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Des robots effectuent des relevés à l'intérieur des bâtiments Fukushima
NDLR : Il me semblait bien que des robots ou « de petites lampes de bureau à roulettes » pouvaient être utiles, là bas, pour éviter de surexposer des humains...
18/04/11 16:26, NouvelObs
Des robots effectuent des relevés à l'intérieur des bâtiments des réacteurs de Fukushima
TOKYO (AP) — Les relevés effectués par deux robots qui ont pénétré à l'intérieur des bâtiments des réacteurs numéro 1 et 3 de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Dai-ichi ont montré lundi des niveaux de radioactivité beaucoup trop importants pour que des employés puissent y retourner.
D'après les responsables nippons, ces mesures n'affectent pas les plans pour stabiliser le complexe d'ici la fin de l'année dans le cadre de la "feuille de route" présentée dimanche par l'opérateur de la centrale, l'électricien TEPCO.
Les employés de TEPCO ont cessé d'entrer dans les bâtiments des réacteurs 1 et 3 peu après le séisme et le tsunami du 11 mars. La catastrophe a arrêté le système de refroidissement des réacteurs et des explosions d'hydrogène à l'intérieur des deux bâtiments dans les premiers jours suivant la catastrophe ont détruit leurs toits et jonché l'intérieur de débris radioactifs.
Dimanche, une paire de robots de fabrication américaine, baptisé Packbots et ressemblant à des grandes lampes de bureau à roulettes, sont entrés dans les bâtiments des deux réacteurs et effectué des relevés de température, pression et radioactivité. Ils sont mesuré une radioactivité atteignant jusqu'à 49 millisieverts par heure dans le réacteur numéro 1 et 57 millisieverts par heure dans le réacteur 3.
De nouvelles données doivent être collectées et la radioactivité encore réduite avant que des employés de TEPCO ne puissent être autorisés à retourner à l'intérieur, a annoncé lundi un responsable de l'agence de sûreté nucléaire et industrielle japonaise (NISA). "C'est un environnement trop dangereux pour que des hommes travaillent à l'intérieur", a-t-il expliqué. Les robots sont ensuite entrés lundi dans le bâtiment du réacteur numéro 2.
Le seuil limite d'exposition pour les employés du nucléaire a été plus que doublé depuis le début de la crise pour atteindre 250 millisieverts par an. Par comparaison, l'agence américaine de protection de l'environnement recommande une évacuation après tout incident relâchant 10 millisieverts de radiations et les employés de l'industrie nucléaire américaine ne doivent pas être exposés à plus de 50 millisieverts par an.
Par ailleurs, les relevés dans un réservoir d'eau du réacteur numéro 2 ont montré un net pic de radioactivité qui laisse penser que des barres de combustible dans les piscines de stockage ont été endommagés, selon des responsables de TEPCO. C'est la première indication de dégâts causés à ces combustibles.
Alors que le mécontentement monte dans l'opinion face à la réaction jugée trop lente des autorités face au tremblement de terre et au tsunami et la crise nucléaire qui a suivi, le Premier ministre Naota Kan et les responsables de TEPCO ont passé un mauvais moment devant le Parlement. "Vous devriez baisser la tête en signe d'excuse. Vous n'avez clairement aucune qualité de dirigeant", a lancé Masashi Waki, un parlementaire du parti libéral démocrate (PLD) dans l'opposition.
"Je m'excuse sincèrement pour ce qui s'est passé", a déclaré le Premier ministre, assurant que le gouvernement faisait tout ce qu'il pouvait face à ces catastrophes sans précédent. Visiblement mal à l'aise, le président de TEPCO Masataka Shimizu a aussi essuyé les railleries et huées des parlementaires. AP
sb/v272
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AFP, 19/04/2011 | Mise à jour : 10:38
Le premier ministre français, François Fillon, a appelé mardi les participants à la conférence des donateurs sur Tchernobyl à "solder" le "douloureux héritage" de la catastrophe nucléaire survenue il y a 25 ans, confirmant la contribution de Paris à hauteur de 47 millions d'euros. "Nous n'avons pas le droit d'oublier" Tchernobyl, a affirmé Fillon, qui copréside cette conférence au titre de la présidence française du G8. La récente catastrophe de Fukushima, au Japon, "ravive" son souvenir et "en rappelle les enjeux fondamentaux", a noté le chef du gouvernement. "Plus que jamais notre responsabilité est de joindre nos efforts pour limiter les conséquences de telles catastrophes et pour préparer l'avenir".
Lors de cette conférence, une cinquantaine de pays doivent tenter de réunir les 740 millions d'euros qui manquent - sur un total de 1,5 milliard - pour les travaux liés à la construction d'un nouveau sarcophage à Tchernobyl. "Nous voulons que ce chantier essentiel aboutisse avec succès, et je m'engage aujourd'hui devant vous à ce que mon pays contribue à hauteur de 47 millions d'euros", a confirmé François Fillon.
