« Karachi : « Les déclarations de Sarkozy sonnent comme un aveu » | Salarié [bavard] sur Facebook : licenciement fondé » |
Internet ne donne pas d'asthme
Publié le 19/11/2010 à 14:39 - Modifié le 19/11/2010 à 19:50 | Le Point.fr
INTERVIEW
Internet ne donne pas d'asthme
Anne Jeanblanc
La revue The Lancet vient de publier une lettre de médecins d'un hôpital de Naples concernant le cas d'un jeune asthmatique de 18 ans dont les crises se multipliaient anormalement lorsqu'il consultait Facebook, alors que son ex-petite amie l'avait radié de sa liste d'"amis". Pour le professeur Antoine Magnan, chef du service de pneumologie de l'Institut du thorax, à Nantes, et membre du conseil d'administration de l'Association asthme et allergies, il n'y a aucun lien entre asthme et Internet.
Le Point.fr : Que vous inspire la lecture de cette publication ?
Professeur Antoine Magnan : Je suis étonné de trouver une telle lettre dans une revue scientifique internationale, parce qu'il s'agit de quelque chose de très banal. Chez un adolescent ou un jeune adulte asthmatique, toute situation de stress affectif et d'angoisse - ici un chagrin d'amour et le fait d'entrer en contact avec la personne aimée - peut déclencher des manifestations respiratoires. La question est de savoir si ces dernières sont véritablement des crises d'asthme ou simplement une dysfonction des cordes vocales, qui se serrent et provoquent l'obstruction enregistrée chez ce jeune homme.
L'adolescence est-elle une période de fragilité particulière pour l'asthme ?
La suite, sur le Point
Le directeur de la police met en garde sur l'usage de Facebook
(AFP) – Il y a 2 jours
PARIS — La hiérarchie policière a récemment mis en garde les policiers pour l'usage des réseaux sociaux sur internet, comme Facebook ou Twitter, leur rappelant leurs "obligations déontologiques" et de "secret professionnel".
Dans une note de service diffusée cet été dans les services de police, que l'AFP s'est procurée mercredi, le Directeur général de la Police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, évoquant Facebook ou Twitter, relève que "de nombreux policiers et personnels administratifs" y sont inscrits et que certains y "détaillent des aspects de leur vie personnelle ou professionnelle".
"Ces renseignements sont susceptibles d'exposer les intéressés à d'éventuelles actions de malveillance du fait de leur profession", écrit-il, et "peuvent porter atteinte" à leur "réputation" ainsi qu'à celle de la police.
M. Péchenard rappelle donc que tous manquements aux règles de déontologie sont "passibles de poursuites pénales et disciplinaires", appelant par ailleurs les policiers ayant accès à des données classifiées et bénéficiant d'une habilitation "Secret défense" à être encore plus vigilants.
Ces derniers, "par leur présence sur les réseaux sociaux, s'exposent à des tentatives d'approche par des services de renseignement étrangers", prévient encore le DGPN.
La direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne a relayé ces instructions relatives aux réseaux sociaux dans une autre note de service datée du 1er septembre, que l'AFP a obtenue, élargie à la "tenue et au comportement" des policiers du "Grand Paris".
Elle évoque par exemple le port des chaussettes qui doivent être uniquement de couleur bleu marine, gris foncé ou noir, la coupe de cheveux - "soignée et exempte de toute fantaisie" pour les hommes, chignon à la "couleur compatible avec l'uniforme" pour les femmes aux cheveux longs - ou encore les boucles d'oreilles ou les "piercings", qui sont "interdits".
"Pour des raisons évidentes de bienséance, le port de shorts et autres bermudas ou débardeurs ne saurait être toléré", est-il encore stipulé.
"La tenue d'uniforme doit être exemplaire pour donner au public une bonne image de la police", selon cette note, qui exhorte les policiers à avoir une "attitude courtoise" face au public, sans exclure la fermeté si "les circonstances l'exigent".
1 commentaire
Des policiers s’épanchent sur YouTube
Par Europe1.fr avec Alain Acco
Publié le 24 novembre 2010 à 19h06
Mis à jour le 24 novembre 2010 à 19h30
INFO E1 - L’un d’eux, qui a ainsi rompu son devoir de réserve, a été identifié par sa hiérarchie.
Plusieurs policiers ont récemment rompu leur devoir de réserve en apparaissant - anonymement - sur des vidéos postées sur YouTube. L’opération, menée par le mystérieux collectif FPC, vise à dénoncer la politique du chiffre voulue par le gouvernement, les conditions de garde à vue ou les suicides dans la police.
Un policier reconnu
"Le devoir de réserve n’est pas une obligation de se taire", argumente FPC en préambule de ces trois vidéos. Conscients tout de même de risquer des sanctions, les fonctionnaires qui témoignent le font de dos, coiffés d’une perruque. En outre, leur voix a été modifiée.
Mais selon les informations d’Europe 1, un officier parisien a reconnu un des locaux dans lesquels les vidéos ont été tournées. Un fonctionnaire de police a également été identifié. Interrogé de manière informelle par sa hiérarchie, il a reconnu sa participation à l’opération. Officiellement, aucune enquête n’a encore été ouverte, mais cela devrait être fait dès jeudi. Notamment pour déterminer comment un fonctionnaire a pu laisser un journaliste filmer à l’intérieur de locaux de la police sans l’autorisation de sa hiérarchie.
"On se sert de la police pour se faire élire"
S'appuyant sur des exemples concrets, les policiers déplorent dans les vidéos "les interpellations à tour de bras" ou le harcèlement des automobilistes en vue de les verbaliser "alors qu'auparavant, une petite remontrance suffisait". Cette politique découle, selon eux, de la volonté de Nicolas Sarkozy de rétribuer la hiérarchie policière au mérite pour obtenir de meilleurs résultats contre l'insécurité. "Les politiques, je pense que ces gens-là ne doivent pas voir la réalité du terrain", dit un policier du collectif. "On se sert de la police pour se faire élire", ajoute-t-il, visant sans le nommer le chef de l'Etat.
Le ministère de l'Intérieur a mis en garde ces derniers mois les policiers sur le nécessaire respect du devoir de réserve sur les sites sociaux. Avec la circonstance aggravante d’avoir "clandestinement" fait entrer un journaliste dans un commissariat, des sanctions pourraient donc tomber pour le non-respect de cette consigne.
De source http://www.europe1.fr/France/Des-policiers-s-epanchent-sur-YouTube-316982/