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Unesco : Hosni nie une nouvelle fois être antisémite
Monde, 17/09/2009 à 00h00, Libé, extrait
L’ami sulfureux de Paris favori pour l’Unesco
Résultat d’un billard diplomatique, la France appuie la candidature du ministre égyptien accusé d’antisémitisme à la tête de l’organisation. Un antisémite à la tête de l’Unesco? C’est le cauchemar redouté par Elie Wiesel, Claude Lanzmann et Bernard-Henri Lévy, si jamais le ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosni, était élu dans les jours qui viennent.
Unesco
Farouk Hosni, candidat controversé
Article publié le 17/09/2009 Dernière mise à jour le 17/09/2009 à 15:39 TU, par RFI, extrait
Farouk Hosni a, en tous cas, le soutien de Paris. Paris qui copréside avec l'Egypte l'Union pour la Méditerranée. Il bénéficie aussi du soutien de la Ligue arabe et de l'Union africaine. Israël, après les explications du candidat, a fini par lever son véto. L'Egypte assure une médiation entre Israéliens et Palestiniens, notamment pour obtenir la libération de Gilad Shalit, le soldat israélien toujours prisonnier du mouvement Hamas dans la bande de Gaza.
Cet Egyptien qui fait scandale
Le JDD, 13 Septembre 2009, extrait
Malgré la virulente campagne lancée contre sa candidature, Farouk Hosni, l’inamovible ministre égyptien de la Culture (il occupe ce poste depuis vingt-deux ans), garde les meilleures chances de devenir le prochain directeur général de l’Unesco. Les accusations d’antisémitisme lancées contre lui ne devraient pas suffire, sauf coup de théâtre, à empêcher une majorité de voix de se porter jeudi sur son nom. Les 58 membres du conseil exécutif de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, doivent ce jour-là départager les neuf candidats à la succession du Japonais Koïchiro Matsuura. La conférence générale, assemblée plénière des 193 Etats membres de l’Unesco, doit ensuite confirmer officiellement ce choix en octobre. L’an dernier, Farouk Hosni s’est brusquement pris les pieds dans le tapis rouge déroulé sous ses pas vers la tête de l’organisation onusienne.
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NATION UNIES
Direction de l'Unesco : le favori est accusé d'antisémitisme
NOUVELOBS.COM | 17.09.2009 | 12:34, extrait
Le malaise persiste à l'approche de la désignation du nouveau directeur général de l'Unesco, le ministre égyptien de la Culture Farouk Hosni, grand favori malgré les accusations d'antisémitisme.
Unesco: à la veille du vote, Hosni nie une nouvelle fois être antisémite
AFP 16.09.09 | 17h36
Le candidat égyptien au poste de directeur général de l'Unesco, Farouk Hosni, a nié une nouvelle fois être antisémite, répondant à des accusations d'intellectuels et d'organisations juives, dans un entretien mercredi à la chaîne France 24.
"La preuve (en est) que j'ai assisté il y a quelques mois à la cérémonie (en mémoire) de la Shoah et que j'ai donné un discours" à cette occasion au siège de l'Unesco, a déclaré M. Hosni, interrogé à la veille du premier tour d'une désignation pour laquelle il est considéré comme le favori.
"J'ai restauré toutes les synagogues (en Egypte). Si j'étais antisémite, pourquoi ?", a ajouté M. Hosni, ministre de la Culture depuis plus de vingt ans dans son pays, s'exprimant en français.
Le Centre Simon Wiesenthal -- organisation juive contre l'antisémitisme -- a recensé les déclarations et actes antisémites qu'il impute à M. Hosni.
Il l'accuse aussi d'avoir présenté l'Holocauste, lors de la cérémonie cet été à l'Unesco comme "une transgression contre les musulmans et contre l'Islam" et d'avoir invité le négationniste français Roger Garaudy au Caire.
"Ce n'est pas moi personnellement qui ai accueilli Roger Garaudy, c'est le ministère de la Culture, qui compte plusieurs services", a déclaré M. Hosni, dans un entretien séparé en arabe à France 24.
"Ce n'est pas parce que Roger Garaudy a été invité en Egypte qu'elle devient une source d'antisémitisme ou que son ministre de la Culture est antisémite", a-t-il ajouté.
Concernant sa déclaration de mai 2008 au Parlement égyptien, dans laquelle il s'était engagé à "brûler" les livres israéliens, M. Hosni a maintenu que cette phrase avait été "arrachée de son contexte".
Selon lui, interpellé par un député qui lui reprochait de tolérer la présence de "livres israéliens qui insultent l'islam" dans les bibliothèques égyptiennes, il aurait répondu "s'il y a des livres qui insultent l'islam, apportez-les moi, je les brûle".
Cette phrase a été "propagée dans le monde entier et tout le monde l'a crue", a-t-il regretté.
"Le malheur est qu'il y a de grands penseurs, des écrivains, même philosophes qui croient à ça, et qui parlent comme des gens dans la rue qui (disent) n'importe quoi", a-t-il encore déclaré.
Le Prix Nobel de la Paix Elie Wiesel, le philosophe Bernard-Henri Lévy et le cinéaste et écrivain Claude Lanzmann, avaient accusé en mai M. Hosni d'avoir multiplié les déclarations "nauséabondes", en évoquant notamment en 2001 dans un journal égyptien "l'infiltration des juifs dans les médias internationaux".
Interrogé sur cette phrase, M. Hosni n'a pas répondu, affirmant simplement avoir le soutien de "quelques comités juifs" qui "savent la vérité".
Il a souligné que les Israéliens, qui ont indiqué ne rien vouloir entreprendre contre sa désignation, avaient "arrêté leur campagne officielle par leurs ambassades dans le monde entier" après un accord politique avec le président Hosni Moubarak.
Selon lui, les Etats-Unis se sont déclarés également "neutres" dans cette désignation, mais le nouvel ambassadeur américain à l'Unesco, David Killion, a fait "campagne" contre sa candidature, motivé par son "sentiment personnel".
Le Centre Wiesenthal reproche à M. Hosni d'avoir assuré récemment que le diplomate était "hostile à sa candidature parce que +juif+".