Catégories: Sciences humaines, La psychiatrie, Psychologie, idéologies, Rumeur et crédibilité, Sociologie, anthropologie
Petit lexique pour l'usage du travailleur social
NDLR : Un petit lexique qui se veut satirique et cynique, en quatrième les auteurs écrivent bien qu'ils mentent toujours. Pour les cours de raccommodage, en région parisienne, demandez ODEon 45-51.
Petit lexique pour l'usage du travailleur social
Conseil aux travailleurs sociaux et aux bénéficiaires du travail social
de Thierry Darnaud et Guy Hardy
Chronique Sociale, 2dn ed., 2007
Les droits de l’homme
Un livret d'accompagnement d'un CD éducatif
Il est extrêmement émouvant d’entendre la voix de René Cassin déclarer au début du CD : « On y croyait, on se disait qu’on avait gagné la guerre mais qu’il fallait gagner la paix », ou d’écouter l’intervention de Simone Veil, femme politique et ancienne déportée, à l’occasion du 60ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz : « Venus de tous les continents, croyants et non croyants, nous appartenons tous à la même planète, nous appartenons tous à la communauté des hommes. »
L’abolition de la peine de mort en France en 1981 est évoquée dans le CD par la voix de Robert Badinter, alors ministre français de la Justice, s’adressant aux députés : « Demain, grâce à vous, la justice française ne sera plus une justice qui tue… Demain, les pages sanglantes de notre justice seront tournées. » Emouvante aussi, une autre grande voix de la liberté se fait entendre, celle de Nelson Mandela lors de sa prestation de serment de président de la République sud-africaine.
Le CD aborde également les critiques évoquées sur le texte des droits de l’homme et l’usage politique qu’en font certains Etats.
Enfin, des témoins anonymes illustrent les articles incontournables, témoignages saisissants et bouleversants. Aucun pays n’est cité. Aucun pays au monde ne respecte dans leur totalité les 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Extrait de source RFI, avec le ministère français des Affaires étrangères et le CAVILAM
Hommes et femmes inégaux face au deuil
Il faut beaucoup de patience et de tolérance. Les femmes ne doivent pas forcer leur conjoint à verser des larmes avec elles. Un groupe d’entraide peut être utile. Attention aussi à l’entourage. Certains couples se séparent parce que la famille s’en mêle et accuse par exemple la mère ou le père de tous les maux.
Société
FAMILLE.
Hommes et femmes inégaux face au deuil
leparisien.fr | 02.11.2008, 07h00
Nous ne réagissons pas tous de la même manière après la perte d’un proche. Une différence génératrice de tensions au sein d’un couple, mais qu’il est possible de surmonter, assure la psychothérapeute Nadine Beauthéac.
LA DOULEUR provoquée par la mort d’un proche s’accompagne souvent d’incompréhensions et de tensions au sein du couple, allant parfois jusqu’à la séparation. Dans un ouvrage qui vient de paraître, la psychothérapeute Nadine Beauthéac montre que les hommes et les femmes ont une manière très différente de vivre le deuil.
« La désobéissance civile ne s'improvise pas »
NDLR : Je dédicace ce billet au substitut qui assistait à l'audience, ce 28 mai dernier, à Nanterre. Je préfère de loin être aux côtés des plus débiles et des infra-citoyens de la République plutôt que d'avoir un jour à m'excuser auprès de millions de gens, comme a du le faire un moment Bigard, l'humoriste, suite à ses affirmations au sujet du 11 septembre.
Plus d'infos sur millecolombes.blogspace.fr
Une formation est utile pour tous ceux qui se battent de manière non violente pour changer le monde. Ce stage, que le collectif organise tous les mois, réapprend à désobéir et permet aux participants d'éviter les bêtises, de meux s'organiser et d'aller plus vite dans leur lutte.
