Catégorie: Au 3e RPIMA
Fusillade de Carcassonne : de graves dysfonctionnements ?
Fusillade de Carcassonne : 5 soldats reconnaissent de graves dysfonctionnements
France Info - 06:04
Le 29 juin dernier, lors d’une démonstration d’exfiltration d’otages devant plus d’un millier de spectateurs, un sergent du 3ème régiment parachutiste d’infanterie de marine blesse 17 personnes dont un enfant de 3 ans, en tirant par erreur à balles réelles au lieu de balles à blanc. Le jour même et le lendemain, cinq soldats dont le tireur sont entendus par les gendarmes...
Fusillade de Carcassonne : des soldats reconnaissent de graves dysfonctionnements
LEMONDE.FR | 10.09.08 | Extrait
Les auditions judiciaires des militaires présents lors de la fusillade accidentelle de Carcassonne, fin juin, mettent en lumière de graves dysfonctionnements dans la gestion des munitions, comme le révèlent les extraits du procès-verbal de ces auditions rendues publiques, mercredi 10 septembre, par France Info sur son site Internet. ...
Les extraits du PV des auditions révèlent également un manque criant d'organisation de la manifestation du 29 juin. L'ensemble des acteurs présents lors de l'exercice n'avait en effet pas eu connaissance d'une note de service sur l'exercice, qui détaillait notamment les conditions de réception du public. "Concernant le scénario des démonstrations, il y a eu des correctifs entre-temps, a déclaré un autre lieutenant interrogé. Il y a eu une note pour ce changement, que je n'ai pas vue. Au départ, la tente avec le public devait se trouver dans l'angle, à l'opposé de là où elle se trouvait. Mes hommes se sont entraînés deux trois jours avec cette configuration. Il n'y a pas eu de mesure de sécurité particulière liée à la présence de la foule."
Carcassonne : de graves et réguliers manquements
lefigaro.fr avec AP et France-Info, 10/09/2008, extrait
Selon les procès verbaux d'auditions de plusieurs soldats du 3e RPIMA, les dysfonctionnements qui ont abouti à la fusillade accidentelle il y a deux mois étaient loin d'être isolés.
Balles réelles conservées, chargeurs échangés entre soldats, absence de contrôle réel des armes. Les procès verbaux d'audition de cinq soldats du 3e RPIMA de Carcassonne, où a eu lieu le 29 juin une fusillade accidentelle, que s'est procuré France-Info, révèlent que le sergent V (le tireur), était loin d'être le seul à ne pas respecter les procédures de l'armée en la matière.
Celles-ci prévoient en effet qu'après chaque exercice à balles réelles, les soldats doivent vider leurs chargeurs et rendre les balles non utilisées. Or, au moins cinq soldats ont reconnu des manquements à cette règle. « Ca m'est arrivé de garder des munitions à balles réelles sachant que j'avais un autre tir le lendemain », indique un sergent en invoquant un « emploi du temps chargé ». « Lors d'un stage du 15 au 20 juin, à Mont-Louis, je réalise a présent que je suis parti là bas avec des chargeurs contenant des munitions réelles. Aucun incident n'a pu se produire car c'était un stage de corps a corps », reconnait le sergent V, le tireur. ...
Un gendarme blesse son chef et se tue
Source : AFP
10/09/2008 | Mise à jour : 12:32 | .
Un gendarme s'est suicidé aujourd'hui avec son arme de service dans la gendarmerie de Château-Gontier (Mayenne) après avoir grièvement blessé par balles son supérieur hiérarchique lors d'une altercation, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.
L'altercation s'est produite mercredi à 08h25 entre un adjudant de 40 ans et un lieutenant de 27 ans, a indiqué le lieutenant colonel Bertrand Depierre, responsable de la communication de la gendarmerie pour les Pays-de-la-Loire.
"L'auteur des tirs est décédé", a-t-il indiqué. Le lieutenant qui a reçu plusieurs balles dans la poitrine se trouve "dans un état critique, a-t-il ajouté. Il vient d'être opéré sur place. Il est envisagé de le transporter au CHU d'Angers si son état le permet".
Le procureur de Château-Gontier a ouvert une enquête judiciaire pour établir les circonstances précises du drame. Une enquête administrative a été par ailleurs diligentée par l'inspection de la gendarmerie, a-t-on indiqué de même source.
Carcassonne et l'affaire Rudy : il ne faut pas faire d'amalgame, selon Hervé Morin
Hervé Morin a confirmé l'arrestation d'un militaire dans le cadre de l'enquête sur l'agression du jeune Rudy, agressé dans le XIXème arrondissement de Paris. "Il s’agit d’un militaire de la base aérienne de Taverny, un militaire sous contrat," a expliqué Hervé Morin. "Il a commis cet acte en dehors de son service," a souligné le ministre de la Défense, qui a insisté sur la nécessité de "ne pas le considérer d'abord comme un militaire", et "de ne pas faire d’amalgame avec l'affaire de Carcassonne."