"La France aura ainsi contribué pour un total de plus de 160 millions d'euros aux travaux sur le site de Tchernobyl", a-t-il poursuivi.
Le premier ministre français a dans la foulée adressé un "message de mobilisation" aux autres participants. "Nous devons aller au bout de notre effort, nous devons saisir cette occasion historique de terminer ces travaux, nous devons ensemble solder ce douloureux héritage", a-t-il argué. "Ainsi, nous aurons ensemble soulagé et traité les blessures du passé."
Le réacteur accidenté de Tchernobyl a été recouvert en 1986 d'une chappe de béton mais celle-ci, construite à la va-vite, est fissurée. Un consortium formé par les sociétés françaises Bouygues et Vinci a remporté en 2007 un appel d'offres pour la construction du nouveau sarcophage étanche. Les travaux ont commencé fin 2010 et la mise en service est prévue en 2015. A la suite de la conférence des donateurs doit se tenir dans l'après-midi un sommet sur la "sûreté nucléaire.
De souhttp://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/19/97001-20110419FILWWW00362-fillon-solder-l-heritage-de-tchernobyl.phprce
La France, elle, devrait annoncer une participation d'au moins 47 millions d'euros. Le Premier ministre François Fillon co-présidera ce rendez-vous.
Ces fonds seront utilisés également pour le retraitement des déchets nucléaires dans cette ex-république soviétique.
Alors que l'Ukraine demande 740 millions d'euros, la moitié de la somme nécessaire à la construction d'un nouveau "sarcophage", la Commission européenne suppose que le total des dons n'atteindra pas cette somme. "Si nous obtenons plus de 500 millions d'euros, nous considèrerons cela comme un succès", a dit un responsable, s'exprimant sous couvert d'anonymat.
L'une des incertitudes porte sur le montant du don du Japon, frappé le 11 mars par un séisme et un tsunami qui ont endommagé sa centrale de Fukushima.
Le réacteur n°4 de Tchernobyl a explosé le 26 avril 1986, contaminant une bonne partie de l'Europe, en particulier l'Ukraine, le Bélarus et la Russie. Le container en béton n'a pas été posé correctement et laisse s'échapper des particules radioactives dans l'atmosphère et dans l'eau. Il a déjà été renforcé en 2008.
De source http://info.france2.fr/europe/la-communaute-internationale-reunie-a-kiev-68446564.html
Le nouveau sarcophage de Tchernobyl, un projet pharaonique
LEMONDE.FR | 19.04.11 | 17h46 • Mis à jour le 19.04.11 | 18h26, extraits
[...] Le 26 avril 1986 à 1 h 23, le réacteur n° 4 de la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, explose au cours d'un test de sécurité, à la suite d'erreurs de manipulation. La déflagration soulève la dalle supérieure du réacteur, d'un poids de 2 000 tonnes. Le combustible nucléaire brûle pendant plus de dix jours, rejetant des éléments radioactifs d'une intensité équivalente à au moins deux cents bombes du type de celle lancée sur Hiroshima. Les effets se font sentir dans une bonne partie de l'Europe, mais principalement en Ukraine, en Biélorussie et en Russie.
Pour éteindre l'incendie et nettoyer la zone autour de la centrale, l'URSS envoie des "liquidateurs" – six cent mille en quatre ans – exposés à de fortes doses de radiations avec une protection minime. En sept mois, et dans l'urgence, ceux-ci vont bâtir un sarcophage sur l'enceinte éventrée du réacteur, renfermant encore 190 tonnes environ de combustible nucléaire.
[...] Selon l'Agence pour l'énergie atomique (AEN), "l'enveloppe n'est pas étanche. Le sarcophage n'a jamais été destiné à apporter une solution permanente au problème du confinement du réacteur accidenté. Il s'ensuit que cette solution temporaire risque fort d'être instable à long terme. Autrement dit, il y a une possibilité d'effondrement qui doit être corrigée par une solution technique permanente". Sans oublier qu'il menace de contaminer le personnel qui s'active encore sur le site, et que la cheminée qui le surplombe risque de tomber en ruine et de l'éventrer.
[...] "Cette arche aura deux fonctions. Elle assurera le confinement du réacteur. Et elle soutiendra un pont roulant et des outils robotisés qui permettront aux Ukrainiens de lancer la déconstruction du sarcophage", précisait en 2009 Pierre Berger, président de Vinci construction grands projets. Le chantier devrait mobiliser un millier d'ouvriers, essentiellement ukrainiens, et une centaine d'expatriés pour le compte du consortium européen de BTP Novarka.
De source http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/04/19/le-nouveau-sarcophage-de-tchernobyl-un-projet-pharaonique_1509782_3244.html