Enseigner la désobéissance civile est-il légal ? Nous n'avons reçu aucune plainte formelle. L'article 2 de la déclaration des droits de l'homme de 1789, qui fait partie de notre bloc de constitution, affirme le droit du citoyen à résister. Lorsqu'une loi est injuste, le citoyen est légitime à y désobéir. Par ailleurs, ce n'est pas nous, mais les stagiaires qui fixent les limites entre ce qu'ils considèrent comme un geste violent et une démarche non-violente. Toute action directe, en outre, ne relève pas systématiquement d'une rébellion contre la loi, parfois on agit pour réclamer à ce qu'un texte soit bien appliqué !
Quel regard portent les forces de l'ordre sur votre démarche ? La police s'intéresse à ce que nous faisons et nous le fait savoir, mais nous n'avons pas eu d'ennuis. De temps en temps, on aperçoit des hélicoptères qui survolent le terrain de formation, des gendarmes rendent visite aux militants qui nous hébergent. Les RG dorment parfois près du lieu de stage, mais rien de plus.
«La désobéissance civile ne s'improvise pas»
lefigaro.fr, 29/10/2008 | Mise à jour : 17:26
INTERVIEW - Mercredi et jeudi, le «collectif des Désobéissants» organise en Moselle un stage de désobéissance civile. L'animateur du collectif, Xavier Renou, revient sur la philosophie et le programme de cette «formation» inhabituelle.
LE FIGARO - Qu'est-ce-que la désobéissance civile ?
XAVIER RENOU - C'est un moyen d'action directe non violente qui permet de se réapproprier l'action politique. On agit directement là où se pose le problème sans passer par des intermédiaires comme les élus. On sent un regain d'intérêt pour cette méthode car les moyens traditionnels de protestation ont moins d'impact que par le passé : les dirigeants sont devenus moins sensibles aux pétitions, aux manifestations…
Loup... Qui es tu ?...
NDLR : Voir également Quelques discours, le bon docteur et la naissance du récit noir.
Le programme du colloque
Du dossier de presse de la campagne Enfance et Partage 2008...
La visibilité médiatique de procès mettant en cause des adultes accusés de mauvais traitements à enfants -quel qu'en soit le résultat- peut-elle faire progresser la cause de la protection des intérêts des mineurs chez les magistrats et dans l'opinion publique ?
Rodolphe Costantino : La médiatisation de certains procès a pu avoir des effets désastreux sur l'opinion publique, et au-delà, dans nos enceintes judiciaires. Il est bien évident, par exemple, que la couverture médiatique d'affaires où des adultes ont été accusés à tort, a fait se propager en force une suspicion généralisée autour de la parole de l'enfant et de sa crédibilité. Mais ces affaires ne sont pas légion, et il est important que continue de leur être opposé le flot perpétuel des procédures aboutissant à des condamnations. Outre que la médiatisation permet de conserver présent à l'esprit de l'opinion que la maltraitance des enfants est une réalité bien vivante de notre société, elle permet à ceux qui se sentent concernés (auteurs et victimes) d'entrevoir que ces faits ne demeurent pas impunis. La médiatisation de ces affaires contribue de surcroît à maintenir une sorte d'état de vigilance et à cet égard elle s'apparente aussi à un outil de prévention.
Les pères en mal d'autorité ?
Enquête
Les pères en mal d'autorité
LE MONDE | 22.10.08 | 13h48 • Mis à jour le 22.10.08 | 16h19
Alex et Adèle, la petite quarantaine, parents de deux garçons, sont un couple moderne. Le partage des tâches ne semble pas poser problème. Lui ne rechigne pas à faire la cuisine, s'occuper des enfants, donner le bain et adore câliner. Elle n'hésite pas à monter des étagères sans avoir besoin d'attendre son aide.
Seulement voilà, depuis quelque temps, Adèle reproche à Alex de manquer d'autorité auprès des jumeaux. "C'est surtout moi qui leur pose des limites alors que j'ai tendance à considérer que l'autorité doit être sexuée et relève du masculin."
