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La grand-mère de Dylan mise en examen
Faits divers
Maltraitance
La grand-mère de Dylan mise en examen
Le Parisien | 09.08.2009, 07h00
Cinq mois après la découverte du calvaire de Dylan, un enfant de 7 ans maltraité par ses parents à Millau (Aveyron), la grand-mère du petit garçon vient d’être mise en examen pour non-assistance à personne en danger sans contrôle judiciaire. Victime de violences de la part de son père, un maçon de 42 ans, le garçonnet a vécu un martyre des années durant, enfermé la nuit dans une pièce sordide, sans lumière, aux volets constamment fermés, ressemblant à une « cellule de prison », avec pour tout mobilier un sommier et un matelas imbibé d’urine. Décrit par ses parents comme un enfant « agité », Dylan n’avait par ailleurs jamais été scolarisé.
Elle accable sa fille
Placés en détention provisoire depuis la révélation de ce drame, début mars, les parents ont vu leur demande de libération refusée début juillet. Le père a été mis en examen pour violences habituelles et la mère, âgée de 35 ans, pour non-empêchement d’un délit. Tous deux sont également poursuivis pour privation de soins par ascendant et non-respect de l’obligation scolaire.
Début mai, un voisin avait été mis en examen pour non-assistance à personne en danger dans le cadre des investigations lancées pour déterminer qui, dans l’entourage de cette famille, connaissait la situation de Dylan et qui ne l’avait pas signalée. Jeudi dernier, c’était au tour de Marie-Françoise, la grand-mère maternelle de Dylan, qui vit dans la Nièvre, d’être entendue par le juge d’instruction.
« De toute évidence, cette personne avait connaissance des conditions de vie difficiles de l’enfant, elle avait accès à l’appartement, et elle n’a pas fait ce qu’une grand-mère aurait dû faire », a indiqué hier Patrick Desjardins, procureur de la République de Millau. Sitôt l’affaire révélée au grand jour, cette septuagénaire s’était déclarée « outrée » et affirmait qu’elle « ne comprenait pas ». Dans le même temps, elle accablait son gendre « coléreux et violent » et reprochait à sa fille de ne pas s’occuper de ses enfants. « Je veux qu’elle aille en prison, pour qu’elle se rende compte de ce qu’elle a fait », lançait-elle. « Elle a été très accusatrice vis-à-vis de sa fille et de son gendre en oubliant sa propre responsabilité », lui reproche le procureur. Devant les enquêteurs, Marie-Françoise s’est défendue d’être restée passive : « Je pensais qu’en ne l’aidant plus, ma fille s’améliorerait. Je ne pouvais pas faire plus. »
Dylan et son frère, Matthias, aujourd’hui âgé de 2 ans, ont été placés dans des familles d’accueil. D’après les expertises psychiatriques, Dylan pourrait garder des séquelles. Cette affaire avait déclenché une polémique sur le rôle des services sociaux. La non-scolarisation de Dylan avait fait l’objet d’un signalement au tribunal de Rodez en 2008. Mais les parents n’ayant pas répondu aux convocations, ce n’est que six mois plus tard que l’intervention de la protection judiciaire de la jeunesse avait permis de mettre fin au calvaire de l’enfant.
Un prêtre attaqué pour ses travaux sur la Shoah
Cécilia Gabizon
Le Figaro, 07/08/2009 | Mise à jour : 07:54, extrait
En 2007, cet homme d'église fait connaître au grand public ce qu'il appelle «la Shoah par balles» dans un livre traduit dans plusieurs pays. Salué de toute part, fait chevalier de la Légion d'honneur en 2008, le voilà maintenant dans la tourmente.
«Je suis sidéré de rencontrer autant de haine en France, quand soixante ans après la Shoah, on déterre des morts juifs», se lamente le prêtre, qui refuse de pointer un doigt vers de possibles auteurs de ce document truffé de références religieuses catholiques. «C'est un symbole que l'on vise », insiste son avocat Me Patrick Klugman. Alertée, la Conférence des évêques a publié sur son site un communiqué de soutien au religieux. Tandis qu'au secrétariat de l'enseignement catholique, on se demande «qui en veut au père Desbois» ?