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Papa ? c'est quoi la crise financière ?
Economie
Papa? C'est quoi la crise financière?
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Le 12 octobre 2008, 15h39, Le Matin Online & les agences
L'Italie, entre colère et incompréhension
LEMONDE.FR avec AFP | 12.10.08 | 16h19 • Mis à jour le 12.10.08 | 16h19
En refusant de procéder à l'extradition de Marina Petrella pour des raisons de santé, l'Elysée a mis un terme à une affaire qui durait depuis la signature du décret d'extradition de l'ancienne membre des Brigades rouges (BR), en juin. La nouvelle a été très mal reçue en Italie, où les associations de victimes du terrorisme et des proches de victimes des BR ont violemment critiqué la décision du gouvernement français. Les responsables politiques transalpins n'ont eux pas tenu à s'exprimer, signe d'une possible embarras.
"Il y a eu condamnation et cette décision doit être exécutée. Que penseraient les Français dans une situation inverse ?", a demandé Roberto Della Rocca, président de l'association des victimes du terrorisme Aiviter, écartant les motifs humanitaires avancés par Paris. Selon lui, Marina Petrella aurait très bien pu "être soignée dans des structures italiennes". "On ne fermera jamais le chapitre du terrorisme avec de telles décisions", a regretté pour sa part Sabina Rossa, fille d'un syndicaliste tué par le groupe terroriste en 1979.
"Je trouve grave qu'il n'y ait pas entre deux Etats membres de l'Union européenne de respect réciproque. L'Italie est un pays qui respecte les droits de l'Homme et qui lutte pour l'abolition de la peine de mort dans le monde", a lancé pour sa part Olga D'Antona, député du Parti démocrate et veuve de Massimo D'Antona, un consultant gouvernemental tué en 1999.
Au niveau judiciaire, le refus d'extrader Petrella est "un jugement choquant sur la justice italienne", selon Roberto D'Alimonte, professeur de droit constitutionnel. "Pourquoi la France devrait-elle être un refuge de personnes condamnées en Italie", s'est-il interrogé, condamnant une politique de "deux poids, deux mesures". Ni le président de la République Giorgio Napolitano, ni le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, n'avaient encore officiellement réagi, dimanche en début d'après-midi.
Monde
L'ex-brigadiste Marina Petrella ne sera pas extradée
L'ex-membre des Brigades rouges Marina Petrella, menacée d'être extradée en Italie en vertu d'un décret de juin, a finalement été autorisée à rester en France en raison de sa "situation de santé" selon l'Elysée, une décision qui met fin à un long combat mené par ses proches.
12/10/2008 PARIS (AFP)
Le président Nicolas Sarkozy a décidé de ne pas appliquer le décret autorisant son extradition pour des "raisons humanitaires", a déclaré dimanche à l'AFP son avocate, Me Irène Terrel, confirmant une information du Journal du Dimanche.
L'Elysée a précisé dans un communiqué que la décision avait été prise en raison de la "seule situation de santé" de l'ex-brigadiste, âgée de 54 ans et hospitalisée à l'hôpital Sainte-Anne à Paris dans un état mental et psychique très détérioré, selon les médecins.
"Malgré les soins attentifs dont bénéficie Mme Petrella (...), son état de santé ne s'est pas amélioré. Les médecins qui l'ont examinée ont conclu que la dépression profonde dont elle souffre est susceptible de mettre en cause son pronostic vital", selon ce communiqué.
Le président Sarkozy a, pour cette raison, "demandé au Premier ministre de faire application de la clause humanitaire de la convention d'extradition (franco-italienne, ndlr) de 1957 et de rétracter le décret d'extradition la concernant", a-t-on précisé à l'Elysée.
Me Terrel s'est félicitée d'une décision "humaine, nécessaire et légitime", importante "symboliquement pour la France". Cette issue "paraissait peut-être inaccessible au départ" mais "petit à petit ça progresse. J'ai toujours gardé espoir", a ajouté l'avocate.
"Le cauchemar s'arrête. Je remercie les autorités d'avoir compris la situation de ma femme", a confié à l'AFP le mari de Marina Petrella. Hamed Merackchi n'a pas vu son épouse, avec laquelle il a eu une fillette qui aura onze ans à la fin de l'année, depuis "le 7 août" et la décision de la cour d'appel de Versailles de la remettre en liberté pour raisons de santé.
C'est "un grand soulagement car les conditions étaient telles que c'était la seule solution pour permettre à ma mère de se reprendre", a renchéri Elisa Novelli, la fille aînée de l'ex-brigadiste.
Un décret du gouvernement, en date du 3 juin, autorisait l'extradition de Mme Petrella vers l'Italie, où elle a été condamnée en 1992 à la perpétuité pour complicité dans le meurtre d'un commissaire à Rome en 1981.
Ancienne dirigeante de la "colonne romaine" des Brigades rouges, réfugiée en France depuis 1993, Mme Petrella avait été arrêtée en août 2007 dans le Val-d'Oise où elle travaillait comme assistante sociale.
La décision a été "notifiée samedi à Marina Petrella à l'hôpital", a ajouté Me Irène Terrel.
En l'apprenant, elle "a beaucoup pleuré. Mais elle n'est pas en état" d'être soulagée, a poursuivi l'avocate. "Les médecins sont réservés" sur sa guérison et "j'espère qu'elle parviendra à se reconstruire", a-t-elle ajouté.
L'Elysée a souligné que cette "mesure individuelle (...) n'atténue en rien l'engagement de la France en matière de lutte contre le terrorisme ainsi que sa coopération avec les autres démocraties dans ce domaine".
La Ligue des droits de l'Homme (LDH) s'est félicitée de la décision du président Nicolas Sarkozy de renoncer à l'extradition de l'ex-membre des Brigades rouges Marina Petrella, en raison de son état de santé, estimant que "l'humanité a enfin parlé".
En Italie, la décision française a été "regrettée" par la principale association italienne des victimes du terrorisme, pour qui la justice doit "suivre son cours". A l'inverse, l'écrivain italien Erri De Luca, l'un des rares soutiens en Italie de Marina Petrella, a salué "une décision qui fait honneur à la France".
"J'espère que les Italiens pourront comprendre que cette quête de punition infinie 30 ans après est une absurdité", a pour sa part dit à l'AFP Oreste Scalzone, membre du comité de soutien de Marina Petrella.