Lui n'est pas d'accord. L'autorité n'est pas l'apanage des hommes, de même que la relation affectueuse et charnelle n'est plus celle des femmes. Père de jumeaux prématurés qui ont passé de longues semaines en couveuse, il s'est rendu, chaque jour, à l'hôpital avec sa femme. Où, sur les conseils de l'équipe soignante, chacun d'eux prenait contre lui, à même la peau, un des nouveau-nés dans un corps-à-corps affectueux. "On ne peut pas tout demander aux pères, c'est-à-dire d'être à la fois dans un rapport plus intime, plus charnel avec leurs enfants et dans le même temps d'assumer le rôle de gendarme", considère-t-il.
Le reproche est lancinant. Les pères, et surtout les nouvelles générations, manqueraient d'autorité. "Les parents restent enfermés dans un jeu de rôle. A la mère, l'affection, au père, le rôle autoritaire, déplore Michel Fize, sociologue au CNRS, auteur d'un livre sur les relations père-fils. Ce sont des choix de société. Nous sommes passés de l'ère de la puissance paternelle à celle de la démocratie familiale, mais le rôle du père reste le fruit d'une collection d'idées reçues."
Serge Hefez, psychiatre-psychanalyste, voit défiler dans son cabinet ces hommes déboussolés, coincés entre la réalité de leur quotidien où ils sont très proches de leurs enfants et les représentations anciennes du pater familias, figure tutélaire de l'autorité.
"Dès qu'il y a un déficit d'autorité dans une famille, on s'en prend au père qui serait trop câlin ou trop absent, déplore Serge Hefez, psychiatre-psychanalyste. Et paradoxalement, plus les pères sont impliqués dans l'éducation de leurs enfants, plus on parle de carence paternelle. Mais il faut admettre que l'autorité n'est plus patriarcale mais conjointe."
Un communiqué du CRIF : « on est jamais obligé d'obéir »
Un communiqué paru dans le Parsien du 23 mars 2007
Les enfants bandits ?
Les enfants bandits ?
La violence des 3-13 ans dans les banlieues
de Sonia Imloul et Cyril Azouvi
Aux éditions du Panama, mars 2008
Biographie des auteurs, selon amazon.fr. Née à Saint-Denis (93), membre du Conseil économique et social, chargée de mission Action sociale à la Délégation interministérielle à la Ville (DIV), fondatrice de l'Association de prévention de la délinquance des mineurs Respect 93, Sonia Imloul se penche depuis des années sur la situation dramatique de la petite enfance dans les quartiers les plus sensibles de Saint-Denis. Cyril Azouvi est journaliste.
Du mot de l'éditeur, sur la FNAC...
L'objet de ce livre est de dresser un tableau de cette « primo-délinquance » dans les quartiers sensibles des cités, en prenant comme exemple celle de Saint-Denis, dont l'auteur, Sonia Imloul, est issue. Pour cette dernière, et pour les très nombreux témoins interrogés dans le cadre de cette enquête, la délinquance est un mal qui se repère et se manifeste dès le plus jeune âge.
Par cette thèse, l'auteur s'inscrit en faux à la fois contre les discours de Nicolas Sarkozy sur une violence aux origines génétiques, mais aussi contre le collectif « Pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans » qui, réagissant à la publication d'un rapport Inserm sur le dépistage précoce des troubles du comportement (septembre 2005), proclament que « rien n'est définitivement joué dans l'histoire d'un être humain, pas plus à 3 ans qu'après ».
Médecins, Brigade des mineurs, Brigade des stups, Syndicat des commissaires de police, animateurs en centre de loisirs, éducateurs, directeurs d'école, parents, journalistes, procureurs, avocats et grands délinquants « adultes » témoignent au contraire que tout se joue très tôt. En d'autres termes, plus l'enfant « tombe » tôt dans la délinquance, plus il risque d'y rester longtemps.
Enquête « obérée » auprès des parents d'enfants placés
Délégation ANCREAI Ile de France – CREAI Rhône Alpes, juillet 2002 selon le contenu
Un document de source www.yvelines.fr, extrait significatif...
