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A Buchenwald, Barack Obama dénonce l'intolérance et le racisme
Obama, premier président américain à Buchenwald
De notre envoyé spécial à Buchenwald, Patrick Saint-Paul
Le Figaro, 05/06/2009 | Mise à jour : 17:27, extrait
Parmi les soldats américains qui libérèrent le camp de concentration, le 11 avril 1945, un soldat de la 89e division d'infanterie, Charlie Payne, était le grand-oncle d'Obama.
Barack Obama a été accueilli, vendredi matin, par le vent mauvais, qui leur glaçait les os, et qui ne s'interrompt jamais. Les déportés de Buchenwald l'avaient surnommé le «souffle du diable». Les nazis choisirent sciemment la face nord de la colline de l'Ettersberg, en 1937, pour y dresser ce camp de concentration, afin d'y rendre les conditions de vie encore plus insupportables. Derrière les grilles, qui portent l'inscription «Jedem Das Seine» («à chacun son dû»), les soldats américains découvrirent le 11 avril 1945, lorsqu'ils libèrent les 21 000 survivants de Buchenwald, l'enfer de l'univers concentrationnaire du IIIe Reich.
A Buchenwald, Barack Obama dénonce l'intolérance et le racisme
Par Reuters, publié le 05/06/2009 à 18:33 - mis à jour le 05/06/2009 à 18:40, extrait
A la veille de sa participation aux cérémonies du 65e anniversaire du débarquement en Normandie, le président américain s'est également rendu à Dresde, ville d'Allemagne orientale dévastée par les bombardements alliés.
A Buchenwald, où il était accompagné de la chancelière Angela Merkel et de deux rescapés du camp, dont le prix Nobel de la paix Elie Wiesel, Barack Obama a déposé une rose blanche sur le mémorial du camp, une plaque de métal chauffée à la température du corps posée à l'endroit où les rescapés érigèrent un monument temporaire en souvenir de la libération de Buchenwald en avril 1945.
Cette visite symbolique a été perçue comme un message de soutien à Israël au lendemain d'un discours au Caire où le chef de la Maison blanche a prôné un "nouveau départ" entre les Etats-Unis et le monde musulman et exigé de l'Etat juif qu'il gèle la colonisation en Cisjordanie et accepte la création d'un Etat palestinien.
"Aujourd'hui encore, nous savons qu'il y a des gens qui insistent pour dire que l'Holocauste ne s'est jamais produit, une négation des faits ou de la vérité qui est infondée, ignorante et haineuse", a dit Barack Obama, dont le grand-oncle fut l'un des premiers Américains à entrer dans le camp.
"Cet endroit est l'ultime reproche contre de telles pensées, un rappel de notre devoir de faire face à ceux qui mentent sur notre histoire", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui encore, il y a des gens qui perpétuent des formes d'intolérance, de racisme, d'antisémitisme, de xénophobie, d'homophobie, de sexisme. Cette haine rabaisse les victimes et nous diminue tous."