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Jeunes/police: « table ronde » lundi
NDLR : Je me demande si les professionnels s'en souviennent. Par le passé, nous avons amélioré le dispositif en envisageant de compter autrement. Qu'allons nous faire d'intéressant encore, à partir de ce lundi ? A lire un peu plus loin, chez le juge Jean-Pierre Rosenczweig, Pourquoi je n’étais pas place Vendôme (142) : « Pas question bien sûr d’aller à Canossa et de tendre la joue gauche après avoir reçu des marrons sur la droite! Mais le risque était limité car il fallait - telle était la commande présidentielle - une chute apaisante. Pas question non plus d’en revenir avec deux carottes et trois navets car le problème posé dans le courrier du préfet Cordet au ministre de l’intérieur n’était pas de ce niveau. Durant le week-end j’avais revu ma position initiale sans rien décider de definitif en estimant que cette réunion allait participer de l’opération "écran de fumée" montée par le ministre de l’intérieur depuis juin dernier... » Deux carottes et trois navets, on pourrait en rêver.
Jeunes/police: "table ronde" lundi
AFP, 29/08/2009 | Mise à jour : 10:52, extrait
Une "table ronde" sur les relations entre les jeunes et la police, annoncée par Brice Hortefeux après la mort récente à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) d'un jeune motocycliste qui fuyait un contrôle de police, se tiendra lundi au ministère de l'Intérieur. Yakou Sanogo, 18 ans, s'était tué le 19 août dernier après avoir percuté une barrière de béton alors qu'il fuyait un contrôle de police, et sa mort avait provoqué de violents incidents dans la ville, où des jeunes gens accusaient les policiers d'avoir heurté leur camarade.
PARIS (AP), 25 septembre 2006 - A la demande du président de la République, le garde des Sceaux a réuni lundi à la Chancellerie les représentants de la police et de la justice de Seine-Saint-Denis. A l'issue de la réunion, Pascal Clément a annoncé quelques petites mesures pour améliorer la situation sur le terrain et la création d'un observatoire départemental de la délinquance.
"Nous nous sommes aperçus (...) que la police et la justice ne disposent pas des mêmes indicateurs", a souligné le ministre devant un dispositif médiatique dignes des sorties de son collègue de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. Dont la sortie la semaine dernière sur le laxisme supposé des magistrats de Bobigny était à l'origine de ce tour de table.
En réponse à cet affront, M. Clément a tenu à souligner que "l'ensemble des participants à la réunion", parmi lesquels le préfet de Seine-Saint-Denis Jean-François Cordet et le directeur général de la police nationale Michel Gaudin, "reconnaît les progrès effectués depuis plusieurs mois par les magistrats et les fonctionnaires" pour "répondre à la situation difficile".
Chiffres à l'appui, le ministre a fait une compilation des évidences allant de "tout acte de délinquance doit être puni" à "la sanction" qui doit "être prononcée rapidement et exécutée rapidement".
Pour y arriver, il compte envoyer sur le terrain 25 éducateurs supplémentaires, créer des permanences de la protection judiciaire de la jeunesse dans les quartiers les plus difficiles ou encore mettre en place un service spécifique dédié à l'exécution des peines prononcées à l'encontre des mineurs et allouer de nouveaux crédits aux associations.
Aucune date et aucun budget n'ont été donnés pour la réalisation de ces mesures.
Pour protester contre cette réunion convoquée à la hâte, le président du tribunal pour enfants de Bobigny a refusé d'y assister. L'Union syndicale des magistrats a également appelé au boycott regrettant "que cette réunion, manifestement destinée à apaiser la situation née des propos injustes, irresponsables et mensongers du ministre de l'Intérieur, voit son ordre du jour limité à une réflexion sur les problèmes de la Seine-Saint-Denis".
L'USM rappelle dans un communiqué "que la situation du tribunal de Bobigny, en termes de moyens humains et matériels pour faire face à la délinquance, notamment à celle des mineurs, pour dramatique qu'elle soit, n'est guère différente de celle des tribunaux voisins de Créteil, Nanterre, Evry, Melun, Meaux et Pontoise, tout comme de celle de nombreux tribunaux dans la France entière". AP