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Nicolas Sarkozy, l'homme qui courait après les voix du FN
Nicolas Sarkozy, l'homme qui courait après les voix du FN
LE MONDE | 21.04.2012 à 13h50 • Mis à jour le 21.04.2012 à 14h47, extrait
Rééditer le hold-up de 2007. Ratiboiser le Front national en séduisant ses électeurs, c'est le rêve qu'aura poursuivi Nicolas Sarkozy tout au long de sa campagne de premier tour. Malgré les pressions venues de son propre camp et quelques atermoiements, il est resté fidèle à la ligne édictée par son conseiller issu de la droite maurassienne, Patrick Buisson.
Dernière tergiversation, mardi 10 avril. Nicolas Sarkozy réunit ses troupes à l'Elysée. Il doute, estime que la stratégie consistant à parler constamment d'immigration a montré ses limites : il ne progresse plus dans les sondages. "On ne propose rien, on ne fait que cogner. C'est une erreur", analyse un membre de l'équipe de campagne. M. Buisson tord le nez, lui qui estime au contraire que Nicolas Sarkozy a trop laissé d'air à Marine Le Pen ; Henri Guaino, le conseiller néogaulliste, se sent, lui, soulagé. Même discours le lendemain, mercredi, avec le comité de campagne. Il est décidé d'élargir le registre, pour préparer le second tour. Le virage s'engage le lendemain, lors d'un déplacement en région parisienne avec des sportifs. Le ton est plus posé au meeting de la Concorde, le 15 avril, une semaine pile avant le premier tour.
Mais le naturel reprend vite le dessus, d'autant que le candidat improvise de plus en plus lors de ses meetings quotidiens. Mercredi 18, à Arras, le lendemain dans le Val-de-Marne, et vendredi 20 pour son dernier meeting à Nice, terre droitière sensible aux thèmes du FN, M. Sarkozy s'en prend encore à l'immigration. Il se positionne contre le halal dans les cantines scolaires, les créneaux réservés aux femmes dans les piscines, et le refus de certaines musulmanes de se laisser soigner par des hommes dans les hôpitaux. Et de marteler : "On ne peut pas accueillir qui que ce soit sur notre territoire sans avoir appris le français." Jusqu'au bout, M. Sarkozy aura fait du Buisson.
"DU GROS ROUGE QUI TACHE"
Le 10 février, le président donne le ton avec un entretien au Figaro Magazine axé sur les valeurs. Il propose le recours au référendum, prélude à la tirade contre les corps intermédiaires, les syndicats et les élites. Viendront ensuite la chasse aux "assistés", puis la mise en avant du thème de l'immigration.
Dès son arrivée au ministère de l'intérieur, en 2002, le ministre...
2 commentaires
Sarkozy : "un vote de crise"
Avec AFP Publié le 22/04/2012 à 21:47
Arrivé en deuxième position du premier tour de la présidentielle avec 26% à 27% , Nicolas Sarkozy a salué "l'acte de civisme" des Français, en référence au taux de participation élevé d'environ 80%.
Selon lui, les Français ont exprimé "un vote de crise témoignant de leur angoisse".
De source http://elections.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/04/22/97006-20120422FILWWW00228-sarkozy-un-vote-de-crise.php