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NDLR : Oui, il va falloir assumer, et surtout accepter tout ça ! #courage, préparez les filles
Par Dalya Daoud | Rue89Lyon | 22 février 2012 17:45, extraits
Meurtre d’Agnès au Chambon-sur-Lignon, trois mois après
En novembre 2011, le corps calciné d’une collégienne de 13 ans était retrouvé dans une forêt en Haute-Loire. L’assassin présumé d’Agnès, un lycéen de 17 ans, attendait à ce moment-là d’être jugé pour le viol d’une autre adolescente commis quelques mois auparavant, dans le Gard. Tous deux étaient pensionnaires de l’établissement scolaire du Cevenol. Trois mois après ce « fait-divers » largement exposé dans les médias, deux journalistes de France 3 Auvergne se sont rendus dans la commune du Chambon-sur-Lignon. Ils y ont réalisé un court documentaire, dans le cadre d’un projet télévisuel sur les adolescents, qui leur donne la parole.
Le tournage au Chambon-sur-Lignon a eu lieu au début de ce mois de février. Températures en-dessous de 0°. Les adolescents portent des pulls, réunis dans un café et ils parlent de leur établissement du Cevenol, placé le temps du drame sous les feux des projecteurs, et dans lequel ils étudient toujours. Ils parlent d’« une surveillance un peu plus stricte dans l’internat ».
« Tout le monde a surmonté. On a chacun une vie, il faut qu’on avance », dit l’un.
« Les filles ont eu plus de mal. (…) Elles se sont dit que ça aurait pu leur arriver (…). Agnès était la plus petite de leur internat. (…) Nous on est des mecs… On était plus solidaires », dit un second lycéen.
Repris par un de ses camarades, il précise :
« On était plus énervés (…) d’avoir côtoyé une personne pendant un an, il était avec nous… Surtout que c’était un ami d’Agnès. »
Dans leur discours, il n’y a pas de peur. Peut-être, comme dit l’un d’eux, parce qu’ils sont des « mecs », mais surtout, comme les trois adolescents s’accordent à le souligner, parce qu’ils ne veulent pas que le « drame du Chambon-sur-Lignon » colle éternellement à l’image de leur établissement. Ils adoptent presque un réflexe de défense, l’un d’eux tente maladroitement :
« Je pense que ça peut arriver n’importe où. On assume ce qui s’est passé, au Cevenol. »
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