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Embuscade en Afghanistan: les Français sous-équipés selon un rapport de l'Otan ?
BRUXELLES, 21 sept 2008 (AFP), extrait - L'Otan a démenti dimanche avoir formulé des critiques contre l'équipement et la préparation des soldats français envoyés en Afghanistan, mais a reconnu la capacité des talibans de mener des opérations d'envergure.
"Nous n'avons aucune information indiquant que les forces françaises étaient sous équipées", a affirmé à l'AFP le porte-parole de l'Alliance, James Appathurai.
"L'Otan n'a aucun doute sur les capacités et l'entraînement des forces françaises", a-t-il insisté.
Le quotidien canadien Globe and Mail a fait état samedi d'un rapport secret de l'Otan dénonçant le manque de munitions et d'équipements de communication de l'unité française tombée dans une embuscade meurtrière le 18 août en Afghanistan. Dix soldats ont été tués dans l'affrontement.
"Je suis en mesure d'affirmer qu'il n'y a eu aucun rapport, ni de l'Otan, ni de l'Isaf (la force internatinale en Afghanistan) sur ces événements", a affirmé en début d'après-midi à l'AFP le porte-parole de l'Allliance.
"Le secrétaire général n'a pas connaissance d'un tel rapport" et à ce stade, après recherches, nous n'avons pas trouvé trace d'un tel rapport", avait-il déclaré un peu plus tôt.
MONTRÉAL (AFP) - Les talibans ont pu mener une embuscade meurtrière contre des soldats français, le 18 août en Afghanistan, grâce à un équipement et une préparation bien supérieurs à ceux de leurs adversaires, révèle un rapport de l'Otan cité samedi par le Globe and Mail.
L'unité de soldats français, tombée dans l'embuscade, n'avait pas suffisamment de balles ni d'équipement de communication, affirme le journal, citant un document "secret" de l'Otan.
Elle a été obligée d'abandonner le combat lorsqu'elle s'est retrouvée sans munitions après seulement 90 minutes d'engagement, poursuit le quotidien canadien de référence.
Elle n'avait qu'une seule radio, qui s'est trouvée rapidement hors service, empêchant ainsi les soldats d'appeler leurs camarades au secours, selon le rapport cité.
Au contraire, les insurgés, eux, étaient extrêmement bien préparés, accompagnés de tireurs d'élite, entraînés aux techniques de guérilla et équipés en balles incendiaires, souligne-t-il.
"La précision de l'ennemi était très bonne", note le rapport.
Selon différentes informations, non confirmées, ce groupe d'insurgés n'était pas uniquement composé de talibans afghans, mais semblait avoir reçu l'aide d'autres rebelles, et notamment d'extrémistes venus du Pakistan, selon le général canadien Richard Blanchette, un porte-parole de l'Isaf.
"Le fait qu'ils sont en possession de davantage d'armes sophistiquées est peut-être signe d'une connexion avec des gens de l'extérieur", a expliqué le général Blanchette au Globe and Mail.
Le ministère français de la Défense a affirmé dimanche ne pas avoir "pour le moment" trouvé "trace de l'existence" du rapport de l'Otan.
"A ce stade, nous n'avons pas trace de l'existence de ce document à Paris", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère Laurent Teisseire, précisant que la Défense avait "interrogé l'Otan" mais pas encore obtenu de réponse.
"Nous ne disposons pas d'élément pour le moment sur l'existence même de ce document", a-t-il insisté.
M. Teisseire a également souligné que la Défense "maintient tous les éléments factuels donnés depuis le début sur les modalités et les caractéristiques de l'embuscade et de l'opération" du 18 août.