DSK est « indésirable », lâche Royal

NDLR : On ne doit plus parler de l'ex-Directeur du FMI, mais d'un vrai boulet

A Bercy, les socialistes s'agacent des questions sur DSK
Le Monde.fr | 29.04.2012 à 17h12, extrait
Par Thomas Wieder

Il est 15 h 30. François Hollande doit parler dans un quart d'heure et, comme souvent dans ce genre d'occasion, Manuel Valls passe saluer les journalistes. L'un d'eux tente de l'interpeller sur sa présence à l'anniversaire de Julien Dray, hier, où se trouvait également Dominique Strauss-Kahn. Sourire crispé, fin de non-recevoir : "On est là pour élever le débat", tranche le directeur de la communication du candidat socialiste. Un peu plus tôt, alors qu'il s'offrait un petit bain de foule à son arrivée au Palais Omnisports de Paris-Bercy, M. Valls n'avait qu'un mot : "Je ne commente jamais mes soirées privées."

Apparemment, le message est bien passé. La musique est assourdissante, la foule considérable, on se bouscule, la musique oblige les journalistes et les personnalités à se parler dans le creux de l'oreille, mais tous essaient de faire passer la même idée. DSK est un non-sujet. "Je préfère les grandes fêtes publiques aux petites fêtes privées", explique le député Bruno Le Roux, porte-parole de François Hollande.

"CE SONT DES AFFAIRES PRIVÉES"

A deux pas de lui, Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, ne dit pas autre chose : "On n'en parle pas. Ce sont des affaires privées. Ça n'a rien a voir avec les affaires de la France", confie celui dont le nom circule beaucoup pour Matignon ces jours-ci. Ségolène Royal, qui s'offre un petit tour en salle de presse, en profitant pour faire la bise à son fils Thomas, évalue elle aussi le sujet. L'anniversaire de Julien Dray ? Oui, elle y a été. Mais DSK, jure-t-elle, elle ne l'a "pas vu, pas croisé, pas rencontré".