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La justice vue par Dupond-Moretti
NDLR : Oui, je l'ai aussi bien perçu, lui et d'autres ne doutent de rien. Ca ne doute jamais de rien, un spécialiste ; j'ai pu le constater. J'ai le très net sentiment que Agathe ne se doutait de rien non plus
La justice vue par Dupond-Moretti
Par Yves Thréard, le 21 mai 2012 20h49, blog.lefigaro.fr, extrait
Pas étonnant que ce livre-là (1) caracole en tête des meilleures ventes d’essais. Un avocat réputé qui enlève sa robe pour se mettre à nu, livrer ses quatre vérités, raconter ses travers et ses colères, c’est encore mieux qu’un roman. Surtout quand le plaideur laisse sa passion s’exprimer sous la jolie plume de l’un des plus brillants chroniqueurs judiciaires de la place, Stéphane Durand-Souffland, journaliste au Figaro.
Eric Dupond-Moretti est un drôle de bonhomme. Il a un côté agaçant. Il peste contre l’absence totale de culture du doute en France, or lui ne semble douter de rien. Seul contre tous, il en veut à la terre entière - surtout à l’organisation judiciaire – et veut toujours avoir raison. Cela dit, c’est préférable quand on souhaite gagner ses procès. Son côté séduisant, c’est qu’il est franc, logique avec lui-même, rarement politiquement correct, et qu’il a, en plus, souvent raison, effectivement !
Donc, dans "Bête noire", il s’attaque à ce monstre qu’est l’appareil judiciaire dont les tares ont été révélées à nombre de Français par l’affaire Outreau. Celle précisément qui a aussi rendu la tête et la carrure d’Eric Dupont-Moretti familières au commun des justiciables. Depuis cette ténébreuse affaire, rien n’a changé dans l’univers glacé des prétoires. En dépit des promesses, des réflexions en tous genres, des commissions, des tentatives de réforme. L’endogamie des juges, assis et debout, persiste. Elle explique beaucoup des défauts du système.
Pénaliste, il est, pénaliste, il a toujours voulu être. Depuis l’adolescence, ce...