Dans le cadre du volet enfance – famille du schéma de deuxième génération (2003 – 2007) du département des Yvelines, le Conseil Général a souhaité connaître l’avis des parents d’enfants placés sur les dispositifs et services mis en place au bénéfice de leur(s) enfants et de leur famille.
Pour ce volet, les rencontres se sont effectuées le plus souvent au domicile des parents. Cependant, la représentativité de l’échantillon est obérée par la procédure nécessaire de contact avec les familles qui est passée par les chefs d’établissement. Ceux-ci ont donc pu opérer un premier tri en fonction de critères propres, dont leur propre appréciation des capacités à (et des volontés de) s’exprimer sur la question au moment de l’enquête.
Enquête auprès des enfants placés à l’Aide Sociale à l'Enfance et de leurs parents
Un document de source www.med.univ-angers.fr, extrais significatifs...
Cette enquête a été réalisée en Maine et Loire par les services de la Direction du Développement Social et de la Solidarité (DDSS) du Conseil Général (CG) en charge de la protection de l'enfance, de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) et de la Prévention et Promotion de la Santé Familiale (PPSF-PMI), en partenariat avec le Service de Pédopsychiatrie et le Département de Santé Publique de la Faculté de Médecine d’Angers.
Les enfants de notre échantillon avaient en moyenne 4 ans au moment de leur admission. Ils étaient des garçons pour 57 % d’entre eux. L’enfant était considéré abandonné de fait par son père pour 20 % et par sa mère pour 2 % d’entre eux. La famille était dite instable pour 64 % des dossiers. Les 92 dossiers concernaient 66 familles. Treize enfants étaient enfants uniques ; les autres avaient une famille de 5 enfants en moyenne. [...] Le placement était judiciaire dans 80 % des dossiers. [...] Il apparaît que globalement les parents acceptent le placement, les enfants y adhèrent et les professionnels l’approuvent.
Parents vulnérables, enfants séparés
Enfances & Psy n° 37 2007/4
Dossier : Vivre avec un parent malade, sur CAIRN
Parents vulnérables, enfants séparés
Pour des soins préventifs
Michel Dugnat, Marina Douzon
Résumé de l'article. Le respect des parents et l’intérêt supérieur de l’enfant sont parfois contradictoires. Les dispositifs sanitaires et sociaux proposés actuellement pour les enfants des parents fragilisés par la souffrance psychique ou la précarité sociale sont le produit d’une longue histoire et de débats complexes d’actualité. L’état du placement familial qui peine à devenir thérapeutique, la rareté des unités d’hospitalisation conjointes mère-bébé, pratique marginale, espoir d’une prévention prévenante des troubles de la relation mère-bébé, conduisent actuellement à une réflexion prometteuse : une meilleure prise en charge de la grossesse et de la naissance, avec la mise en place d’un entretien prénatal précoce et soutenant. Tous ces éléments devraient permettre de favoriser, pendant cette période sensible de la grossesse et du post-partum, un accompagnement favorisant la construction de la parentalité pour l’ensemble des parents, et en particulier pour les parents fragiles.
Ce respect des parents par des professionnels de santé mieux coordonnés optimisera les chances d’une rencontre entre la mère, les parents et leur bébé. Celui-ci pourra être pris en compte dans toutes ses dimensions, « bébé de la réalité comme bébé imaginaire ».
Mots-clés : parentalité, périnatalité, prévention, placement, entretien prénatal précoce.
Dans le même volume...
« Docteur, je voudrais savoir quelle maladie a ma mère »
Frédérique van Leuven
Résumé de l'article. Les enfants qui ont des parents souffrant de troubles psychiatriques en vivent souvent les conséquences dans leur quotidien, qu’ils vivent auprès d’eux ou qu’ils fassent l’objet d’une mesure de placement. Pourtant, très peu d’informations leur sont transmises par les soignants des parents. Cet article vise à mettre en évidence les raisons de cette résistance à aborder ce sujet avec eux, résistance souvent présente chez les professionnels. L’article souligne l’importance de pouvoir écouter les questions des enfants et de tenter d’y répondre.
Mots-clés : troubles psychiatriques, parents, enfants, éthique, droit à l’information, prévention.
