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Les magistrats appellent à la poursuite du mouvement
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Après l'intervention de Nicolas Sarkozy, les magistrats appellent à la poursuite du mouvement
LEMONDE.FR avec Reuters | 11.02.11 | 11h21 • Mis à jour le 11.02.11 | 11h33, extrait
L'Union syndicale des magistrats (USM) et le Syndicat de la magistrature (SM) appellent les magistrats à tenir des assemblées générales pour prolonger le mouvement jusqu'à mardi, lendemain d'un entretien avec le ministre de la justice, Michel Mercier. Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi soir sur TF1 l'ouverture d'une concertation tout en excluant tout effort budgétaire, ce qui suscite l'incompréhension des syndicats.
Les deux organisations se déclarent consternées par une phrase du chef de l'Etat où il a expliqué qu'il préférait consacrer l'argent aux chômeurs qu'à des magistrats dont il a souligné le "statut", allusion apparente à la sécurité de l'emploi ou aux salaires. "Il a dévié notre propos, nous ne réclamons pas de l'argent pour nous, ç'aurait été indécent, on réclame juste de l'argent pour fonctionner normalement", a dit à Reuters Virginie Valton, vice-présidente de l'USM. Matthieu Bonduelle, secrétaire général du SM, parle de "provocation". "Il y a une marque de mépris pour les fonctionnaires, mais il nous annonce aussi qu'on va travailler à moyens constants et il est donc loin de répondre à l'attente d'hier", a-t-il dit.
Marc Trévidic, président de l'Association française des magistrats instructeurs (AFMI), a qualifié de "délire" ce passage de l'intervention du président. "On demande des moyens pour le justiciable et pas pour nous, c'est pas du fric qui irait dans les poches des magistrats, ça n'a rien à voir avec le sujet. La justice n'est pas le problème des magistrats mais celui des citoyens", a-t-il dit.