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Coupat : Une décision commentée
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Vendredi 13 Mars 2009
Coupat: Une décision commentée
Par R.D (avec Reuters)
leJDD.fr, extraits
Pour la troisième fois, la cour d'appel de Paris a rejeté vendredi la demande de remise en liberté de Julien Coupat. Le principal suspect dans l'affaire du sabotage de lignes de TGV à l'automne dernier, incarcéré depuis le 15 novembre, reste donc incarcéré à la prison de la Santé. Cette décision a d'abord surpris, avant de susciter beaucoup de réactions, souvent indignées.
Très impliqué depuis le début de l'affaire, André Vallini, ancien secrétaire national du PS à la Justice, estime que "les leçons d'Outreau semblent décidément ne pas avoir été retenues". Le député socialiste sait de quoi il parle, puisqu'il avait présidé la commission parlementaire sur le fiasco judiciaire consécutive à cette affaire présumée de réseau pédophile. "Le principe de notre procédure pénale qui veut que la liberté soit la règle et la détention l'exception est violé chaque jour et la présomption d'innocence est aujourd'hui plus que jamais bafouée dans notre pays", poursuit-il dans un communiqué.
[...] Jugeant que Julien Coupat est le "bouc émissaire d'un fiasco politico-judiciaire", son avocate et ses proches ont dit qu'ils continueraient à se battre et demanderaient que la justice antiterroriste soit déclarée incompétente. "Julien Coupat reste en détention, il s'agit d'un déni de justice, d'un déni des principes du droit", a dit à la presse Me Irène Terrel. "C'est une histoire scandaleuse, il faut que ça s'arrête", a renchéri Michel Lévy, le père de la compagne du suspect, Yildune.
L'homme dénonce une "scénarisation" de l'affaire à partir d'un voyage de Julien Coupat au Canada, d'où il serait entré illégalement aux Etats-Unis en janvier 2008 avec son amie Yildune faute, selon lui, d'avoir un passeport biométrique. "A la suite de quoi on a construit une figure terroriste. L'antiterrorisme est quelque chose qui attaque les libertés publiques et on entre dans des dérives", a dit Michel Lévy à Reuters. "Les auteurs de ces lois (antiterroristes) ne se doutaient pas qu'on s'en servirait pour criminaliser le mouvement social", a-t-il conclu.