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Jacques Chirac ou l’impunité permanente
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Libye : Kadhafi crie au «complot colonialiste»
Le Parisien | Publié le 09.03.2011, 09h06 | Mise à jour : 10h26, extrait
Les forces de Mouammar Kadhafi continuent d'intensifier la pression sur la rébellion, bombardant par air et terre des positions dans l'Est de la Libye et poursuivant les combats à l'Ouest. Pendant ce temps, la communauté internationale étudie de nouvelles sanctions.
Khadafi accuse l'occident de complot colonialiste. Dans un entretien diffusé ce mercredi matin par la chaîne d'information LCI, Mouammar Kadhafi accuse les Occidentaux, notamment la France, de mener «un complot colonialiste» contre son pays. Interrogé sur le fait de savoir s'il envisageait des «mesures de représailles» contre la France, le dirigeant libyen lance un laconique «on verra», tout en se disant confiant sur de futures «visites» en Europe une fois que «tout cela sera terminé».
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Editorial
Jacques Chirac ou l’impunité permanente
LEMONDE | 09.03.11 | 10h46, extraits
En langage diplomatique, on conviendra que les défenseurs de Jacques Chirac ont été remarquablement habiles. De façon plus familière, disons qu'ils sont des champions en matière de tartufferie. Ils n'ont cessé, mardi 8 mars, de soutenir qu'ils n'étaient pour rien dans la manœuvre qui a conduit au report sine die du procès de l'ancien président de la République. C'est formellement exact. Mais ils sont arrivés à leurs fins : éviter à leur client, le plus longtemps possible, l'humiliation de devoir comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris, pour l'affaire des emplois présumés fictifs de la Ville de Paris, du temps où il en était le maire.
[...] Le droit est donc respecté. La morale démocratique, en revanche, ne l'est pas. Depuis bientôt vingt ans, Jacques Chirac bénéficie d'une immunité permanente, en quelque sorte. Durant ses deux mandats, elle était liée à sa fonction. Depuis qu'il est redevenu un citoyen ordinaire, elle résulte des innombrables obstacles invoqués pour retarder son procès, et dont la QPC n'est que le dernier.
[...] De bout en bout, avec autant d'acharnement que d'habileté, l'ancien chef de l'Etat aura donc été protégé des rigueurs éventuelles de la justice. Comme le symbole d'une justice à géométrie variable. Et comme un déni de démocratie de nature à creuser un peu plus le fossé de défiance qui sépare les gouvernants des citoyens.