Familles, je vous haime
L'actualité analysée par le psychiatre Serge Hefez
03/10/2008, extrait - Les Français sont-ils vraiment déprimés ?
Une étude publiée la semaine dernière par le bulletin épidémiologique de l’InVs (institut de veille sanitaire) nous apprend que 8,8% de la population, soit 5,5 millions de Français, seraient soumis à un «épisode dépressif majeur». Ces données recueillies avant la crise qui affecte aujourd’hui le moral de la planète laissent rêveur…
On peut toutefois se demander qui n’adhèrerait pas à des questions du type : «Au cours des douze derniers mois, vous est-il arrivé de vivre une période d’au moins deux semaines consécutives pendant laquelle vous vous sentiez triste, déprimé(e), sans espoir ?»…
Une tristesse qui dure une quinzaine de jours suffit en effet à vous faire basculer dans un «état sub-syndromique» qui toucherait lui près de 20% de la population.
Vous apprendrez en poursuivant cette étude que «le veuvage, le divorce, et le chômage sont des éléments aggravants»… ça va mieux en le disant.
Je ne prends pas la maladie dépressive à la légère. Je suis confronté chaque jour à des patients déprimés qui se lèvent le matin en pleurant après une nuit d’insomnie et qui se considèrent comme des déchets de l’humanité. Un traitement anti-dépresseur associé à un soutien psychothérapique les soulage dans la plupart des cas. Je n’ai aucune hésitation à en prescrire et il me faut parfois les convaincre du bien fondé du médicament.
Mais je me refuse à considérer le veuvage, le divorce ou le chômage, comme la tristesse, le désespoir ou l’angoisse que ces situations peuvent provoquer comme des maladies.
Etats généraux de l'alcool : « éduquer les écoliers aux bienfaits du vin »
NDLR : De la violence imbibée, conjugale et familiale, de la dépendance, des ruptures, de la précarisation, des meurtres, des décès, la désocialisation, des placements d'enfants, un genre plus victime que d'autres, 5 millions de « malades » et 45 000 morts par an selon certaines sources... buvons positif.
Politique
Bachelot: "Interdire la vente d'alcool aux mineurs"
Le Journal du Dimanche, samedi 12 Juillet 2008
Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, s'inquiète de la consommation croissante d'alcool chez les adolescents, avec une l'apparition de phénomènes comme le "bing drinking". La ministre va lancer jeudi une campagne de communication à l'adresse des jeunes et prépare une loi sur l'addiction dont elle révèle les principaux axes pour le JDD. [...] Je ne veux pas adopter un ton moralisateur, ni stigmatiser qui que ce soit. Cette campagne va aborder la question sur un ton décalé, qui est apprécié et bien compris des jeunes. Dans le spot, diffusé à la télé et dans les salles de cinéma, des adolescents sont mis en scène dans un univers paradisiaque qui va tourner au cauchemar après qu'ils ont trop bu.
Lettre bimestrielle d'information sur les effets de l'alcool
De source Inpes.sante.fr, la lettre de décembre 2006, n°30
Ce n’est qu’un début... Les États généraux de l’alcool (EGA) souhaités par les parlementaires et mis en place par le ministre de la Santé Xavier Bertrand sous la très efficace responsabilité d’Emmanuèle Jeandet-Mengual viennent de se terminer. Trois mois de forums publics régionaux autour de thématiques diverses, sanitaires, sociales et sociétales pour faire le point sur la place occupée par ce produit dans la vie des Français.
Rapport - Eduquer les écoliers aux bienfaits du vin
TF1/LCI, le 30/11/2006, extrait
Un rapport parlementaire préconise de lancer dans les établissements scolaires des programmes sur le "bénéfice sanitaire" et les méfaits du vin. Une proposition qui risque de mécontenter les professionnels de la santé.
