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Courroye va être mis en examen
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La comptable des Bettencourt rompt le silence
LEMONDE.FR | 28.09.11 | 08h28 • Mis à jour le 28.09.11 | 08h59, extrait
Si Claire Thibout parle de nouveau aujourd'hui, c'est "d'abord parce qu'[elle] veu[t] que l'on sache que les procédures qui [la] visaient ont été fermées". Accusée de vols de documents, subornation de témoin et dénonciation calomnieuse à l'encontre d'Eric Woerth, la comptable s'estime aujourd'hui "lavée de tout soupçon" : "Je ne suis pas la comptable folle, menteuse, comme certains ont voulu le faire croire."
"Marquée au fer rouge par l'affaire", Claire Thibout, 53 ans, dit aujourd'hui sa vie de famille "dévastée". Depuis 2010, son mari et elle sont au chômage, ses enfants "très perturbés". Elle se souvient de ses douze interrogatoires, "sous pression", réalisés l'été dernier après son témoignage dans une interview à Mediapart, comme d'un "véritable calvaire" : "Témoin, j'ai été traitée comme une accusée. J'ai eu l'impression de devenir l'ennemi public numéro un…"
De la manière dont on l'interrogeait, avec des policiers qui "ont tout fait pour [la] faire revenir sur [ses] propos", elle pense que "des gens très haut placés étaient à la manœuvre", explique celle qui a fait les comptes des Bettencourt de 1995 à 2008.
Le Monde.fr avec AFP
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Les deux hommes sont pour l'heure soutenus par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui a rappelé qu'il n'était pas place Beauvau au moment des faits (le poste était alors occupé par Brice Hortefeux). « Je condamnerai ce qu'a fait la DCRI si la justice dit que c'est irrégulier ». Pour l'heure elle « ne l'a pas dit », a-t-il récemment répondu aux députés socialistes qui l'interrogeaient sur le sujet.
De source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/09/28/01016-20110928ARTFIG00445-bettencourt-mise-en-examen-annoncee-de-courroye.php
« Deux grands flics »
Frédéric Péchenard, le directeur général de la police nationale, et Bernard Squarcini, le directeur central du Renseignement intérieur, ont également été convoqués par le juge d'instruction. Deux mois avant le procureur, ils s'étaient eux aussi procuré les fadettes des journalistes dont les révélations sur le ministre du Budget Éric Woerth affolaient alors l'Élysée. Suspecté d'être la taupe du « Monde », un conseiller de Michèle Alliot-Marie, à l'époque garde des Sceaux, avait été débarqué.
Il est peu probable que ces « deux grands flics », qui ont la confiance de Nicolas Sarkozy, reconnaissent que les demandes de surveillance venaient en droite ligne du « Château ». Frédéric Péchenard s'est déjà mis dans la peau d'un fusible en affirmant qu'il était à l'origine de cette initiative. Ce qui pourrait à plus ou moins long terme le contraindre à démissionner. Entre les affaires Bettencourt et Karachi, le ballet des mises en examen risque fort d'éclaircir les rangs des fidèles du chef de l'État, à quelques mois d'une présidentielle à haut risque.
De source http://www.sudouest.fr/2011/09/29/courroye-entendu-pour-avoir-trop-ecoute-512688-710.php