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Une représentation de théâtre perturbée
Polémique autour du dernier Castellucci : chercher le blasphème...
Spectatcle.premiere.fr, le 21 octobre 2011, 17h36, extrait
La première de la dernière création de Roméo Castellucci a suscité hier soir un sacré remue-ménage au Théâtre de la Ville à Paris. Intitulé Sur le concept du visage du fils de Dieu, le spectacle, présenté cet été au Festival d'Avignon, suscite en effet une réaction violente chez un groupuscule d'extrémistes chrétiens qui y voit là une œuvre blasphématoire et la taxe de "christianophobe". Et si on démêlait un peu tout ça...
Jeudi 20 octobre, aux alentours de 20h, l'entrée du Théâtre de la Ville a été le lieu d'un spectacle pour le moins surprenant : trois camionnettes des forces de l’ordre campaient place du Châtelet tandis qu'un groupe de CRS faisait barrage à des manifestants en colère. Les portes du théâtre bloquées, le public ne pouvant y accéder. Aux alentours, d'autres manifestants plus calmes distribuaient des tracts en provenance de l'institut Civitas, appelant à la "manifestation contre l'antichristianisme", à base de slogans du type "Assez des provocations christianophobes !", "Défendons le Christ !". L'objectif évident de l'opération était d'empêcher la représentation d'avoir lieu. Mais les raisons, elles, sont moins évidentes. Car s'ils se positionnent en tant que défenseurs d'une cause, c'est bien qu'ils considèrent avoir été agressé à ce niveau-là. Or, la plupart des manifestants, à la question, "Avez-vous vu le spectacle ?" répondent "j'ai lu beaucoup de choses dessus". La suite, sur Première.fr...
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Deux d'entre eux ont même été menottés.
Le jeudi 20 octobre, la pièce du metteur en scène italien Romeo Castellucci avait déjà été interrompue par des perturbateurs avant de reprendre après l'intervention de la police, demandée par le théâtre. Selon le ministère de la Culture, cette action était imputable à des membres de l'Institut Civitas, qui s'était déjà attaqué en avril, à Avignon, à des photographies de l'artiste américain Andres Serrano, dont le fameux Immersion Piss Christ.
Le lendemain, vendredi 21 octobre, en dépit d'un dispositif de sécurité renforcé, deux militants intégristes avaient, selon le théâtre, jeté «des oeufs et de l'huile de vidange» sur le public qui attendait à l'extérieur. La ville de Paris et le Théâtre du Châtelet avaient alors exprimé leur intention de déposer conjointement plainte contre les perturbateurs pour actes de dégradation du domaine public et atteinte à la liberté de création et d'expression artistique.
Extrait de source http://www.leparisien.fr/paris-75/en-images-des-integristes-se-dechainent-contre-le-theatre-de-la-ville-25-10-2011-1685579.php