Le vin au programme scolaire : telle est l'une des dix propositions faites par deux députés qui ont planché sur la situation de la viticulture en France. Dans le cadre d'un rapport parlementaire, Philippe-Armand Martin (député de la Marne, UMP) et Gérard Voisin (député de la Saône-et-Loire, UMP) analysent la crise actuelle que traverse le secteur. "Être Français c'est, d'une certaine façon, connaître le vin : comme aliment, comme plaisir et ... comme danger", écrivent les élus. D'où l'importance, selon eux, de "mettre en place des programmes d'éducation pour la santé informant des effets bénéfiques du vin dans le cadre d'une consommation appropriée". L'idée est de "[substituer] l'éducation à l'interdit brutal", qui produit "généralement l'inverse des effets recherchés".
Voir aussi la proposition de loi n° 827 enregistrée à la Présidence de l’Assemblée nationale le 24 avril 2008.
La criminalité en France
Le livre noir de la condition des femmes
Dirigé par Christine Ockrent, chez XO, 2006
Plus de 300 000 femmes vivent avec un conjoint violent
lefigaro.fr, 12/11/2007 | Mise à jour : 18:01, extraits
L’Observatoire national de la délinquance estime à 820 000 le nombre de victimes de violences physiques commises par un membre du foyer. [...] Dans ces affaires, l’alcool agit souvent comme moteur des violences conjugales. Ainsi, selon Étienne Apaire, président de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), les dossiers judiciaires montrent qu’«un auteur sur trois a bu lors des faits». Et, quand l’agression se déroule en dehors du couple, la femme est victime d’un ex-conjoint dans 32 % des cas. [...] Plus de 200 000 femmes déclarent avoir subi un viol ou une tentative en 2005 et 2006. «Les violences sexuelles au sein du ménage sont bien plus souvent des viols qu’en dehors», explique Cyril Rizk, statisticien à l’OND. Ce tableau inquiétant bat en brèche les analyses de certains criminologues, qui considéraient que la baisse des violences sexuelles dans la statistique officielle traduisait sans doute un épuisement du stock d’affaires non révélées. C’est tout le contraire. Selon l’enquête, seulement 5 % des victimes ayant subi des violences physiques ou sexuelles dont l’auteur est le conjoint ont déposé plainte. En outre, 92 % de ces actes n’ont fait l’objet d’aucun signalement à la police ou à la gendarmerie.
La criminalité en France
Rapport de l'Observatoire national de la délinquance
Présenté par : Alain BAUER
Date de parution : 22-11-2007
ISBN : 978-2-271-06598-8
21 x 29,7 - 576 p
Un rapport disponible sur le site de l'INHES.
Bulletin mensuel de septembre 2008 de l'OND
Les bulletins mensuels archivés par l'INHES
Grand angle n° 14, le bulletin statistique de l'OND de juillet 2008 ; « les faits de violence volontaires sur femmes majeures par conjoint ou ex-conjoint [...] enregistrés par la police et la gendarmerie en 2007 ». 47 500 faits de violence enregistrés, soit « 31% de plus qu'en 2004 ». « Pour l’ensemble des départements, y compris ceux d’outre-mer, 18,7 faits de violences par conjoint ou ex-conjoint pour 10 000 femmes majeures ont été constatés en 2007. Ce taux, inférieur à 10 pour 10 000 dans une douzaine de départements avoisine 50 pour 10 000 en Seine-Saint-Denis et en Guyane ».
SOCIETE
Violences conjugales: 166 femmes décédées en 2007
NouvelObs/AP | 02.10.2008 | 14:23
En 2007, 166 femmes sont mortes de violences conjugales en France, soit une victime tous les deux jours environ, a annoncé jeudi la secrétaire d'Etat à la Solidarité Valérie Létard, qui a lancé une nouvelle campagne contre les violences faites aux femmes, en général, dans le couple, au travail, ou dans la famille avec les mariages forcés et les mutilations sexuelles.
Dans le cadre d'un plan triennal 2008-2010, annoncé en novembre 2007, Mme Létard lance, en complément du numéro d'appel déjà existant 3919, un site internet d'information rassemblant ces thématiques ("violences conjugales", "mutilations, mariages forcés", "agressions sexuelles, viols", "violences au travail") avec des témoignages, des conseils sur l'accompagnement et les recours juridiques possibles.
