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Les médias officiels russes contraints d'ouvrir les yeux
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Les médias officiels russes contraints d'ouvrir les yeux
Mots clés : Censure, Télévision, Médias, Contestation, Russie, Vladimir Poutine, Dmitri Medvedev, NTV
Par Pierre Avril Mis à jour le 12/12/2011 à 11:52 | publié le 12/12/2011 à 11:42, le Figaro, extraits
Après un black-out imposé par le pouvoir, les trois principales chaînes publiques ont finalement obtenu le feu vert du Kremlin pour diffuser des sujets sur les manifestations de samedi.
Il aura fallu que des dizaines de milliers de personnes descendent dans la rue pour que cesse le black-out imposé par la télévision d'État sur les manifestations. Les trois principales chaînes publiques (NTV, Pervy Kanal et Rossiya 1), qui avaient totalement passé sous silence les premiers rassemblements, ainsi que les arrestations d'opposants en début de semaine dernière, ont diffusé à partir de samedi soir des sujets sur les événements de la place des Marécages.
[...] «Les chaînes ont d'abord fait tout ce qu'elles ont pu pour ignorer ces événements, mais lorsque tout le monde a été au courant de ce qui se passait, cette stratégie est devenue contre-productive», analyse Vladimir Pozner, l'un des collaborateurs vedettes de Pervy Kanal. Parallèlement, la blogosphère et les journaux indépendants accaparaient le débat public, n'hésitant pas à ridiculiser les télévisions d'État. Résultat, en fin de semaine, le maître des médias au Kremlin, Alexeï Gromov, changeait son fusil d'épaule, autorisant les patrons de chaîne à libéraliser l'information. Un homme qui obéit au président russe, Dmitri Medvedev, et plus encore au premier ministre, Vladimir Poutine…
4 commentaires
le Dimanche 11 Décembre 2011 à 15:31 mis à jour le Dimanche 11 décembre 2011 à 15:31
Après un quasi "black-out" depuis le début de la contestation en Russie, les médias "officiels" commencent enfin à parler de la mobilisation lancée depuis une semaine.
C'est la chaîne publique Pervyi Kanal (la Première chaîne en français), une des plus regardées du pays, qui crée la surprise samedi. Elle ouvre son journal du soir avec un sujet sur la manifestation (et la participation record) de samedi après-midi, tout en insistant sur le fait qu'il s'agissait d'une manifestation autorisée.
Peu avant la chaîne de télévision NTV, propriétée de Gaprom aux mains de l'Etat russe, diffusait un reportage sur la mobilisation. Le reportage faisait état de "dizaines de milliers" de manifestants. Des manifestants qui "ne veulent pas de révolution, mais des élections justes, qui sont le meilleur remède contre les révolutions", dans la voix du journaliste de la chaîne.
Les jours précédents, les différentes antennes publiques avaient quasiment passé sous silence les manifestations et les interpellations de centaines de citoyens qui défilaient paisiblement dans la rue, des citoyens parmi lesquels le blogueur anti-corruption Alexeï Navalny condamné à 15 jours de prison.
Selon les experts russes des médias, l'ampleur de la mobilisation et le fait qu'elle soit relayée sur internet via les réseaux sociaux, fait qu'il était devenu impossible de censurer plus encore ce qu'il se passait. Selon des informations du site gazeta.ru (journal en français), c'est le président Dimitri Medvedev qui a donné l'ordre aux télévisions de couvrir les événements. Néanmoins, elles n'ont commencé à diffuser des images que deux heures après le début de la manifestation de samedi, "lorsqu'il est devenu évident que tout se passait tranquillement" explique Anna Katchkaeva, spécialiste des médias. Elle ajoute "qu'il y a une semaine, il aurait été impossible de voir [ça] sur Pervyi Kanal".
De source http://www.franceinfo.fr/monde-russie/les-chaines-de-television-russes-commencent-a-couvrir-la-contestation-469807-2011-12-11
Le silence absolu
Les jours précédents, la télévision publique avait quasiment passé sous silence les manifestations et les interpellations de centaines de manifestants. Parmi eux, le célèbre blogueur anti- corruption Alexeï Navalny, qui a été condamné à 15 jours de prison.
«J’étais étonnée car au début certaines chaînes ont montré quelques courtes images (...), puis mardi, c’était le silence absolu», a indiqué Irina Petrovskaïa, experte des médias pour la radio Echo de Moscou.
Mais samedi, à Moscou, quelque 50’000 personnes - jusqu’à 80’000 selon certaines estimations, et 25’000 selon la police - ont manifesté. Une mobilisation sans précédent, suivie un peu partout dans le pays.
Selon les experts, du fait de l’ampleur de la mobilisation, de son suivi intense sur Internet, via les blogs et les réseaux sociaux, il était devenu impossible de ne pas couvrir l’évènement.
Ordre présidentiel
Une source au Kremlin, citée par le principal site russe d’informations en ligne gazeta.ru, a précisé que le président Dmitri Medvedev avait lui-même donné l’ordre aux chaînes télévisées de couvrir la mobilisation.
Samedi, elles ont commencé à diffuser des sujets sur l’évènement vers 16 heures heures locales, soit environ deux heures après le début du rassemblement, «lorsqu’il est devenu évident que tout se passait tranquillement», a précisé Mme Katchkaeva.
Extrait de source http://www.lematin.ch/%5Bprimary-termpath-raw%5D/russie-les-chaines-publiques-couvrent-enfin-la-contestation-2011-12-12
Washington pris à contre-pied par le «printemps russe»
Mots clés : Élections, Manipulation, Russie, États-Unis, Hillary Clinton, Barack Obama, Vladimir Poutine
Par Laure Mandeville Mis à jour le 12/12/2011 à 22:41 | publié le 12/12/2011 à 22:37
La secrétaire d'État Hillary Clinton est montée au créneau, dénonçant «le bourrage des urnes» et la «manipulation des listes de votants».
Obama ne s'est toujours pas exprimé sur les protestations populaires qui s'étendent à travers la Russie, perçant peu à peu la glace de l'autoritarisme poutinien. Très à l'aise dans ce rôle, la secrétaire d'État Hillary Clinton est montée au créneau, dénonçant haut et clair «le bourrage des urnes», «la manipulation des listes de votants», et rappelant le droit des électeurs à «des élections honnêtes, libres et transparentes». Elle a suscité la fureur de Poutine, qui, fidèle à la tradition soviétique bien établie de recherche d'un ennemi imaginaire extérieur, accuse l'Amérique d'être la cinquième colonne organisant le mécontentement.
La suite... http://www.lefigaro.fr/international/2011/12/12/01003-20111212ARTFIG00548-washington-pris-a-contre-pied-par-le-printemps-russe.php
Alors que le point central de la contestation porte sur le résultat des législatives, entachées de fraudes selon les observateurs, les autorités s'enferrent dans le déni.
"En additionnant tous ces prétendus témoignages, c'est à peu près 0,5 % du nombre total de bulletins. Ni la légitimité du scrutin ni les résultats définitifs ne peuvent être remis en question", a déclaré lundi Dmitri Peskov, le porte-parole du gouvernement.
Extrait de source http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/12/13/les-autorites-russes-tentent-de-juguler-la-contestation-dont-elles-sont-la-cible_1617917_3214.html#ens_id=1562542