Catégorie: Affaire Fritzl
Autriche : les autorités ont fait preuve de « crédulité »
Père incestueux: les autorités ont fait preuve de "crédulité"
Les autorités autrichiennes ont fait preuve de "crédulité" en n'enquêtant pas suffisamment sur la disparition de la jeune fille séquestrée pendant 24 ans par son père dans une cave à Amstetten. Ce constat a été tiré par la ministre autrichienne de la Justice, Maria Berger.
6/05/2008
SDA-ATS News Service
Sous l'horreur, les questions
Sous l'horreur, les questions
leJDD.fr, Mercredi 30 Avril 2008, extrait
Selon le quotidien Abendzeitung, l'électricien avait entrepris la construction en 1971 de ce qui était alors un abri antiatomique. Les travaux sont officiels et signalés à l'administration de la ville d'Amstetten. En pleine Guerre froide, cette prudence ne soulève aucune interrogation. A cette date, Josef n'a d'ailleurs pas encore porté atteinte à sa fille. Le premier inceste aura lieu six ans plus tard. En 1999, la chaudière, au sous-sol, est inspectée. Mais personne ne se doute que derrière le mur se déroule l'inimaginable. Les inspecteurs repartent sans le moindre soupçon. De même, les voisins, ou même les services sociaux, qui ont effectué une vingtaine de visites pour suivre le parcours des trois enfants que Josef a sorti de la cave et adopté avec sa femme, n'ont rien relevé d'anormal.
Le père incestueux, condamné au milieu des années 1960 pour agression sexuelle, a donc pu pendant 24 ans retenir une famille sans être inquiété. L'électricien de formation aurait plusieurs affaires immobilières qui lui permirent de mener une double vie, avec six enfants, trois enfermés dans la cave et les trois autres adoptés.
Le père incestueux écroué en Autriche, les tests ADN positifs
AMSTETTEN, Autriche (Reuters), extrait - Josef Fritzl, un Autrichien de 73 ans qui a reconnu avoir séquestré et violé sa fille pendant 24 ans dans un sous-sol et avoir eu avec elle sept enfants, a été confondu par des tests ADN et placé en détention provisoire par un juge de Sankt-Pölten.
Le vieil homme refuse de s'exprimer, sur les conseils de son avocat, et le juge a autorisé la police à le maintenir en détention pendant la durée de l'enquête.
Des tests ADN, dont les résultats ont été communiqués mardi par la police, prouvent que Fritzl est bien le père des six enfants encore en vie mis au monde par sa fille Elisabeth.
Le septième, dont Fritzl a avoué avoir incinéré le cadavre, est décédé peu de temps après sa naissance.
L'Autriche reste perplexe devant son affaire d'inceste et de séquestration
Pour le quotidien Der Standard, "il est particulièrement choquant et révoltant de savoir que les voisins ne savaient rien, n'ont rien vu, tout en expliquant devant les caméras qu'ils avaient bien eu l'impression qu'il se passait quelque chose d'étrange".
Et l'éditorialiste de s'étonner qu'en règle générale les Autrichiens ne s'émeuvent de ce qui se passe dans leur voisinage que lorsqu'il s'agit de "préserver l'ordre et le calme".
AMSTETTEN (AFP) - La "maison de la torture" de Josef Fritzl, où sa fille fut séquestrée pendant 24 ans avec trois de ses enfants, soulève l'indignation des Autrichiens mais aussi d'innombrables questions sur l'apparente indifférence du voisinage et le rôle de son épouse.
L'Autriche s'interroge sur la maison de l'horreur
Par EuroNews
euronews - Mardi 29 avril, 07h45
Comment cette histoire sordide a-t-elle pu se produire, au nez et à la barbe des voisins, des autorités, des services sociaux. Trois des enfants nés de l'inceste avaient été adoptés par le père et sa femme Rosemarie, Josef Fritzl lui avait dit qu'ils étaient les enfants que Elisabeth, rentrée dans une secte, avait abandonné.
"Les services sociaux avaient enquêté et trouvé que l'atmosphère familiale était bonne, explique le gouverneur de la région, la mère prenait bien soin des enfants adoptés, qui avaient un bon niveau d'éducation."
Josef Fritzl a reconnu avoir construit dans la cave de sa maison un réduit de 60 m2, y avoir séquestré depuis 1984, Elizabeth, et trois des enfants nés de la relation incestueuse. Au total ily a eu sept naissances : un bébé qui est mort, les trois enfants emprisonnés, et les trois adoptés.
