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Sarkozy : le Canard enchaîné persiste
NDLR : Qui va se fâcher tout rouge ? Aujourd'hui, j'ai encore téléphoné puis parlé à des journalistes, à la police aussi. Je n'ai rien à cacher... N'a-t-on plus le droit ni de résister, ni de persister ou de récidiver ? J'aime bien bavarder, avec tout le monde. On va finir par me surprendre et me couper ma ligne, en flag'.
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Espionnage de journalistes : au tour de Mediapart d'accuser Sarkozy
NouvelObs, 03/11/10 18:11, extrait
Le site d'information évoque à son tour des enquêtes sur les médias qui seraient gérées depuis l'Elysée. Mediapart emboîte le pas au Canard Enchaîné dans les accusations d'espionnage de journalistes dirigé par l'Elysée. Dans un article publié mercredi 3 novembre intitulé "Espionnage des journalistes : Monsieur le président, cela vous concerne", signé par Edwy Plenel, le site d'information commence par réagir à la phrase du chef de l'Etat, prononcée le 29 octobre à Bruxelles à propos des vols dans des médias : "Je ne vois pas en quoi cela me concerne. Vous attendez un commentaire de moi sur une enquête. Je ne vois pas en quoi cela peut concerner le chef de l'Etat". Reprenant à son compte, les accusations du Canard Enchaîné, Mediapart énumère les informations qu'il a recueillies "dans le petit monde du renseignement et dans divers entourages ministériels". ...
Sarkozy: le Canard enchaîné persiste
AFP, 03/11/2010 | Mise à jour : 16:46
Après l'article du Canard Enchaîné accusant Nicolas Sarkozy de superviser lui-même l'espionnage de journalistes, l'hebdomadaire maintient ses affirmations et le Syndicat national des journalistes (SNJ) a dénoncé aujourd'hui une "affaire d'Etat".
"Ecoutez, l'Elysée peut dire ce qu'il veut, les sources du Canard sont bonnes et on ne se lance pas avec un titre comme ça sans biscuit", a déclaré à l'AFP Claude Angeli, directeur de l'hebdomadaire.
"Il est normal que Nicolas Sarkozy soit en colère, il est normal qu'il ait envie de savoir, mais de là à mettre le contre-espionnage pour connaître les responsables des rumeurs visant son couple ou pour rechercher qui s'intéresse un peu trop aux rétro-commissions du Pakistan, à l'affaire Woerth-Bettencourt", a-t-il dit sur RTL. L'Elysée avait qualifié les informations du Canard Enchaîné de "farfelues".
"Il veut connaître les sources. Quand on enquête sur les sources, eh bien on tombe sur les journalistes et donc c'est de l'espionnage de journalistes, ce qui est formellement interdit par la loi française et par la Commission européenne", a ajouté M. Angeli.
Le SNJ de son coté demande: "Est-il exact que la DCRI (Direction centrale des renseignements intérieurs) est amenée à s'intéresser à tout journaliste qui +se livre à une enquête gênante+ pour le président de la République ou les siens?".
Autre question: "Est-il exact que l'Elysée, courant juillet, aurait demandé à la DGPN, Direction générale de la Police nationale, de mettre fin aux fuites qui avaient abouti à la publication des informations en Une du Monde des 18 et 19 juillet, en identifiant les sources des journalistes?", en violation de la loi du 4 janvier.
"L'Elysée a parlé d'accusation +totalement farfelue+. Cette réponse n'est pas suffisante pour écarter des soupçons de plus en plus nombreux. Elle ne peut convaincre une profession dont la première mission est d'informer les citoyens, responsabilité qui prime sur toute autre", estime encore le syndicat, majoritaire chez les journalistes.