Rudy:"pas d'amalgame/Carcassonne"
Source : France Info, le Figaro, le 11/07/2008
PARIS (AP) - Un engagé de l'armée de l'Air de 26 ans a été mis en examen jeudi pour "tentative de meurtre et violence en réunion aggravée par la circonstance de l'antisémitisme" dans le cadre de l'enquête de l'agression d'un jeune juif survenue le 21 juin dernier dans le XIXe arrondissement de Paris.
Déjà connu des services de police, l'homme, domicilié à Paris, avait été interpellé mardi matin sur la base aérienne de Taverny (Val d'Oise) où il travaille comme technicien, a-t-on précisé de source policière. Handicapé par une blessure superficielle, cet homme au crâne rasé aurait frappé sa victime avec sa béquille comme l'avaient indiqué des témoins.
Carcassonne : la justice dispose de films
Carcassonne : le militaire a agi par "maladresse", selon le procureur
LEMONDE.FR avec AFP | 30.06.08 | Extraits
Lundi 30 juin, au lendemain du drame survenu à la caserne du 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMA), où dix-sept personnes ont été blessées, le procureur de la République de Montpellier, Brice Robin a apporté des précisions sur l'enquête. Selon lui, le militaire a agi "involontairement", par"maladresse","absolument pas de manière préméditée" et le drame est la conséquence d'une "erreur humaine".
Un peu plus tôt, le ministre de la défense, Hervé Morin, avait indiqué qu'il était "trop tôt pour se prononcer" sur le caractère accidentel ou criminel du drame de Carcassonne. "Je n'exclus rien parce qu'on ne peut pas savoir ce qui peut se passer dans la tête d'un homme", a déclaré M. Morin, parlant, au sujet du tireur, d'un "militaire expérimenté et très bien noté".
Le colonel Royal a fait valoir que des munitions à balles réelles ne pouvaient être perçues par les militaires que dans trois cas : les exercices réalisés précisément à balles réelles sur un champ de tir ou dans un stand de tir, les gardes autour de points sensibles ou les patrouilles "Vigipirate".
La justice dispose de films
lundi 30 juin 2008, 15h42 | AFP, extraits
«Quand on voit le film, a déclaré le procureur lors d'un point de presse à Carcassonne, on comprend très bien que (le sergent) a à peu près un dixième de seconde pour enlever le chargeur initial, dont il a tiré les 25 balles et recharger».
«Il avait sur lui plusieurs chargeurs, le malheur a voulu qu'il choisisse par réflexe un chargeur qui était dans une poche et qui malheureusement contenait des balles réelles», a ajouté le procureur qui a martelé que le militaire avait tiré «involontairement».
«Il n'aurait jamais dû être en possession d'un chargeur à balles réelles», a-t-il précisé. Les balles que le sergent «avait avec lui sont des balles qui proviennent d'un résidu de tirs d'une opération qui remonte à fin juin». «Il n'était pas normal qu'il ait ces balles sur lui. C'est bien pour ça qu'il est actuellement en garde à vue», a poursuivi le procureur.
Carcasonne : « il y a de toute façon une certitude »
L'enquête judiciaire confiée à la gendarmerie et celle dite de commandement diligentée par l'état-major de l'armée de terre vont devoir « expliquer l'inexplicable », comme le résumait hier soir un officier. « Il y a de toute façon une certitude : ce sous-officier ne devait pas détenir de munitions réelles sur lui, assurait une source proche de l'enquête. Maintenant, il faut savoir où et par qui les erreurs ont été commises et envisager toutes les hypothèses, y compris celle d'un coup de folie du militaire en question. »
« Des personnes ont commencé à tomber autour de moi »
lundi 30 juin 2008 | Le Parisien
Carcassonne : 16 blessés dans une caserne militaire
Carcassonne : 16 blessés
dans une caserne militaire
La Figaro, avec AFP et AP, extrait
Un soldat a tiré à balles réelles au lieu de balles à blanc au cours «d'une démonstration d'assaut» pour la libération d'otages. Le pronostic vital est engagé pour deux blessés.
Seize personnes, un militaire et quinze civils, ont été blessés, dont onze grièvement, dimanche, peu avant 18 heures, lors d'une démonstration de libération d'otages dans la caserne Laperrine de Carcassonne. Le drame s'est précisément produit lors d'une démonstration du Groupe de commandos parachutistes (GCP) du 3ème Régiment de parachutistes d'infanterie de marine lors d'une journée portes-ouvertes, a précisé le colonel Benoît Royal, chef du Sirpa-Terre (service d'information de l'Armée de terre).
«Pour une raison incompréhensible, des munitions à balles réelles ont été utilisées à la place de cartouches à blanc», a-t-il indiqué, soulignant «l'incompréhension et la perplexité» de l'armée de terre devant cet événement. Il y avait eu déjà cinq présentations similaires de 20 minutes montrant des techniques d'intervention de libération d'otages et le drame s'est produit au cours de la sixième.
Les différentes enquêtes (justice, police, administrative), selon le ministère, devront déterminer les raisons de cet emploi «totalement aberrant de balles réelles» au lieu de munitions à blanc, aucune hypothèse ne pouvant être privilégiée à ce stade. Aucun détail n'a été donné dans l'immédiat sur le type d'arme employé.