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BHL s'en prend à un ministre allemand
NDLR : La Shoah, c'était grave, et ça ne doit pas se reproduire, l'antisémitisme, c'est pas bien non plus, on nous le rappelle assez souvent, et le reste, souvent on s'en cogne, on y répond parfois même pas. Je pense avoir été assez bien rééduqué par les travailleurs sociaux, le juge pour enfant, la cour d'appel et les parquets du coin, ceux de Paris, de Nanterre et de Versailles.
BHL s'en prend à un ministre allemand
AFP, 27/03/2011 | Mise à jour : 13:17
Bernard-Henri Lévy, avocat déclaré de l'opposition libyenne au colonel Kadhafi, a qualifié le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle de "catastrophe", dans un entretien au Spiegel paru aujourd'hui. "Angela Merkel a le pire ministre des Affaires étrangères depuis très longtemps. Guido Westerwelle est une catastrophe", explique l'écrivain, interrogé sur l'abstention allemande au Conseil de sécurité de l'ONU, lors du vote de la résolution autorisant l'intervention militaire en Libye. L'intellectuel français n'est pas tendre avec la chancelière allemande non plus, puisqu'il estime qu'elle a "balancé par dessus bord tous les principes qui soutenaient la politique extérieure allemande depuis la fin de la" seconde guerre mondiale. "Il y avait un principe [...] c'était d'empêcher que se reproduisent des) crimes contre l'humanité. Merkel et Westerwelle ont rompu ce pacte, c'est un acte extrêmement grave, pas une bagatelle", poursuit Bernard-Henri Lévy. "Westerwelle devrait démissionner, mais il ne semble même pas avoir honte de sa décision, de ce summum de la honte", ajoute-t-il encore. "Nous avons perdu beaucoup de temps à cause des Allemands et c'est une catastrophe avant tout pour les Libyens, mais aussi pour les Allemands, qui paieront cher leur abstention", estime-t-il.
4 commentaires
Selon l'hebdomadaire Der Spiegel, le gouvernement allemand est «irrité» par le président français, qui «joue avec beaucoup de pathos sur la position de leader de la France» dans l'intervention militaire en Libye. Le Spiegel affirme qu'il est devenu impossible de prononcer le nom de Nicolas Sarkozy devant les responsables gouvernementaux allemands sans le voir qualifié avec ironie de «commandant en chef français, qui n'a même pas jugé utile de prévenir qui que ce soit en envoyant ses avions de combat en Libye».
Extrait de source http://www.lefigaro.fr/international/2011/03/24/01003-20110324ARTFIG00794-libye-berlin-reproche-a-sarkozy-de-faire-cavalier-seul.php
Depuis qu'il a lancé l'assaut contre les forces de Kadhafi, le monde n'a d'yeux que pour le président français. La Frankfurter allgemeine Zeitung décèle toutefois quelques grains de sable dans la machine, notamment les réticences de l'Allemagne à soutenir l'offensive et les aléas du terrain.
25.03.2011 | Michaela Wiegel | Frankfurter Allgemeine Zeitung
"Impossible n’est pas français", aurait dit l’empereur Napoléon. Nicolas Sarkozy, lui, a osé l’impossible. Face à une situation difficile sur le plan intérieur et extérieur, il ne s’est pas contenté d’attendre des jours meilleurs. Du jour au lendemain, le "diplomate de la réconciliation", qui avait courtisé le despote Kadhafi et soutenu jusqu’au bout le dirigeant tunisien Ben Ali, s’est mué en un fougueux combattant pour la liberté. Soudain, une fois de plus, les Français trouvent devant eux un arbitre international qui ne reste pas impuissant face au bain de sang qui s'annonce à Benghazi, et qui sait user de la force militaire pour montrer à une dictature qu’il y a des limites.
A l’exception du Front national d’extrême droite, tous les partis ont rendu hommage à Sarkozy pour son intervention décidée en faveur de la population civile libyenne. Des adversaires acharnés issus de la droite conventionnelle, comme Dominique de Villepin ou François Bayrou, ont serré les rangs derrière lui. Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l’Assemblée, a félicité Sarkozy dans l’hémicycle pour son succès diplomatique. Auparavant, le socialiste avait critiqué sans ménagement la politique de Sarkozy en Afrique du Nord et avait, par ses remontrances, contribué au départ de la ministre des Affaires Etrangères Michèle Alliot-Marie.
Contrairement à ce qui se passe en Allemagne, le chef de l’exécutif n’a pas en France à convaincre le Parlement sur les questions de guerre et de paix.
La suite: http://www.courrierinternational.com/article/2011/03/25/nicolas-sarkozy-au-bord-de-la-surchauffe
par Guido Westerwelle*
24 mars 2011
Depuis Berlin (Allemagne)
Pays, Libye
L’Allemagne ne s’est pas isolée. Ni au Conseil de sécurité, ni à l’OTAN, ni à l’UE. Une majorité des États membres de l’UE ne participera pas à l’engagement militaire en Libye. L’UE, unanimement, s’est entendue sur un engagement humanitaire et, notamment sur notre insistance, sur un nouveau renforcement des sanctions contre le régime de Kadhafi. D’un côté, une opération militaire et de l’autre, toujours pas d’embargo global sur le pétrole pour couper durablement les sources de financement du dictateur : cela ne peut pas aller de pair. Au Conseil de sécurité, la Russie et la Chine, membres permanents du Conseil, ainsi que le Brésil et l’Inde se sont abstenus. Autrement dit : avec nous, trois des États du « groupe des quatre » (le Japon ne siégeant pas actuellement au Conseil) qui plaide depuis 2004 pour une réforme des Nations Unies et du Conseil de sécurité.
Nous prenons la solidarité des membres de l’Alliance très au sérieux. Nous savons ce que nous devons à l’OTAN. Lors de la révision du concept stratégique de l’OTAN, nous avons plaidé pour que l’accent soit une nouvelle fois mis sur son obligation centrale, à savoir la légitime défense collective prévue par l’article 5. Je me permets de rappeler que la Libye, malgré toute l’inquiétude avec laquelle nous observons la situation et les crimes du régime de Kadhafi, ne constitue pas un cas d’intervention de l’Alliance au sens de l’article 5. À la différence de l’Afghanistan, en son temps.
Extrait de source http://www.voltairenet.org/article169085.html