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Soupçonnée d'infanticide, l'assistante sociale se tue
Soupçonnée d'infanticide, elle se tue
AFP, 27/03/2009 | Mise à jour : 09:24
Une mère de 46 ans, soupçonnée d'avoir tué deux de ses trois enfants et d'avoir blessé la troisième en 2008 à Orléans, s'est suicidée mercredi après s'être enfuie du centre hospitalier spécialisé (CHS) où elle avait été placée, a-t-on appris de source policière.
La mère s'est échappée mercredi soir du CHS de Fleury-les-Aubrais, dans la banlieue d'Orléans. Elle s'est rendue chez ses parents à Orléans et, de leur appartement, s'est défenestrée du 11e étage. Elle est morte sur le coup, selon la même source.
"Nous affectons une surveillance particulière à toutes les personnes hospitalisées, mais nous restons un centre de soins", a déclaré à la presse Didier Paillet, directeur de l'établissement.
Les corps sans vie d'un garçon de 12 ans et d'une fillette de 10 ans, portant des traces de strangulation, avaient été découverts en août 2008 dans leurs lits par les pompiers dans une maison cossue d'un quartier résidentiel d'Orléans.
En pénétrant dans la maison, les pompiers avaient découvert dans la cuisine une adolescente de 14 ans, prostrée, les bras tailladés à l'arme blanche, puis, dans le salon, la mère de famille, une assistante sociale de 46 ans dépressive, qui vivait seule avec ses trois enfants.
La mère, qui a reconnu les faits lors de sa garde à vue, avait été placée au CHS. Le parquet qui a ouvert une information judiciaire pour "assassinat et tentative d'assassinat", avait requis un placement en détention, mais un psychiatre mandaté avait demandé son placement en maison spécialisée.
Le décès de la mère met fin, ipso facto, à la procédure judiciaire
Edition Abonnés - Faits divers Drame
Orléans : la mère la mère infanticide placée en hôpital psychiatrique
Le Parisien | 17.09.2008, 07h00
SOUPÇONNÉE d'avoir étranglé deux de ses enfants et blessé grièvement un troisième, X..., une habitante d’Orléans de 46 ans, a été placée d’office en hôpital psychiatrique. Un juge d’instruction a signifié à cette mère de famille sa mise en examen pour « assassinats et tentative d’assassinat ».
Ce week-end, en pénétrant dans le pavillon cossu d’un quartier du sud d’Orléans, pompiers et policiers ont découvert une scène d’horreur. Ils ont retrouvé cette femme prostrée et en pleurs. A ses côtés, Y..., sa fille de 14 ans, grièvement blessée aux bras, totalement hébétée. Au premier étage, ..., son fils de 12 ans, et ..., sa petite fille de 10 ans, gisaient étranglés sur leurs lits. Ne parvenant pas à tuer ses trois enfants, mais avec la volonté de s’asphyxier et de disparaître avec eux, X... avait allumé le feu dans la cheminée et fermé toutes les trappes de la maison. Y... a réussi à appeler les secours.
« Elle avait beaucoup de mal avec un de ses enfants lourdement handicapé », témoigne une proche. À bout, totalement désemparée, X... travaillait comme assistante sociale depuis dix-neuf ans à la Caisse d’allocations familiales du Loiret. Elle était depuis peu séparée de son mari. Cette fille de médecin avait grandi auprès d’un frère autiste, souffrant d’une quadriplégie. À ce titre, sa famille avait fondé avec d’autres parents une association d’entraide aux handicapés. À leur initiative, un centre de jour pour jeunes polyhandicapés s’était ouvert il y a une vingtaine d’années. Mais à plusieurs reprises, sa famille avait tiré la sonnette d’alarme et demandé la création de maisons pour adultes. Dernièrement, X... avait séjourné dans une clinique pour de longs traitements antidépression.
« Elle paraissait au bout du rouleau »
Hier, dans les écoles des deux fillettes, les enseignants ont ouvert une cellule d’écoute avec trois psychologues pour les enfants. « Elle paraissait au bout du rouleau, extrêmement fatiguée, totalement désabusée », commente aujourd’hui un avocat qui l’a assistée lors de sa garde à vue. « C’est une personne douce, très attentionnée, disponible pour les autres » affirment, très affectés, ses collègues de travail.
Une autopsie pratiquée hier devrait indiquer si les enfants ont succombé à une asphyxie avant d’être étranglés.