervenir en cours de saison", indique-t-on au sein de la Maison Ronde, bien obligée de supporter jusqu'à la fin de saison les conséquences des saillies guillonniennes.
Mermet dans le collimateur
En fait, l'Élysée s'émeut surtout du côté "sectaire" de la rédaction de France Inter. Jean-Paul Cluzel a tenté de rééquilibrer la rédaction en introduisant davantage d'économie que de social (la pente naturelle de la station). "Ce n'est pas assez, récrimine-t-on au château où l'on pointe également du doigt l'émission de Daniel Mermet, l'après-midi. "Heureusement que Nicolas Sarkozy ne l'écoute pas, on en entendrait parler pendant un moment", confie-t-on dans les allées du pouvoir où l'on considère que le contribuable qui paie sa redevance a le droit à une information équilibrée.
À l'Élysée, on est également attentif à l'édito politique de Thomas Legrand, un ancien de RTL. À la fin de l'année dernière, celui-ci avait eu le malheur d'égratigner Claude Guéant, le secrétaire général de l'Élysée. Colère froide de Guéant. Cluzel fut convoqué à l'Élysée pour une séance d'admonestation. Et pour arranger les choses, Claude Guéant fut invité par Nicolas Demorand le 5 décembre 2008... Il y a tout lieu de penser que le prochain président de Radio France, que ce soit Cluzel ou pas, sera conduit à reprendre en main la station. Il va y avoir du sport...