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« Disparition », « rapt », des mots qui dérangent
Il apparait que certains mots et discours peuvent poser problème lorsqu'un juge pour enfant est saisi. Pour ma part, je constate surtout que, souvent, toutes les valeurs de la République et de la société civile s'effondrent durablement lorsque la protection de l'enfance s'empare de la situation d'un enfant.
Le mot « rapt » est d'usage très courant en Europe, le mot « disparition » aussi, les dossiers et coupons de presse sont nombreux. Mais pour quelques « professionnels », l'usage de tels mots serait abusif lorsqu'un enfant est « placé ». Ne parlons pas du mot « corruption »... A qui s'adresser si Themis a non seulement les yeux bandés, mais aussi les oreilles bouchées ? Que faire lorsqu'il semblerait que, parfois, un fou perturbe Themis ?
Ce samedi, une mère affirmait encore que « l'ASE s'enrichit avec nos enfants ». Certains parents pensent qu'un prix de journée peut aller dans la poche de quelqu'un... J'ai censuré plusieurs interventions de cette nature dans les commentaires de mon blog. De tels discours ne sont pas du tout « crédibles », ils sont « inaudibles », ils n'ont aucun fondement dans la réalité, les rares dérives sont le plus souvent décelées et sanctionnées.
L'argent, dans ce secteur qui se veut altruiste, est à reléguer en arrière plan. Je pense que c'est un sujet tabou. Par le passé, j'ai pu en discuter avec des représentants d'ATTAC. 5 à 12 milliards d'euro par an avec le budget de la PJJ qui a pu pas mal évoluer depuis 2005 avec la création des CEF et des EPM, avec le budget et la création de centres Défense 2e Chance aussi, c'est peanuts... mais tout de même, pour certaines collectivités, quelques garanties, de nombreux emplois ou de quoi alimenter le poumon de l'économie locale.
Les conflits familiaux et ceux d'autres natures encore, tel qu'entre membres de la famille et « professionnels » au sujet du contenu d'un dossier, sont certainement prééminents dans les prétoires. Mais des parlementaires se sont déjà interrogés quant au bien fondé de certaines pratiques. La question des parlementaires est sérieuse, Mme Rachida Dati, Garde des sceaux, Ministre de la justice, a répondu : des pratiques pourraient évoluer.
Pour la LDH que j'ai croisé plusieurs fois, j'ai le sentiment que tout est normal, parfaitement acceptable ; mais cela peut s'expliquer, de différentes manières. Quant aux syndicats, lorsqu'il y a scandale, souvent j'ai pu constater qu'ils tendront avant tout à défendre l'emploi et à réclamer plus de moyens, des formations... Et les coupables désignés sont le plus généralement les enfants eux-même, voire leurs parents, le père, surtout s'il est « absent ».
En cas de très gros scandale, c'est la cacophonie, on parle moins des enfants concernés ou de leurs parents, on l'a vu avec les affaires Megel, Cheval pour tous, Outreau, Drancy, Anger mais aussi celle du juge poignardé, etc. Parfois, les politiques publiques évoluent, du moins on nous fait des promesses. Une autre affaire est à suivre, celle du nez cassé. Pour le reste, à chacun de se débrouiller dans son coin, avec un « bon » conseil...
En « justice », j'ai donc eu droit à toutes sortes de critiques au sujet d'un article dans Maxi, d'une émission sur France 2, à propos de mes écrits sur Internet et de mes discours, certains mots que j'emploie semblent parfois beaucoup déranger. Mais, pour le moment, aucun « professionnel » n'a commenté le 19-20 du 25 mai dernier.
En 2007, je manifestais devant le palais du Luxembourg. Quelques personnes bien intentionnées m'ont laissé entrer. Il y avait une conférence au Salons de Boffrand, dans le cadre de la journée internationale des enfants disparus. J'ai eu l'opportunité de discuter avec des journalistes. J'ai surtout pu suivre les débats de la conférence... De mes notes, je crois que c'est au dossier de presse, quelque part dans mes étagères : « La disparition d'un enfant (fugue, enlèvement parental, disparition accidentelle ou criminelle) est toujours un moment de grand désarroi pour les parents. »
Soit des « professionnels » me prennent pour un imbécile ou certains en sont. Ca doit tenir un peu des deux.
Au 19-20 Ile-de-France du 25/5/2007
Rapts parentaux: "Changement de vitesse"
13/10/2008 DH > Infos > Société
L'asbl "SOS Rapts parentaux" organisera mercredi à 14h00 l'action "Changement de vitesse" devant le cabinet du ministre de la Justice Jo Vandeurzen pour protester contre l'inertie du SPF Justice