Extrait du 13h de France 2 du 2 octobre 2008,
la campagne contre les violences conjugales
PARIS (AFP) - Les violences conjugales ont causé en 2007 la mort de 166 femmes en France, en hausse de 30% par rapport à 2006, selon le secrétariat d'Etat à la Solidarité qui a lancé jeudi une campagne nationale d'information contre la violence faite aux femmes.
En 2006, 137 femmes étaient décédées sous les coups de leur conjoint, selon la même source.
« Publicité » et une nouvelle injonction : « Réagissez ! »
Le Livre noir de la pub : Quand la communication va trop loin
de Florence Amalou, chez Stock, 2001
Violences faites aux femmes : réagissez !
Créé le 02/10/08 - Dernière mise à jour à 9h28 - Europe 1 - Extraits
Les violences conjugales ont causé en 2007 la mort de 166 femmes en France. Soit près d'une victime tous les deux jours. Des chiffres en augmentation qui justifient le lancement d’une nouvelle campagne choc décliné dans les journaux sous formes de dessins. Objectif : inciter les victimes ou les témoins, directs ou indirects, de ces violences à réagir et à les dénoncer. ...
Un nouveau site internet est aussi lancé www.stop-violences-femmes.gouv.fr.
Publicité Il fait si bon dans la cuisine Ma femme est extraordinaire |
Ces jeunes qui ont la foi
Journal du CNRS - N°222 - 223 - Juillet-Août 2008 - Le corps
PAROLE D'EXPERT
Ces jeunes qui ont la foi, extrait
Le 15 juillet, les 23es Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) débutent à Sydney. Une rencontre placée sous le signe de la célébration de la foi qui réunit des jeunes du monde entier : 1 million à Paris en 1997, 2 millions à Rome en 2000 ou encore 1 million à Cologne en 2005… Comment expliquer le succès de ce rassemblement qui pourrait être le plus grand jamais organisé en Australie, devant les J.O. de 2000 ?
Olivier Galland : Aujourd’hui, les jeunes qui ont une religion la vivent avec un engagement plus durable et une plus grande intensité. Leur foi et leur participation religieuse s’expriment davantage sur un plan émotionnel et collectif. Ils ont un désir communautaire fort. Ce phénomène de sociabilité de la jeunesse a toujours existé. Aujourd’hui plus électif, il dénote le besoin qu’éprouvent les jeunes de partager non pas avec des inconnus mais avec leurs amis. Ce qui peut expliquer pourquoi des rassemblements occasionnels tels que les JMJ remportent un franc succès. Ils apportent dans une certaine mesure une réponse à ce besoin.
Assiste-t-on à un retour de la religion chez les jeunes ?
O.G. : Chez les jeunes, la réémergence de valeurs morales comme l’autorité ou la fidélité au sein du couple pourrait confirmer un retour de la religion… Dans les dernières enquêtes de valeurs publiées en 1999, il est assez frappant de voir une remontée de certaines croyances en une vie après la mort (42 % en 1999 contre 25 % en 1980), en la réincarnation (30 % en 1999 contre 21 % en 1981), etc. Ainsi, chez les garçons et filles d’aujourd’hui, les symboles religieux sont de plus en plus choisis parmi un stock de croyances, de propositions religieuses extrêmement variées. Ils puisent chacun dans ces propositions diverses pour se construire en quelque sorte une religion « à la carte ». Où ils espèrent trouver des réponses aux interrogations fondamentales sur l’au-delà et sur la signification de leur place dans le monde. La religion représente à leurs yeux une force et un réconfort. Jusqu’où ces pratiques sont-elles religieuses ? Et peut-on pour autant parler d’un réel retour de la religion ?
