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Julian Assange : liberté et devoir d'informer
NDLR : Voir également « Il n'y a pas de procès politique en France », nous a lancé MAM ?
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Editorial
Julian Assange : liberté et devoir d'informer
LEMONDE | 25.02.11 | 13h53, extrait
Etrange tournure des événements : Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, apôtre de la transparence, l'homme qui a ébranlé la diplomatie occidentale par une fuite massive de télégrammes du département d'Etat dont l'onde de choc se fait encore sentir dans le monde arabo-musulman, risque un procès politique pour une affaire de moeurs.
Le scénario catastrophe envisagé par ses avocats est, en effet, que la décision prise par la justice britannique, jeudi 24 février, d'extrader M. Assange vers la Suède, où il est poursuivi pour agression sexuelle, finisse par aboutir, dans un deuxième temps, à son extradition vers les Etats-Unis.
Le département américain de la justice a ouvert une enquête sur le rôle personnel de Julian Assange, qui est de nationalité australienne, dans la diffusion de documents secrets du Pentagone et du département d'Etat. Contrairement au soldat Bradley Manning, soupçonné d'être à l'origine de ces fuites et actuellement emprisonné, Julian Assange ne fait encore l'objet d'aucune inculpation aux Etats-Unis, mais un grand jury a été constitué pour son éventuelle mise en accusation.
Le fondateur de WikiLeaks a fait appel de la décision du tribunal de Londres, et la Suède n'est pas une république bananière. De nombreux juristes pensent, en outre, qu'il sera très difficile à la justice américaine de monter un dossier solide contre Julian Assange. Même lointaine, la menace de poursuites aux Etats-Unis plane néanmoins sur lui, posant clairement la question : Julian Assange est-il une source d'informations et doit-il être protégé au titre de la liberté d'expression ?
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Article paru dans l'édition du 26.02.11
Nouvelle menace d'Action directe
Mots clés : groupuscule armé d'extrême gauche, menace, Action Directe
Par Jean-Marc Leclerc
Le Figaro, 25/02/2011 | Mise à jour : 20:31
La section antiterroriste de la brigade criminelle de Paris a été saisie après l'envoi de courriers annonçant la réactivation du groupuscule armé d'extrême gauche.
Ce tract a déjà fait l'effet d'une bombe dans les commissariats des Hauts-de-Seine : «À la mémoire de Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron. Réactivation du mouvement anarchiste. À bas la dictature capitaliste. La victoire et la liberté sont pour demain. Nous donnerons les shérifs modernes aux vermines. Vos heures sont comptées. Nous commencerons l'extermination par le 92.» Cette diatribe a été postée dans des courriers non oblitérés et sans timbre. Ces lettres sont parvenues aux commissariats de Sèvres, Clichy-la-Garenne et Vanves, ainsi qu'aux postes de police de Chaville, Malakoff et du Plessis-Robinson.
La justice, qui prend l'affaire au sérieux, a saisi la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de Paris. «Dans ce tract, on ne parle pas de jours, mais d'heures qui sont comptées pour des membres des forces de l'ordre. Cela incite sans attendre à prendre des mesures de prudence», confie un haut fonctionnaire de la préfecture de police de Paris. Les policiers et gendarmes des Hauts-de-Seine et, plus généralement, tous ceux d'Ile-de-France ont été invités à se montrer «vigilants» dans les heures et les jours qui viennent.