« Les hommes violents, des monstres ordinaires | Les parents du petit Adolf Hitler perdent la garde de leur nouveau-né » |
Idées. Vieux, privilégiés, égoïstes
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Vieux, privilégiés, égoïstes
Editorial du "Monde" | LEMONDE | 23.11.11 | 14h36 • Mis à jour le 23.11.11 | 14h44, extrait
Les personnes âgées ont beau être plus privilégiées que les jeunes, elles ne veulent pas qu'on porte atteinte à leur cocon. Elles ne se disent pas hostiles aux politiques pour l'emploi ou l'éducation, mais la solidarité intergénérationnelle a ses limites, marquées par l'égoïsme de ceux qui vivent bien.
Ce thème risque de se voir utilisé de façon caricaturale dans la campagne présidentielle. Le socialiste François Hollande a multiplié les déclarations de bonnes intentions en faveur des jeunes, sans se montrer très concret, alors que Nicolas Sarkozy soigne l'électorat âgé par sa politique fiscale. Mais, au-delà de la politique, la France doit combattre ce no future qu'elle prépare à sa jeunesse.
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Le jugement sévère des Français sur la jeunesse
Compte rendu | LEMONDE | 23.11.11 | 13h31 • Mis à jour le 23.11.11 | 14h40, extrait
Un discours critique sur le comportement des jeunes. A la question "Avez-vous le sentiment que les jeunes d'aujourd'hui sont différents de ce que vous étiez vous-même au même âge ?", 83 % répondent "plutôt différents" ou "très différents". Un résultat sans surprise. Mais cette perception s'accompagne de jugements sévères sur cette jeunesse "différente". Dans l'ensemble, les jeunes sont jugés égoïstes (63 %), paresseux (53 %) et intolérants (53 %). Des qualificatifs confirmés par les moins de 30 ans, lesquels se jugent eux-mêmes égoïstes (70 %), paresseux (65 %) et intolérants (51 %) - ce qui témoigne d'une image dégradée, y compris au sein de la jeunesse elle-même.
Signe d'une société vieillissante ? Les plus anciens témoignent de leur incompréhension face à une jeunesse dont les codes, les habitudes, les modes de vie ne sont pas compris. Le signe aussi d'une société qui craint sa jeunesse et sa capacité à bousculer l'ordre : les jeunes ne sont pas perçus comme disciplinés mais jugés révoltés, selon une large majorité de sondés (70 %) - alors même que, contrairement aux "indignés" espagnols ou aux manifestations en Grèce, aucun mouvement important de jeunes n'a eu lieu en France depuis les dernières grandes mobilisations lycéennes en 2008 ou 2006.
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Guéant pour Code pénal des mineurs
AFP Mis à jour le 23/11/2011 à 16:59 | publié le 23/11/2011 à 16:50
Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant souhaite que soit mis en place "un nouveau code pénal des mineurs", plaidant pour une réponse plus rapide aux infractions qu'ils commettent, "par exemple en donnant aux parquets des compétences de sanction immédiate".
"Les cours d'assises des mineurs siègent cinq ans après la commission des actes", a regretté le ministre, lors d'un entretien concernant l'étude annuelle de l'ONDRP sur la délinquance qui, selon lui, montre "une augmentation de la violence des actes commis par des mineurs". "Il faut trouver les moyens d'une réponse plus rapide, par exemple, en enserrant le temps de l'instruction, le temps du jugement, dans des délais raisonnables, qui seraient fixés par la loi, par exemple en donnant aux parquets des compétences de sanction immédiate", a argumenté le ministre.
Claude Guéant a répété sa volonté de voir s'engager "un travail pour aboutir à la création d'un nouveau code pénal des mineurs", "un travail pour après les élections présidentielle et législatives". Regrettant le manque de cohérence des textes régissant la législation des mineurs, il a appelé à "adapter la loi à l'évolution des réalités". Le ministre souhaite "mettre fin" au sentiment d'"impunité" qu'entretiendraient les mineurs délinquants. "Il faut que la justice des mineurs puisse avoir une réponse immédiate. Il faut au minimum qu'il y ait un placement dans des institutions qui permettent un rappel à l'ordre, une remise dans le droit chemin. Puis, il faut aussi traiter de la rapidité de la justice des mineurs", a-t-il énuméré.
Après l'émotion suscitée par le meurtre d'Agnès, 13 ans, avoué par un lycéen de son établissement, Guéant avait déjà fait de la réforme de la justice des mineurs et de l'ordonnance de 1945, "une des priorités" après les élections du printemps.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/23/97001-20111123FILWWW00586-mineur-gueant-veut-sanctions-immediates.php