Olivier Galland, directeur de recherche au CNRS et membre du Groupe d'étude des méthodes de l'analyse sociologique (Gemas, CNRS / Université Paris-IV)
Revue française de sociologie, volume 47 2006/4
Note critique
À propos des valeurs en situation d’immigration : questions de recherche et bilan des travaux
Jocelyne Streiff-fénart
Résumé de l'article. Les immigrés ont-ils des valeurs spécifiques ? Cette note critique interroge d’abord cette question elle-même et les ambiguïtés qui pèsent sur les catégories auxquelles elle renvoie (immigrés, français issus de l’immigration, français de souche, etc.). La mise en perspective du cas français avec d’autres sociétés d’immigration européennes permet de montrer que de façon générale cette question est étroitement liée aux orientations politiques nationales en matière de citoyenneté : elle pose de façon sous-jacente celle de l’éligibilité des immigrés à la communauté nationale, et de la place qu’ils sont appelés à y occuper selon que celle-ci est définie comme pluriculturelle ou homogène culturellement. Dans une deuxième partie, on examine un ensemble de recherches françaises portant sur les valeurs des jeunes issus de l’immigration maghrébine dans différents domaines (vie familiale, sociabilités, travail, religion, vie politique, etc.) au cours des trente dernières années. Ce bilan laisse apparaître des régularités solidement établies par les grandes enquêtes statistiques (comme l’ancrage à gauche des jeunes issus de cette immigration), tandis que les recherches plus qualitatives permettent de mieux faire ressortir la diversité des orientations en fonction des parcours de socialisation des acteurs. La nécessité d’articuler ces deux types d’approche et de développer les comparaisons internationales, en particulier dans le cadre européen, est soulignée en conclusion.
Plan de l'article, sur CAIRN
• Les valeurs des immigrés au miroir des conceptions nationales de l’intégration des étrangers
• Les valeurs des immigrés : approches et questions de recherche
• Les valeurs des immigrés maghrébins en France : bilan de la littérature
— Une transmission problématique des valeurs d’une génération à l’autre
— Valeurs familiales, morale domestique et rapports de sexe : combinaisons culturelles et compromis intergénérationnels
— Valeurs liées au travail et à l’intégration économique : les effets d’une aspiration contrariée à la mobilité
— La banlieue et ses valeurs
— Des Marches des Beurs aux mobilisations collectives des filles de l’immigration : l’entrée des jeunes générations maghrébines en politique
— Valeurs politiques : un ancrage à gauche persistant et un fort investissement dans le militantisme local
— Valeurs religieuses : entre sécularisation et islamisation
• RÉFÉRENCES
La lettre de l'enfance et de l'adolescence, Erès, n° 70 2007/4
Dossier : L'enfant en terre étrangère - Cliniques, pratiques
Le placement familial, lieu d’exil, voir sur CAIRN
Marina Stephanoff
Résumé de l'article. L’enfant du placement familial grandit en terre étrangère. C’est à partir de cet « exil » et dans les allers-retours entre sa famille et sa famille d’accueil qu’il va se construire. Mais sa place n’est pas pérenne. Elle peut être fragilisée par les passages à l’acte de l’enfant. Ces conduites sont des symptômes à comprendre comme un mouvement de répétition inconsciente, effet des traumas infantiles qui ont mené au placement et qui ont produit des ruptures dans le lien symbolique qui relie l’enfant à ses parents. Cette recherche du sens derrière les agirs qui menacent les liens qu’il est en train d’établir est nécessaire pour permettre à l’enfant de sortir de la répétition et lui éviter d’entrer, de rupture en rupture, dans l’errance.
Mots-clés : placement familial, étranger, exil, répétition, traumatisme, rupture du symbolique, passage à l’acte, symptôme, errance, lien.
Qu'est-ce que le traumatisme crânien léger ?
France Traumatisme Crânien, à la demande du ministère de la santé a conçu des plaquettes d’information sur la problématique très particulière du traumatisme crânien léger.
Quatre plaquettes ont été créées :
• pour les blessés adultes,
• pour les blessés enfants et leur parents,
• pour les médecins généralistes et les spécialistes concernés
• et pour les urgentistes.
Voir sur www.francetraumatismecranien.fr