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'Taisez-vous !' : Henri Guaino s'emporte lors d'un débat télévisé
Par LeMonde.fr avec AFP | LeMonde.fr – il y a 33 minutes, via fr.news.yahoo.com
Henri Guaino, conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, s'est emporté en direct, samedi 25 février sur France 3 Ile-de-France, lors d'un débat avec Jérôme Guedj, président socialiste du conseil général de l'Essonne. Les deux hommes avaient été conviés parce qu'ils avaient été tous deux membres du conseil d'administration de la Fondation Marc Bloch, centre de réflexion sur les valeurs républicaines, et l'animateur Jean-Jacques Cros avait espéré un dialogue entre 'républicains des deux rives'. On en a été loin.
M. Guaino a pris la mouche quand son contradicteur a parlé de 'débat délétère', 'indigne' sur l'identité nationale. 'Si vous répétez indigne, on va arrêter là', a tranché le conseiller élyséen. 'Je ne viens pas sur des plateaux pour me faire insulter'. 'Si je vous traite de sale con, ça va vous plaire ?', a-t-il demandé, alors que la conversation virait au brouhaha.
'TAISEZ-VOUS, VOUS AVEZ ASSEZ PARLÉ !'
Jean-Jacques Cros a tenter de réclamer 'un tout petit peu de sérénité'. L'édition du journal à la mi-journée a refroidi la température. Mais à la reprise du débat, M. Guaino a à nouveau élevé la voix :
'Mais c'est insupportable à la fin, je peux parler oui ? a-t-il crié, tapant sur la table. Taisez-vous, vous avez assez parlé !'
'Il faut prendre quelques jours de repos, on va vous mettre en vacances dans quelques mois', a glissé l'élu socialiste.
'Soit il me laisse parler, soit je m'en vais', a poursuivi le conseiller élyséen, exaspéré.
'Faut rester zen, M. Guaino', a poursuivi le socialiste.
'Je ne suis pas zen avec quelqu'un avec qui on ne peut pas discuter', a répondu M. Guaino.
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AFP, bandes, gendarmerie, gouvernement, police, violences
Par Valentin BONTEMPS
Le 24.02.2012 à 15:09
Deux ans après la loi anti-bandes, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant propose la création d'une mission interministérielle sur la lutte contre ce...
Deux ans après la loi anti-bandes, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant propose la création d'une mission interministérielle sur la lutte contre ce phénomène "en repli", une annonce qualifiée de "politique" par des chercheurs et magistrats.
En déplacement vendredi à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), M. Guéant a indiqué avoir proposé au Premier ministre la mise en place de cette mission afin de "renforcer la prévention" en matière de lutte contre les bandes, et traiter le problème "encore plus en amont".
"Les bandes rassemblent des gens qui sont très jeunes", a souligné le ministre. "Il est important que nous puissions récupérer les jeunes qui sont en train de verser dans la violence avant qu'il ne soit trop tard", a-t-il ajouté.
Selon la Place Beauvau, cette "mission" serait notamment "chargée d'observer et d'analyser ce phénomène, avec le concours des services de police et de gendarmerie, ainsi que de favoriser l'action préventive et répressive des pouvoirs publics". Elle devrait en outre s'attacher à "développer l'échange des informations (...) entre tous les services publics concernés".
"Il est très important qu'une action de terrain soit conduite par exemple dans l'éducation nationale, par les services en charge de l'orientation, de la formation et de l'emploi", a détaillé M. Guéant, assurant vouloir remettre les jeunes concernés "dans un circuit d'étude et d'emploi".
Cette annonce intervient près de deux ans après le vote de la loi du 2 mars 2010, dite loi anti-bandes, qui définit comme un délit, passible d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende, le simple fait d'appartenir à une bande en vue de commettre des violences ou des atteintes aux biens.
Elle fait par ailleurs suite à la publication d'un décompte de la police et de la gendarmerie, réalisé par le ministère de l'Intérieur, qui a recensé 313 bandes en France au 1er janvier 2012, contre plus de 600 un an plus tôt, et 331 affrontements entre bandes en 2011, contre 401 l'année précédente.
"Globalement, le phénomène de bandes est en repli", s'est félicité vendredi M. Guéant. Interrogé sur l'intérêt d'une mission interministérielle, si les chiffres sont en baisse, il a assuré que le phénomène n'était "pas éradiqué" malgré "l'amélioration".
Selon Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny, l'annonce de M. Guéant est avant tout "politique". "On veut reparler des bandes, alors qu'il n'y a rien dans l'actualité qui le justifie", s'agace le magistrat.
Pour Sébastien Roché, chercheur à l'IEP de Grenoble et spécialiste des phénomènes de bandes, la mise en place d'une mission interministérielle, permettant d'avoir une approche globale du problème, est "une bonne idée", mais "un peu tardive, à 60 jours de la présidentielle".
"Cette approche aurait pu prévaloir dès 2007", insiste le chercheur, qui regrette par ailleurs "l'absence d'évaluations indépendantes" sur la question.
"En France, le ministre de l'Intérieur est à la fois celui qui définit les politiques et celui qui les évalue. Il y a un conflit d'intérêt", dénonce-t-il, estimant que les chiffres sur le nombre de bandes "ne reposent sur rien de sérieux".
"Il n'y a pas de définition claire de ce qu'est une bande, et encore moins de ce qu'est l'appartenance à une bande", estime pour sa part Matthieu Bonduelle, président du Syndicat de la Magistrature, qui pointe la "faible utilisation" par les magistrats de la loi anti-bandes, "difficile à appliquer".
Une position partagée par Jean-Claude Rosenczveig. "Depuis des années, on accumule les textes et les dispositifs. Or l'arsenal pénal est déjà très sophistiqué".
De source http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/gu-ant-veut-une-mission-interminist-rielle-contre-bandes-pourtant-repli-214306