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Premier suicide à la prison de Corbas
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LEMONDE.FR avec AFP | 02.08.09 | 18h18
Premier suicide à la prison de Corbas
AFP, 02/08/2009 | Mise à jour : 20:45
Un détenu de 62 ans s'est suicidé dans la nuit de samedi à dimanche dans la maison d'arrêt de Corbas (Rhône) dans la banlieue de Lyon, alors qu'un autre prisonnier, qui s'était pendu, a été sauvé grâce à l'intervention de son co-détenu, ont indiqué les syndicats de gardiens. Il s'agit du premier suicide dans cette prison moderne, qui a accueilli le 3 mai dernier ses premiers détenus, en provenance des prisons vétustes du centre de Lyon. Le détenu sexagénaire, un condamné qui était seul dans sa cellule, s'est ouvert les veines entre la ronde de trois heures du matin et celle de six heures. Le second détenu, un jeune prévenu qui s'était pendu, a été sauvé grâce à l'arrivée de gardiens de prisons, alertés par son co-détenu par interphone peu après deux heures du matin.
Prévisions alarmistes sur la surpopulation carcérale
Par Reuters, publié le 21/07/2009 à 18:17, extrait
PARIS - Les 194 prisons françaises, déjà surpeuplées, vont connaître une explosion du nombre de détenus, à plus de 80.000 en 2017, si aucune réforme n'est adoptée, conclut un rapport officiel.
Parallèlement, le Premier ministre François Fillon a promis une réforme avant la fin de l'année et reconnu une "erreur" dans l'approche de la sanction carcérale.
"Les projections de population sous écrou effectuées par l'administration pénitentiaire (...) aboutissent à la prévision de 71.000 détenus en 2012 et de 80.500 en 2017", écrit l'Inspection générale des services judiciaires (IGSJ) dans ce rapport daté de mars.
Si les programmes de construction sont menés à bien, les prisons compteront au mieux 64.500 places en 2012, une capacité que l'administration ne souhaite pas augmenter pour des raisons d'économies budgétaires.
Ces données mathématiques soulèvent donc le problème de la politique pénale. Ce rapport commandé par l'ancienne ministre de la Justice Rachida Dati, jusqu'ici tenu secret, a été publié par son successeur Michèle Alliot-Marie.
François Fillon a quant à lui annoncé que le projet de loi pénitentiaire, en attente depuis des mois et favorisant les aménagements de peines, serait "adopté avant la fin de l'année".
"Nous voulons engager une politique pénitentiaire plus moderne et plus juste. On a trop longtemps considéré, sans se l'avouer, que la dégradation des conditions d'incarcération faisait presque partie de la sanction. On a trop souvent négligé l'objectif de réinsertion. C'est une erreur grave", a-t-il dit en installant une commission consultative des droits de l'homme.
Le rapport impute l'explosion de la population carcérale, actuellement de 63.189 détenus pour 51.000 places, aux lois sur la sécurité et notamment celles instaurant les "peines-plancher" quasi obligatoires pour délinquants récidivistes.
Cette loi et d'autres, voulues par Nicolas Sarkozy, ont amené un fort accroissement des petites peines de prison ferme, qui ne sont pour la plupart pas mises à exécution, l'appareil judiciaire et carcéral étant saturé, dit l'IGSJ.