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Jérôme Kerviel, en live
22 janvier 2009, prdchroniques, extrait
Jérôme Kerviel, en live
Formidable papier que celui publié, jeudi 22 janvier dans le Parisien par Elisabeth Fleury sur Jérôme Kerviel. La journaliste, qui a rencontré à six reprises l’ancien trader de la Société générale poursuivi pour “faux et usage de faux” et “abus de confiance”,a vidé ses carnets de notes, son “on” et son “off”et elle en livre le contenu. Du Kerviel en live, qui en dit beaucoup sur l’homme et l’univers qui a été le sien.
On y apprend d’abord à parler dans la langue des salles des marchés. “T’es boule ou t’es beau? cela veut dire; tu perds ou tu gagnes? Y’a un doigt dans le marché, cela signifie que, brusquement, une valeur se met à partir à la hausse ou à la baisse et que c’est peut-être parce qu’un trader a laissé son doigt appuyé sur une touche de son clavier”.
[...] Jérôme Kerviel a vivement réagi à cette publication en dénonçant des “morceaux mis bout à bout”. “Ce n’est pas ma vérité”, dit-il. A les lire, on a exactement le sentiment contraire. Du brut, pas revu et corrigé par une stratégie de défense. Autant à charge qu’à décharge.
Royaume-Uni - Le "Fritzl britannique" provoque le scandale
TF1-LCI, le 26/11/2008 - 16h03
La condamnation d'un père qui avait violé ses filles pendant 25 ans, leur faisant neuf enfants, pointe les lacunes des services de protection de l'enfance. La presse britannique surnomme déjà le condamné le "Fritzl britannique".
Une enquête indépendante a été lancée mercredi pour tenter de savoir comment la police, l'école et les services spécialisés des comtés du Yorkshire-sud et du Lincolnshire, dans le Nord de l'Angleterre, n'ont pas su détecter le calvaire subi pendant plus d'un quart de siècle par les deux filles d'un Britannique de 56 ans.
Ce chômeur, dont le nom est tenu secret pour des raisons légales -ce qui explique que l'affaire n'ait été révélée qu'après le procès-, a été condamné à la prison à vie mardi, avec une peine incompressible de 19 ans et demi. Il a violé ses deux filles pendant 25 ans, leur faisant au total neuf enfants, dont deux sont morts-nés.
Neuf enfants, deux morts-nés
Celui que la presse a immédiatement baptisé le "Fritzl britannique" -du nom de cet Autrichien qui a séquestré sa fille pendant 24 ans dans une cave et lui a fait sept enfants- avait commencé à violer ses filles en 1981 alors qu'elles avaient 8 et 10 ans. Si elles résistaient, il les frappait violemment, ou approchait leur visage d'une flamme jusqu'à leur brûler les cils ou les bras. Pour éviter d'être découvert, il obligeait sa famille à déménager fréquemment, dans des zones rurales. De son côté, la mère avait quitté le foyer au début des années 90.
Des soupçons, des rumeurs, avaient éveillé à plusieurs reprises l'attention des services spécialisés, mais sans jamais déclencher d'enquête approfondie. Les deux victimes avaient bien tenté d'alerter les autorités en appelant une ligne téléphonique spécialisée dans la protection de l'enfance maltraitée. Mais elles avaient raccroché faute d'avoir obtenu la certitude de garder leurs enfants si elles révélaient aux autorités l'identité de leur père.
Gordon Brown "effaré"
Mercredi, le Premier ministre Gordon Brown lui-même s'est dit "effaré" par cette affaire "indicible", confirmant que des enquêtes approfondies allaient être menées. "Les gens se demanderont à juste titre comment de tels abus ont pu se poursuivre pendant si longtemps sans que les autorités et les services publics ne le découvrent et n'agissent", s'est-il indigné devant les députés. "Si le système a failli et si des changements sont nécessaires, alors nous changerons le système à la suite de ces enquêtes", a-t-il promis.
Juste après le "Baby P"
L'affaire du "Fritzl britannique" a d'autant plus de retentissement qu'elle survient deux semaines après la révélation d'un autre scandale qui a bouleversé l'opinion publique : la mort d'un bébé de 17 mois, qui a succombé à huit mois de sévices.
Comme pour le père incestueux, le cas douloureux de "baby P" -son identité est là aussi tenue secrète- a éclaté au grand jour lorsque la justice a reconnu coupables la mère et le beau-père de l'enfant, mort en août 2007 -leur peine doit être prononcée le 15 décembre.