Kismet était une amie de l'un d'eux : "Elle était un peu étrange et très émotive. On ne passait que quelques heures avec elle parce qu'elle n'avait pas le droit de sortir."
Dans l'école, personne n'ont plus n'a rien vu de ce drame invraisemblable qui bouleverse bien au delà des frontières autrichiennes.
L'Autriche sous le choc
"Comment cela a-t-il été possible ici", titrait lundi le quotidien Die Presse à la recherche de réponses sur ce calvaire interminable dans ce que la presse a baptisé la "maison de l'horreur" à Amstetten, une bourgade à 100 kilomètres à l'ouest de Vienne.
Les journaux s'interrogeaient sur l'"aveuglement" des autorités, qui "comme avec Natascha Kampusch", se sont révélées incapables de découvrir le drame plus tôt, qualifié par le quotidien Österreich du "pire crime" dans l'histoire des faits divers du pays.
Le père de l'Autrichienne séquestrée pendant 24 ans passe aux aveux
LE MONDE | 28.04.08 | Extrait
"Nous sommes confrontés à un crime incompréhensible. Tout ce qui s'est produit ici dépasse l'imagination", a déclaré le ministre de l'intérieur, Günther Platter.
AMSTETTEN (AFP) - L'Autriche sous le choc chercha
it à comprendre lundi comment Josef Fritzl, 73 ans, a pu séquestrer pendant 24 ans sa fille dans sa cave et avoir avec elle des relations d'où sont nés sept enfants, sans jamais éveiller les soupçons de son entourage ni des autorités.
L'homme, auteur d'un scénario diabolique et sophistiqué, selon les premiers éléments de l'enquête, est passé lundi aux aveux complets.
Une Autrichienne séquestrée 24 ans par son père
Ni les voisins, ni les services sociaux ne semblent avoir été alertés dans cette affaire qualifiée de cas le plus dramatique de l'histoire criminelle autrichienne. Elle rappelle celui de Natascha Kampusch, retenue pendant huit ans et demi dans le sous-sol d'un pavillon de la banlieue de Vienne entre mars 1998 et août 2006 lorsqu'elle a réussi à s'échapper. Son ravisseur s'est suicidé le soir de l'évasion.
Une Autrichienne séquestrée 24 ans par son père
dimanche 27 avril 2008, 20h30 | AFP, le Parisien, extrait
VIENNE (AFP), extrait - Une nouvelle affaire spectaculaire de séquestration a éclaté en Autriche avec la révélation dimanche du cas d'une femme séquestrée pendant plus de 20 ans par son propre père qui lui aurait fait sept enfants, selon les enquêteurs.
Dans un état psychologique et physique précaire, Elisabeth Fritzl, 42 ans, a affirmé à la police avoir vécu enfermée dans la cave de la maison familiale à Amstetten en Basse-Autriche (est) depuis le 28 août 1984.
Ce jour-là, le père, Josef, aujourd'hui âgé de 73 ans et mis sous les verrous samedi soir, lui aurait administré un produit anesthésiant et l'aurait menottée dans une pièce en sous-sol.
Officiellement, elle avait été portée disparue et aurait même envoyé une lettre à ses parents demandant qu'on arrête les recherches pour la retrouver. Les autorités en avaient déduit qu'elle était tombée entre les griffes d'une secte.
En réalité, elle a dû endurer des années de calvaire dans la cave du petit immeuble où résidait la famille au cours desquelles son père a "régulièrement abusé" d'elle, comme elle l'a raconté à la police. Elle aurait ainsi eu sept enfants de son père pendant sa détention.
VIENNE (AFP), extraits - Au cours d'une conférence de presse à Amstetten, un porte-parole du parquet de Sankt-Pölkten, Gerhard Sedlacek, a qualifié de "crédibles" les déclarations de Mme Fritzl qui accuse son père de "crimes massifs".
L'Autriche a connu ces dernières années plusieurs cas de séquestrations spectaculaires, dont le cas de la jeune Natascha Kampusch retenue par un homme pendant huit ans dans le sous-sol d'une maison de la banlieue de Vienne avant qu'elle ne réussisse à s'enfuir et celui de trois petites filles obligées par leur mère, malade mentale, à vivre recluses pendant sept ans près de Linz.