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Nounou espionnée : les parents relaxés
Nounou espionnée : les parents relaxés
Mis à jour 28-02-2012 19:09, Metro France
Le tribunal correctionnel de Lyon a relaxé mardi les parents d'un bébé qui avaient caché un microphone pour surveiller les faits et gestes de leur nourrice. Celle-ci avait porté plainte pour “atteinte à la vie privée“.
Avis aux parents : espionner sa nounou n'a rien d'illégal. Le tribunal correctionnel de Lyon a relaxé mardi un couple poursuivi par leur nourrice pour “atteinte à la vie privée“. Ces derniers l'avaient surveillé à son insu en cachant un micro dans la peluche de leur fils de 7 mois. Si l'enregistrement a bien été obtenu clandestinement, le tribunal a jugé qu'il n'avait pas pour intention “d'attenter à la vie privée de leur employée", l'enregistreur étant destiné à rester près du bébé.
“C'est une déception, car on s'attendait au moins à une condamnation de principe. Et c'est très inquiétant, car on s'aperçoit que les employeurs peuvent tout se permettre vis-à-vis de leurs salariés“, a commenté Me Xavier Moroz, le conseil de la nourrice à l'AFP. De son côté Me Béatrice Bertrand, l'avocate du couple se réjouit “que l'intérêt supérieur de l'enfant ait prévalu“, assurant que le petit Lucas, aujourd'hui âgé de deux ans, avait “subi pendant plusieurs mois une forme d'abandon“. La nounou ajoute que cette décision “est une première“, qui amorce une jurisprudence sur un sujet "dans l'air du temps". “Il faudrait peut-être légiférer sur les systèmes de surveillance à domicile des jeunes enfants, parce que les parents sont inquiets“,explique-t-elle à l'AFP.
Retournement de situation
Un an plus tôt, le couple avait décidé de vérifier les "conditions d'accueil" de la nourrice, inquiets de récupérer leur fils “grognon, les fesses rouges, assoiffé, avec des humeurs et un comportement qu'il n'avait pas jusqu'alors“. Découvrant que l'enfant était “parqué dans une pièce aménagée en chambre au sous-sol près du garage, isolée du lieu de vie principal et sans écoute-bébé“, ils ont immédiatement porté plainte. Mais le parquet l'a classé sans suite, estimant la "privation de soins“ insuffisamment caractérisée à la suite d'une perquisition des gendarmes au domicile de la nourrice. Ironie de l'histoire : c'est la plainte déposée par la nourrice le 12 janvier dernier qui leur donnera finalement raison.
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