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Les Anonymous parlent enfin
NDLR : « S’accrocher à quelque chose qui s’essouffle… » vite dit, ils y tiennent, à leurs archaïsmes et à la barbarie.
Actualité > Société
Les Anonymous parlent enfin
Le Parisien | ANTONIN CHILOT | Publié le 26.02.2012, 07h06
Nous avons pu participer à la première conférence de presse virtuelle organisée par des Anonymous en France. Un mouvement qui lève enfin un peu le voile sur sa stratégie et ses ambitions.
Les Anonymous s’expriment rarement, mais quand ils le font, c’est à leur manière. Vendredi soir, une centaine d’entre eux ont accepté de répondre aux questions de médias triés sur le volet, dont le « Parisien » et « Aujourd’hui en France », mais uniquement sur un canal IRC (un salon virtuel de discussion sécurisé, le même qu’ils utilisent pour coordonner leurs attaques). Chaque réponse a été rédigée de façon collective et après débat, seul moyen, selon ces justiciers du Net, d’éviter les avis individuels et non représentatifs. Un entretien qui permet d’en savoir plus sur un mouvement en pleine mutation qui agite Internet depuis des mois. En France, cette poignée d’activistes (leur nombre exact est inconnu, mais ils ne seraient pas plus de quelques milliers), est par exemple à l’origine du piratage du site d’Hadopi ou de l’Elysée.
[...] Les politiques dépassés. S’ils refusent de prendre parti à quelques semaines de l’élection présidentielle, ils ont néanmoins leur avis : « Les politiques ont un raisonnement et une logique qui ne s’appliquent pas au monde numérique. Il faut repenser tout un système plutôt que de s’accrocher à quelque chose qui s’essouffle… Le monde aujourd’hui va beaucoup plus vite que celui que nous connaissions il y a dix ou vingt ans. » Leur objectif? Peser sur le débat, en défendant « les valeurs démocratiques et les droits du peuple », lors d’actions et de manifestations, comme hier lors de la manifestation anti-Acta à Paris.
2 commentaires
AFP, bandes, gendarmerie, gouvernement, police, violences
Par Valentin BONTEMPS
Le 24.02.2012 à 15:09
Deux ans après la loi anti-bandes, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant propose la création d'une mission interministérielle sur la lutte contre ce...
Deux ans après la loi anti-bandes, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant propose la création d'une mission interministérielle sur la lutte contre ce phénomène "en repli", une annonce qualifiée de "politique" par des chercheurs et magistrats.
En déplacement vendredi à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), M. Guéant a indiqué avoir proposé au Premier ministre la mise en place de cette mission afin de "renforcer la prévention" en matière de lutte contre les bandes, et traiter le problème "encore plus en amont".
"Les bandes rassemblent des gens qui sont très jeunes", a souligné le ministre. "Il est important que nous puissions récupérer les jeunes qui sont en train de verser dans la violence avant qu'il ne soit trop tard", a-t-il ajouté.
Selon la Place Beauvau, cette "mission" serait notamment "chargée d'observer et d'analyser ce phénomène, avec le concours des services de police et de gendarmerie, ainsi que de favoriser l'action préventive et répressive des pouvoirs publics". Elle devrait en outre s'attacher à "développer l'échange des informations (...) entre tous les services publics concernés".
"Il est très important qu'une action de terrain soit conduite par exemple dans l'éducation nationale, par les services en charge de l'orientation, de la formation et de l'emploi", a détaillé M. Guéant, assurant vouloir remettre les jeunes concernés "dans un circuit d'étude et d'emploi".
Cette annonce intervient près de deux ans après le vote de la loi du 2 mars 2010, dite loi anti-bandes, qui définit comme un délit, passible d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende, le simple fait d'appartenir à une bande en vue de commettre des violences ou des atteintes aux biens.
Elle fait par ailleurs suite à la publication d'un décompte de la police et de la gendarmerie, réalisé par le ministère de l'Intérieur, qui a recensé 313 bandes en France au 1er janvier 2012, contre plus de 600 un an plus tôt, et 331 affrontements entre bandes en 2011, contre 401 l'année précédente.
"Globalement, le phénomène de bandes est en repli", s'est félicité vendredi M. Guéant. Interrogé sur l'intérêt d'une mission interministérielle, si les chiffres sont en baisse, il a assuré que le phénomène n'était "pas éradiqué" malgré "l'amélioration".
Selon Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny, l'annonce de M. Guéant est avant tout "politique". "On veut reparler des bandes, alors qu'il n'y a rien dans l'actualité qui le justifie", s'agace le magistrat.
Pour Sébastien Roché, chercheur à l'IEP de Grenoble et spécialiste des phénomènes de bandes, la mise en place d'une mission interministérielle, permettant d'avoir une approche globale du problème, est "une bonne idée", mais "un peu tardive, à 60 jours de la présidentielle".
"Cette approche aurait pu prévaloir dès 2007", insiste le chercheur, qui regrette par ailleurs "l'absence d'évaluations indépendantes" sur la question.
"En France, le ministre de l'Intérieur est à la fois celui qui définit les politiques et celui qui les évalue. Il y a un conflit d'intérêt", dénonce-t-il, estimant que les chiffres sur le nombre de bandes "ne reposent sur rien de sérieux".
"Il n'y a pas de définition claire de ce qu'est une bande, et encore moins de ce qu'est l'appartenance à une bande", estime pour sa part Matthieu Bonduelle, président du Syndicat de la Magistrature, qui pointe la "faible utilisation" par les magistrats de la loi anti-bandes, "difficile à appliquer".
Une position partagée par Jean-Claude Rosenczveig. "Depuis des années, on accumule les textes et les dispositifs. Or l'arsenal pénal est déjà très sophistiqué".
De source http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/gu-ant-veut-une-mission-interminist-rielle-contre-bandes-pourtant-repli-214306