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La magistrature mobilisée pour un « plan d'urgence »
Manifestation nationale interprofessionnelle du monde judiciaire, à Paris, pour réclamer "un plan d'urgence pour la Justice" à l'appel de la coordination nationale des organisations de professionnels de la justice.
[JUSTICE-DIVERS JUSTICE]
* 14h00 : rassemblement devant le Palais de Justice pour se diriger vers l'Assemblée nationale. * Remise à la Chancellerie de l'état des lieux des difficultés rencontrées par toutes les juridictions du territoire. * Appel des syndicats à tous les citoyens de les rejoindre. * Appel à la grève de l'organisation membre de la coordination nationale. * Annonce probable par le garde des Sceaux Michel Mercier de créations de postes pour faire face à trois réformes : la psychiatrie, les jurés populaires et la justice des mineurs. * 18h30 : université populaire participative sur la justice, avec Ségolène Royal (Mairie du 4ème arrondissement).
De source France Info
27/03/11 | 09:50, Les Echos, extrait
La magistrature mobilisée pour un "plan d'urgence"
La magistrature et le monde judiciaire français s'engagent en début de semaine dans un mouvement national de protestation pour demander un plan d'urgence afin de remettre à flot le système. Après des rencontres locales avec la presse et les élus lundi, lors desquelles les juges entendent faire la lumière tribunal par tribunal sur la crise de la justice, une manifestation nationale sera organisée mardi à Paris à l'appel des trois syndicats de magistrats et d'une vingtaine d'organisations.
Magistrats, greffiers, avocats, agents de probation et personnels pénitentiaires défileront entre la place Saint-Michel, près du palais de justice de Paris, et l'Assemblée. Ils entendent ainsi prolonger le mouvement sans précédent de "grève" des audiences non urgentes mené en février dans la quasi totalité des juridictions après la mise en cause publique de magistrats par Nicolas Sarkozy.
Le chef de l'Etat avait évoqué des "fautes" dans le suivi de Tony Meilhon, repris de justice et principal suspect du meurtre d'une jeune fille, Laëtitia Perrais, mi-janvier près de Nantes. Finalement, seul le directeur interrégional des services pénitentiaires de Rennes a été déplacé, mais il n'y a eu aucune autre sanction. Des rapports d'inspection ont montré que les services de probation et les juges d'application des peines locaux étaient noyés sous les dossiers et donc contraints d'en délaisser une partie, avec l'accord de leur hiérarchie. Les syndicats de magistrats sont ulcérés par les attaques présidentielles visant un système, selon eux, qui est dans un état matériel désespéré.