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Courroye va être mis en examen
Courroye : "une mise en cause calomnieuse"
Par Europe1.fr
Publié le 28 septembre 2011 à 10h52
Mis à jour le 28 septembre 2011 à 10h52
Le procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye, et le procureur de la République adjoint, Christine Daubigney, mis en cause par le journal Le Monde dans l'affaire de l'espionnage de ses journalistes, confirment avoir reçu une convocation de la juge Sylvia Zimmerman , chargée de ce volet de l'affaire Bettencourt. Dans un communiqué, ils "s'indignent de cette mise en cause calomnieuse, contestent formellement les infractions visées et émettent les plus grandes réserves sur la régularité de la procédure engagée".
Selon eux, la plainte déposée par Le Monde après la révélation de l'espionnage de plusieurs journalistes est "une dérive dangereuse visant à entraver les magistrats dans la conduite des enquêtes dont ils ont la responsabilité". Les procureurs ont demandé l'annulation de la procédure, car ils affirment que les conditions procédurales ne sont pas remplies.
Philippe Courroye et Marie-Christine Daubigney préviennent également qu'ils vont "engager les actions pénales appropriées".
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Les deux hommes sont pour l'heure soutenus par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui a rappelé qu'il n'était pas place Beauvau au moment des faits (le poste était alors occupé par Brice Hortefeux). « Je condamnerai ce qu'a fait la DCRI si la justice dit que c'est irrégulier ». Pour l'heure elle « ne l'a pas dit », a-t-il récemment répondu aux députés socialistes qui l'interrogeaient sur le sujet.
De source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/09/28/01016-20110928ARTFIG00445-bettencourt-mise-en-examen-annoncee-de-courroye.php
« Deux grands flics »
Frédéric Péchenard, le directeur général de la police nationale, et Bernard Squarcini, le directeur central du Renseignement intérieur, ont également été convoqués par le juge d'instruction. Deux mois avant le procureur, ils s'étaient eux aussi procuré les fadettes des journalistes dont les révélations sur le ministre du Budget Éric Woerth affolaient alors l'Élysée. Suspecté d'être la taupe du « Monde », un conseiller de Michèle Alliot-Marie, à l'époque garde des Sceaux, avait été débarqué.
Il est peu probable que ces « deux grands flics », qui ont la confiance de Nicolas Sarkozy, reconnaissent que les demandes de surveillance venaient en droite ligne du « Château ». Frédéric Péchenard s'est déjà mis dans la peau d'un fusible en affirmant qu'il était à l'origine de cette initiative. Ce qui pourrait à plus ou moins long terme le contraindre à démissionner. Entre les affaires Bettencourt et Karachi, le ballet des mises en examen risque fort d'éclaircir les rangs des fidèles du chef de l'État, à quelques mois d'une présidentielle à haut risque.
De source http://www.sudouest.fr/2011/09/29/courroye-entendu-pour-avoir-trop-ecoute-512688-710.php